Un enjeu des prochaines législatives

Élire des parlementaires au service de La Réunion

10 mai 2007

La Réunion n’a plus de temps à perdre. Favoriser l’application de mesures urgentes et adaptées à sa situation souligne l’importance pour notre pays d’être représenté par des parlementaires prêts à placer le développement durable au cœur de leur mandat.

Dimanche dernier, près de 64% des Réunionnais se sont rassemblés autour de la candidature de Ségolène Royal. Dans les 5 circonscriptions, la candidate soutenue par les forces de progrès était largement majoritaire.
Maintenant que se lance la campagne pour les législatives, certains souhaitent que ce succès à La Réunion soit transformé par l’élection de députés appartenant au même parti que Ségolène Royal. Ils espèrent même qu’en France, le sentiment de rejet de la population à l’encontre du nouveau président de la République sera la base d’une « vague rose » envoyant à l’Assemblée une majorité qui lui sera opposée.
Ce discours, qui peut se comprendre, a tout de même quelque chose d’étonnant. Car lorsque Lionel Jospin a choisi de transformer le septennat en quinquennat, c’était justement pour éviter la cohabitation synonyme de perte de temps et d’immobilisme.
Or des mesures urgentes et spécifiques doivent être prises pour sortir de la grave crise que connaît La Réunion (chômage massif, pauvreté, manque de logements...). Il est donc inimaginable de penser qu’on puisse perdre encore 5 ans.
Par exemple, l’électeur qui a choisi de voter Ségolène Royal pour le sortir du chômage devra-t-il attendre encore 5 ans ? Celui qui désespère de trouver un logement décent devra-t-il se résigner à attendre la prochaine mandature ?

Faire vivre un engagement

C’est justement pour ne pas être confrontée à cette paralysie institutionnelle que l’Alliance a anticipé sur les résultats de l’élection présidentielle en obtenant des garanties pour La Réunion bien avant le 1er tour.
Ainsi, avant le lancement de la campagne officielle, l’Alliance a présenté aux candidats à la présidence de la République un programme de propositions visant à répondre aux défis urgents et spécifiques de La Réunion. Cette plate-forme a été approuvée par 5 candidats, dont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
Il ressort de cette approbation que le nouveau chef de l’État s’engage à ne pas remettre en cause les crédits déjà contractualisés relatifs au socle du développement : tram-train, nouvelle route du Littoral, contrat de projet État-Région et Programmes opérationnels européens. Résultat : ce sont au moins 4,5 milliards d’euros qui seront investis à La Réunion dans les 10 ans à venir. Cela assure 80% de l’activité économique durant ces années. Concernant les « mesures urgentes et nécessaires » contenues dans la plate-forme de l’Alliance, Nicolas Sarkozy a fait part également de son accord, tout comme Ségolène Royal. Il en va de même pour la réalisation du Plan régional de développement durable (PR2D).

Travailler avec tout le monde

Pendant les 5 prochaines années, l’essentiel du travail à accomplir pour les futurs députés réunionnais sera de négocier, au mieux des intérêts de La Réunion, les mesures inscrites dans le cadre du développement proposé par la plate-forme de l’Alliance. Il est important que les 5 députés soient élus sur un mandat clair : celui de porter le programme réunionnais de développement, de le préciser et de le décliner sous forme de mesures concrètes.

La plate-forme de l’Alliance et son caractère consensuel inaugurent une démarche politique responsable qui évite l’affrontement bloc à bloc. Quelle que soit la majorité parlementaire qui se dessinera le 17 juin, la feuille de route concernant La Réunion est en place. Évidemment, cette plate-forme peut être améliorée en chemin. C’est tout le bien qu’on lui souhaite.

Manuel Marchal


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