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La société civile n’était-elle qu’un emballage ?
16 mai 2017, par
Le président de la République a nommé hier Edouard Philippe Premier ministre. Le nouveau chef du gouvernement est membre du parti Les Républicains. Il a été un des piliers de la campagne d’Alain Juppé à la présidentielle. Cette nomination est un signe important de l’orientation du nouveau pouvoir. La société civile n’est-elle qu’un leurre destiné à masquer la convergence idéologique entre Emmanuel Macron et la droite sur la base d’un programme de régression sociale ? Les progressistes ne manqueront pas d’accentuer la mobilisation pour défendre les intérêts des Réunionnais dans ce nouveau paysage politique en envoyant un maximum de députés communistes siéger à l’Assemblée nationale.
Depuis hier, cinq ans après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle et de l’UMP aux législatives, la droite est de retour à la tête du gouvernement. Emmanuel Macron a en effet décidé de nommer Edouard Philippe, Premier ministre. Ce dernier est membre du parti Les Républicains. Il était il y a un peu plus de 6 mois un responsable de la campagne d’Alain Juppé à la primaire de la droite. Il a donc ensuite fort logiquement soutenu la candidature de François Fillon, éliminé au premier tour de l’élection présidentielle après être arrivé troisième.
Dès la nouvelle connue, une vingtaine d’élus bien connus de la droite ont appelé à rejoindre la majorité que le nouveau président de la République tente de constituer. Cette nomination « représente un acte politique de portée considérable » et « la droite et le centre doivent prendre la mesure de la transformation politique qui s’opère sous leurs yeux », indique leur communiqué.
« Plutôt que les anathèmes, les caricatures, les exclusions, nous demandons solennellement à notre famille politique d’être à la hauteur de la situation de notre pays et de l’attente des Français, qui, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, attendent de nous d’être au rendez-vous de l’intérêt général (…) Nos familles politiques de la droite et du centre doivent répondre à la main tendue par le président de la République », écrivent ces élus.
Parmi les signataires figurent le député Benoist Apparu et la sénatrice Fabienne Keller, proches d’Alain Juppé, le député Thierry Solère, soutien de Bruno Le Maire, mais aussi le maire de Tourcoing Gérald Darmanin, ancien proche de Nicolas Sarkozy, le maire LR de Nice Christian Estrosi, Christophe Béchu, sénateur-maire LR d’Angers, Dominique Bussereau, député et président LR de la Charente-Maritime, des soutiens du maire de Bordeaux, ainsi que le député-maire de Reims Arnaud Robinet ou le député-maire de Coulommiers Franck Riester, des soutiens de Bruno Le Maire.
Nathalie Kosciusko-Morizet a fait savoir en fin de journée à l’AFP qu’elle signait cet appel. L’ex-ministre appelle également les élus LR et UDI à « adopter cette démarche constructive ». L’ex-directeur de sa campagne pour la primaire, Grégoire de Lasteyrie, maire LR de Palaiseau (Essonne), a lui aussi décidé de rejoindre les signataires.
Jean-Louis Borloo, fondateur de l’UDI et ancien numéro 2 du gouvernement de François Fillon, est aussi signataire de l’appel.
Si cette décision n’étonne pas tant elle était annoncée par les médias depuis le lendemain du second tour de l’élection présidentielle, elle interroge. En effet, Emmanuel Macron avait mis deux principes en avant pour valoriser sans candidature : être à la fois de droite et de gauche, et réserver une grande part des responsabilités à la société civile. S’il avait voulu aller au bout de cette démarche, le choix d’un Premier ministre issu de la société civile aurait vraiment marqué une rupture avec les pratiques partisanes qu’il dénonce. En effet, le Premier ministre est par définition le chef de la majorité, et c’est à lui que revient la responsabilité de conduire la campagne pour les élections législatives qui suivent le scrutin présidentiel. De plus, la moitié des candidats investis par la République en Marche, parti créé par Emmanuel Macron, sont d’ailleurs de la société civile.
Le chef de l’État a préféré nommer à Matignon Edouard Philippe, qui se revendique comme « homme de droite ». Sans nul doute a-t-il utilisé ce procédé pour tenter de diviser la droite, arrivée en troisième position à la présidentielle et qui apparaissait comme la force de l’alternance qui avait le mieux résister lors de ce scrutin. Les effets n’ont pas tardé à se faire sentir avec l’appel d’élus de premier plan de la droite à rejoindre Emmanuel Macron. L’impact s’est fait sentir à La Réunion avec les déclarations contradictoires de Michel Fontaine et de Jean-Paul Virapoullé. Le premier reste droit dans ses bottes tandis que le second apprécie la main tendue.
Sur le plan idéologique, cette nomination confirme la convergence des programmes d’Emmanuel Macron et d’Alain Juppé. Les deux sont en effet partisans de la suppression de plus de 100.000 postes de fonctionnaires, de la déconstruction du Code du Travail et d’une politique favorable aux intérêts des plus riches. Elle place la société civile version Emmanuel Macron dans une situation difficile. En effet, ces personnes qui n’ont jamais été élues et qui portent le message de renouvellement de la classe politique seront au combat pour défendre un programme de droite.
Ce recours à la société civile apparaît alors comme une diversion qui est chargée de masquer l’essentiel : la victoire idéologique de la droite qui a pourtant été largement battue dans les urnes.
L’orientation qu’Emmanuel Macron veut donner à son mandat apparaît donc plus clairement. Cela ne pourra que renforcer la mobilisation des progressistes qui veulent changer ce rapport de forces dans la future Assemblée nationale. À La Réunion, c’est en envoyant un maximum de députés communistes au Palais Bourbon que les Réunionnais pourront le mieux manifester la défense de leurs intérêts.
M.M.
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