Brève

Élection

26 avril 2007

L’UDF Guadeloupe appelle à voter pour Ségolène Royal

Interviewé par Radio Caraïbes International hier matin, Frantz Acramel, le responsable de la campagne de François Bayrou en Guadeloupe, avait d’abord fustigé le programme de Nicolas Sarkozy. Une demi-heure plus tard, Eric Coriolan, porte-parole de l’UDF, a confirmé sur cette même radio l’appel au vote pro-Royal.
Avec 8.51% des voix en Guadeloupe, l’UDF est arrivée en troisième position dans le département. Forcément, à gauche comme à droite, on lorgne sur les 14.292 voix récoltées par François Bayrou.
Mais à quelques jours du second tour, cette position de force de l’UDF pourrait également être sa grande faiblesse. Entre le « centre-gauche » et le « centre-droit », de sérieuses dissensions s’annoncent au sein de la formation guadeloupéenne.
Les « anti-Sarkozy » de l’UDF Guadeloupe ont alors pris les devants en annonçant, dès hier matin, qu’il se prononcent pour un vote en faveur de la candidate socialiste.
Eric Coriolan l’a clairement dit sur RCI : « Nous ne pouvons pas cautionner la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République... cet homme-là représente un danger pour la République... il faut barrer la route à Nicolas Sarkozy ».
Mais déjà, des voix au sein de l’UDF s’élèvent pour dire qu’Eric Coriolan n’avait pas à se prononcer avant même que François Bayrou ne se prononce. Le candidat UDF tient une conférence de presse mercredi.

(Sources DOMactu.com)


Revue de presse

L’HUMANITE

« Bien qu’au lendemain du premier tour Nicolas Sarkozy apparaisse arithmétiquement mieux placé que Ségolène Royal pour l’emporter le 6 mai, le second tour est loin d’être joué. La défaite du candidat de l’UMP, éminemment souhaitable, est tout à fait possible. Il importe pour cela de tout faire dans les deux semaines à venir pour dissiper la confusion politique dans laquelle on a maintenu le débat tout au long de la campagne (...) Le meilleur gage pour le 6 mai est l’engagement sincère et clairvoyant de toutes les femmes et les hommes de gauche qui sont, eux, décidés à battre Sarkozy, parce qu’ils savent ce que coûterait à notre peuple un nouveau bail de cinq ans offert à la droite. »

LA MARSEILLAISE

« Nicolas Sarkozy a réalisé son score en radicalisant son propos et en épousant les thèses lepénistes. Beaucoup d’électeurs du FN se sont portés sur lui, précipitant par effet de balancier, la chute du parti de Le Pen. Mais, paradoxalement, sa marge de manœuvre est étroite : les électeurs de Bayrou (18,5%) il le sait, ne se reporteront pas comme un seul homme sur lui. Sauf à lui donner quitus pour mener une politique qu’ils ont condamnée en ne votant pas pour lui dès le premier tour. Ségolène Royal, qui a reçu le soutien des autres partis de gauche, peut en revanche nourrir une dynamique de rassemblement plus large en répondant aux attentes profondes d’un vrai changement. Toutes les études le prouvent : la lutte contre le chômage, les inégalités, les injustices demeurent les principales préoccupations des Français. Au-delà des tractations politiques, tout l’enjeu du second tour est là. Les clés d’une victoire possible le 6 mai aussi. »


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