60 ans du PCR : demain à l’ancien hôtel de ville de Saint-Denis, conférence du président du PCR

Elie Hoarau : le choix de l’engagement aux côtés du peuple réunionnais

29 août 2019, par Manuel Marchal

Ce vendredi à 18 heures, l’ancien hôtel de ville de Saint-Denis accueillera une conférence d’Elie Hoarau, intitulée « il y a 60 ans : l’émergence d’une conscience et d’une parole réunionnaises ». Ce sera un des temps forts des célébrations du 60e anniversaire de la création du Parti communiste réunionnais, et l’occasion d’un coup de projecteur sur l’histoire récente de notre pays avec un de ses acteurs. Au travers de ses actes, Elie Hoarau rappelle ce qu’est un dirigeant communiste : une personne qui sacrifie sa carrière pour épouser la cause des plus démunis.

La conférence organisée vendredi prochain à l’ancienne mairie de Saint-Denis sera tenue par Elie Hoarau, président du PCR. Elle portera sur un des aspects du PCR, sa contribution voici 60 ans à « l’émergence d’une conscience et d’une parole réunionnaise ». Car un des apports du PCR à La Réunion, c’est la reconnaissance de l’existence du peuple réunionnais. Et pour faire avancer cette tâche d’ampleur, il est nécessaire de compter sur des militants dévoués, prêts à de grands sacrifices pour cette cause.
Après être né et avoir grandi à La Réunion, Elie Hoarau est parti en France. Il devint alors chercheur au CNRS. Il était donc promis à un grand avenir dans la fonction publique, en tant que chercheur.

L’appel de La Réunion

Mais Elie Hoarau a entendu l’appel de La Réunion. Il choisit de renoncer à une carrière de fonctionnaire pour rentrer dans son pays, et se mettre au service de son parti, le PCR. Quand Elie Hoarau est revenu, la situation était bien différente. Sa seule certitude était de prendre des coups, pas de devenir un élu de la République. C’était une époque de répression, visant toutes les forces favorables au développement de La Réunion, en particulier les communistes. La Réunion comptait alors des dizaines de prisonniers politiques, et les élections n’étaient là que pour donner un vernis démocratique à un système où le résultat était choisi par le pouvoir. Cela faisait alors plusieurs années que le PCR n’avait plus aucun élu, ce qui ne l’empêchait pas de jouer un rôle essentiel dans les luttes.
Avec Paul Vergès, Bruny Payet et Jean-Baptiste Ponama, le PCR avait des dirigeants qui partageait notamment le point commun d’avoir renoncé à une carrière à la hauteur de leur potentiel, pour se mettre au service de leur pays en étant au coeur de son peuple. A la place de revenus confortables et garantis, ils ont choisi de tout sacrifier au service d’une organisation qui était alors en pleine bataille pour que les droits humains fondamentaux s’appliquent à La Réunion. Ils ont renforcé un parti qui s’était fixé comme objectif de donner aux Réunionnais les moyens de gérer leurs affaires.

La cause avant la carrière

Malgré les coups portés par la répression, la cause du peuple réunionnais a continué à avancer. Ceci n’aurait pas été possible si des militants n’avaient pas décidé de faire passer l’intérêt général avant celle de leurs intérêts particuliers. Cela était d’autant plus remarquable que les inégalités étaient encore plus flagrantes, ce qui rendait la corruption au moins aussi violente qu’aujourd’hui.
Le parcours d’Elie Hoarau rappelle ce qu’est un dirigeant communiste : c’est une personne qui sacrifie sa carrière pour épouser la cause des plus démunis. Décidément, le PCR ne peut pas être un parti comme les autres à La Réunion, et c’est pour cela qu’il est important de ne rien rater de la conférence d’Elie Hoarau. Rendez-vous demain à 18 heures à l’ancien hôtel de ville de Saint-Denis.

M.M.

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