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Après la victoire du 29 mai, des perspectives d’action
18 juin 2005
Ils étaient nombreux à avoir répondu hier soir à l’appel du Collectif réunionnais pour le “non”. En particulier ceux qui ont, le 29 mai dernier, tenu les bureaux de vote pour que la démocratie soit respectée. Aux côtés des assesseurs, des élus, des citoyens, les signataires de l’Appel des 200. Tous présents pour participer à un débat organisé par le collectif, afin de tirer les enseignements du rejet de la “Constitution Giscard” et de réfléchir aux nouvelles perspectives offertes par la victoire du “non”, en particulier à La Réunion.
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Pour introduire la discussion, Véronique Weinberg (Association Initiatives dionysiennes), a lu la Déclaration du Collectif du “Non” à ce traité constitutionnel européen de La Réunion. Un document basé sur la Déclaration du collectif national des 200 datée du 2 juin dernier (voir notre édition de lundi) .
Puis, Laetitia Marchais (ATTAC-Réunion) a fait part de 10 propositions approuvées par le collectif pour une réforme urgente de l’Europe (voir encadré).
Jacques Zéphir (Alternatifs) a pour sa part évoqué le rôle des médias pendant la campagne référendaire, et rappelé l’exigence d’information formulée par les citoyens.
Poursuivre le débat
Le débat se lance alors. Philippe Azema (MARON) propose la tenue, d’ici la fin de l’année, d’Assises pour une politique anti-libérale à La Réunion. Un participant au débat appelle le collectif à suivre de plus près les luttes revendicatives à La Réunion.
Une demande à laquelle répondent Denis Simonin (Alternatifs) et Didier Bourse (ATTAC-Réunion) : ils proposent de faire avancer les idées du collectif dans les quartiers, ils affirment que le projet réunionnais de développement se formulera au niveau des quartiers. "On a redonné du sens au politique", affirme Didier Bourse, appelant à intensifier le débat dans les lieux de vie.
Éric Delorme (PSR) estime que plus rien ne sera comme avant le 29 mai, avec dorénavant l’existences de solides passerelles entre partis, syndicats, associations. Le secrétaire général de Priorité socialiste Réunion rappelle que moins de 2 ans nous séparent de la prochaine présidentielle et que dès maintenant il est important de se mobiliser pour qu’une véritable alternative se mette en place à gauche.
Une nouvelle force
Ary Yee Tchong Chi Kan revient quant à lui sur l’impact dans le monde de la victoire du “non” en France le 29 mai : "les peuples qui souffrent se sont sentis solidaires du peuple français qui a su résister".
C’est une nouvelle force qui émerge. Le collectif est un rassemblement de partis, de syndicats, d’associations et de citoyens, d’opinions diverses, mais d’accord sur l’essentiel - construire ensemble "un projet pour La Réunion, avec les Réunionnais" - avec un principe : respecter ce que chacun peut apporter à ce projet.
Après la lecture des pistes d’action du collectif par Véronique Weinberg (voir notre édition de lundi) , le débat s’est conclu par une intervention de Jean-Max Hoarau, qui a rendu un hommage particulier aux mandataires qui ont permis de faire reculer les fraudeurs. Car bien que nous sommes en 2005, certains ont encore des difficultés à comprendre que le peuple a le droit de s’exprimer.
Manuel Marchal
Hommage aux mandataires
Jean-Max Hoarau a rappelé hier soir le rôle essentiels des assesseurs qui ont tenu les bureaux de vote le 29 mai dernier.
"Le 29 mai, 60% de la population réunionnaise a voté “non”. 24 Communes sur 24 ! Ce fut une belle victoire !
Cette victoire est encore plus spectaculaire quand on connaît les moyens mis en œuvre par l’autre camp.
Il y a eu tout d’abord le choix de la date : le jour de la fête des mères. L’objectif était de provoquer l’abstention. Les mamans ont bien réagi ; nous les remercions beaucoup.
Ensuite, le gouvernement a inventé un système de représentation des partis politiques et de financement qui favorisait nettement l’UMP et le PS. Pire, les partis de l’Outre-mer étaient hors course ; même le PCR, qui compte pourtant 1 député au Parlement européen, 1 députée et 1 sénatrice.
