Denise Delorme, candidate du PSR dans l’Est

« Donner à la démocratie un contre-pouvoir »

23 mai 2007

Denise Delorme, actuellement vice-présidente de la Région chargée de la formation, et directrice d’école au Port, est candidate dans la cinquième circonscription. Une région qu’elle connaît bien puisqu’elle est née à Sainte-Suzanne. Avec son suppléant James Clain, elle a décliné ses priorités pour l’Est et La Réunion. Au-delà du développement économique, cette partie de l’île souffre selon elle d’un manque de développement éducatif, culturel, humain.
« Je veux apporter ma réflexion, mon envie d’agir, ma jeunesse, mon statut de femme et je souhaite ardemment que la classe politique se renouvelle, que la femme participe à l’élaboration de la politique. Comment comprendre que toute une partie de la population réunionnaise ne soit pas représentée ? », s’interroge la candidate. Elle envisage de démissionner de la vice-présidence de la Région en cas de succès aux Législatives.
Denise Delorme ne comprend pas que l’on parle toujours du retard de développement économique de l’Est en oubliant des domaines essentiels comme la culture et l’éducation. « Dans une sous-préfecture qui se retrouve sans cinéma, comment faire vivre la culture ? », se demande t-elle. Un de ses combats sera aussi la lutte contre l’illettrisme. « Je dirai à Paris pourquoi les petits Réunionnais des milieux défavorisés réussissent si peu à l’école. Je veux que l’éducation donne à chaque jeune une formation et une chance d’insertion, la réussite de tous et par tous ». Ces priorités doivent s’accompagner d’une politique d’aide à la famille, en majorité monoparentale à La Réunion.
Denise Delorme appelle la population à donner à la démocratie un contre-pouvoir lors des Législatives. Pour elle, la gauche et la droite ont des logiques contraires, et le PSR dénonce le risque d’omnipotence de l’UMP. « Nous avons un devoir de résistance, il nous faut cinq députés de gauche à La Réunion et au moins 200 députés de gauche pour tout le territoire français ». C’est grâce à ce contre-pouvoir qu’une politique économique et sociale sera possible, « pour aider ceux qui ont très peu de chance de s’en sortir seul dans la vie ». Le suppléant, James Clain, directeur commercial dans une société d’énergies renouvelables, soutient lui aussi la nécessité du renouvellement de la classe politique et attend un engagement plus ferme du futur ou de la future députée, en mettant fin à la double fonction de député-maire.

Edith Poulbassia


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