Pour une Journée de la Femme, un journal qui aborde les sujets politiques aussi souvent que le nôtre ne pouvait oublier une femme politique considérée pour son travail, son engagement pour le devenir des Réunionnais, son combat pour la femme réunionnaise. Née le 24 août 1950 à la Ravine des Cabris, seule fille d’une famille de 6 enfants, elle était directrice d’école, ce qui explique son implication dans le secteur éducatif réunionnais. Elue conseillère régionale en 1983, elle sera aussi conseillère municipale à Saint-Pierre et à La Possession.

Le 1er juin 1997, elle devient la première femme réunionnaise à occuper un siège de députée au Palais Bourbon. Opposée à Alain Bénard, actuellement conseiller régional et Maire de Saint-Paul, elle sera réélue dans la deuxième circonscription de l’île le 16 juin 2002, ainsi qu’aux dernières Législatives.
Pourquoi ai-je choisi de parler de cette femme politique réunionnaise pour célébrer la Journée de la Femme ? Elle hante encore les murs du lycée Roland Garros. Combien de fois un professeur d’économie nous a rappelés que cette femme avait suivi son secondaire dans ce lycée du Sud ? Combien de fois s’est-il félicité de son combat pour la cause féminine, et de son engagement pour le développement de notre île ? Combien de fois l’a-t-il rappelé ? Je l’ai vu un jour sur le parvis du Tampon se faire malmener par des “agents” d’un certain André Thien Ak Koon, avec d’autres femmes militantes. Je l’ai vu s’engager à maintes reprises auprès des Réunionnaises et des Réunionnais contre toutes les injustices. Son franc-parler vaut pour tout le monde. Il suffit de la voir défendre la cause des précaires de l’Education nationale devant les grilles du Rectorat, depuis le début. Son combat est d’actualité. Et ne dites pas qu’elle combat seulement pour les Réunionnaises, ceux qui revendiquent. Ecoutez-la s’exprimer à l’Assemblée nationale ! Vous verrez que son combat vaut pour La Réunion, pour les Réunionnais, sans préjugés, religieux, politique, racial. Le Réunionnais et son pays priment dans son combat. Pour nous, c’est inéluctablement la femme politique réunionnaise qui fait l’unanimité dans les sondages et qui force ses adversaires à un certain respect. On peut comprendre pourquoi.

Di aèl “kontinïé” po moin

Comment voit-on la députée PCR Huguette Bello ? Qu’en pensent les Réunionnaises et les Réunionnais ?
« Mi vot pa pou èl. Moin nana mon kandida. Soman mi doi rekonèt èl i batay po nou, po bann fanm, po La Rénion », déclare Gisèle, fidèle du Parti Socialiste, 34 ans.
« Amoin, mi panss èl i koz povréman. Sa mi yèm, kan i di la vérité. An plïss, konbienn batay èl la mené po fé arèt la violanss kont lé fanm ? Amoin, domaj mi viv pa Sinpol, sinon moin noré vot po èl. Sé komsa mèm n’i pé dir aèl mersi po sat èl i fé po nou. An plïss, selon moin, sé in pèrsonaj inportan le parti komïnis. Dawar, pétèt mèm sé èl va prann lé rèn le parti. Sé kom i di Jardinot, Dame devant, cavalier derrière », dit Luçay, 56 ans.
« El sé la grann fanm politik La Rénion. In jour, moin la lir dann “Quotidien”, sé èl lé anlèr dan lé sondaj. An plïss, toultan nana in problèm inn plass, kisoi ou voi pou done la min ? Huguette Bello mèm. Kan nana bann TOS dann shemin, oubiensa kan nana bann fanm la gingn lekou, mèm an rézonn la vi shèr, èl la done kozman gouvèrnman. Non, na poin rien po tiré dan sat èl i fé. O kontrèr, di aèl kontinïé po moin », dit pour sa part Anise, 48 ans.
On ne pourrait pas donner la parole à tout le monde, et on ne pourrait nier l’engagement politique de cette femme humble qui fait avancer La Réunion où qu’elle soit. Bon courage Huguette !

Bbj