Enfin, nous avons eu droit à un matraquage médiatique hors du commun. Le chef de l’Etat, en personne, est intervenu 3 fois en un mois, pour tenter d’influencer le vote des Français !
Si avec tout cela, ils n’ont pas gagné, qu’ils ne cherchent pas des boucs émissaires... !
Mais ce beau résultat aurait pu être différent si nous n’avions pas mis des mandataires pour contrôler les opérations électorales et dissuader les fraudeurs professionnels. Pour preuve, je vais vous raconter comment le président du 43ème bureau de vote de Saint Pierre a été pris en flagrant délit de fraude. (....) D’ailleurs, au moment de proclamer les résultats officiels, le Conseil constitutionnel a annulé le résultat obtenu dans ce bureau.
Voilà pourquoi, je voudrais, en votre nom, remercier Mme Marie-George Buffet qui, en acceptant de me confier une délégation générale pour le Département, m’a permis de vous désigner comme mandataires dans les bureaux de La Réunion.
Ce soir, c’est très simplement que j’invite les anciens mandataires comme les nouveaux à lever le verre de la victoire. Nous y associons toutes les personnes qui ont permis cette belle victoire".
10 propositions pour une autre Europe
Voici 10 mesures proposées par ATTAC-France, approuvées par le Collectif et adressées au Conseil européen.
1. Demande du Conseil à la Commission de retirer toutes les directives européennes et règlements de libéralisation en cours (notamment : directives “Bolkestein” sur les services, sur le temps de travail, sur les aides publiques aux entreprises, sur les transports ferroviaires dit règlement Barrot, directive sur la brevetabilité des logiciels...). Un groupe de travail sera mis en place pour évaluer les effets de la libéralisation et de la privatisation des services publics. Il déposera ses conclusions pour mi 2006.
2. Nouvelle réunion d’urgence de l’Eurogroupe pour exiger une modification substantielle de la politique monétaire par la baisse des taux d’intérêt et la recherche d’une parité de change entre le dollar et l’euro plus favorable à ce dernier. Création d’une commission parlementaire d’enquête sur la politique monétaire menée par la BCE et son fonctionnement.
3. Engagement de procéder à un nouvel assouplissement du pacte de stabilité.
4. Augmentation substantielle du budget européen et des fonds structurels à destination des pays nouveaux entrants, seul moyen de les aider dans leur développement au lieu d’encourager le dumping social et fiscal et les délocalisations.
5. Organisation d’une relance économique européenne, y compris par l’emprunt, fondée sur des investissements dans les infrastructures publiques contribuant à améliorer l’environnement, l’accueil des enfants en crèche, l’éducation, la santé... et visant à la création d’emplois.
6. Accroissement de l’aide publique au développement à 0,7% du PIB des États membres de l’Union, implication plus forte dans les objectifs du millénaire et annulation de la dette des pays pauvres.
7. Demande du Conseil à la Commission, en liaison avec le Parlement européen et les Parlements nationaux, de redéfinir le mandat du Commissaire européen au Commerce en vue de la Conférence interministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de Hong-Kong en décembre 2005.
Ce nouveau mandat (l’ancien datant de 1999) sera présenté et discuté au Parlement européen et aux Parlements nationaux et fera l’objet d’un vote assorti de résolutions. Les secteurs de l’éducation, de la santé, de la culture et des services sociaux seront soustraits à la négociation commerciale internationale.
Un groupe de travail sera créé pour évaluer les conséquences du niveau actuel du tarif extérieur de l’Union (3,9 % en moyenne en 2004) et remettra ses conclusions fin 2005. Moratoire sur les négociations de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS).
8. Mise en place de groupes ad hoc visant à préparer des mesures pour mettre fin aux paradis fiscaux et pour promouvoir les taxes globales.
9. Retrait immédiat d’Irak des troupes de pays membres de l’Union.
10. Remise à plat de l’"agenda" de Lisbonne (Conseil européen des 23 et 24 mars 2000) et de l’agenda social 2005-2010.
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