6ÈME CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE RÉUNIONNAIS

En ce jour du 10 mai, le PCR salue les efforts faits en faveur de la mémoire et de l’histoire de l’esclavage

Motion adoptée à l’unanimité

11 mai 2009

Le dernier acte du 6ème Congrès du Parti communiste réunionnais a été l’adoption à l’unanimité de tous les participants au meeting de La Rivière Saint-Louis d’une motion relative à la commémoration du 10 mai. Rappelons que cette date a été choisie pour rendre hommage sur tout le territoire de la République aux victimes de l’esclavage et de la traite, sans remettre en cause les célébrations déjà instituées dans l’Outre-mer. Le 10 mai est donc l’exemple qui prouve qu’il est possible de respecter nos identités respectives.

Le 10 mai 2001, la République Française qualifiait l’esclavage crime contre l’Humanité et décidait de faire de ce jour la “Journée nationale de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions”. Ce résultat politique est à mettre au compte de tous ceux qui sont convaincus que la lutte pour la libération de l’esclave sans celle de l’esclavagiste n’est pas une œuvre complète.

Ainsi, une ancienne puissance coloniale acceptait d’être confrontée à cette partie occultée de son histoire. La réflexion quant à l’acte de réparation fut confiée, le 15 janvier 2004, à un Comité pour la mémoire de l’Esclavage présidé par Maryse Condé, écrivaine guadeloupéenne, très connue. Après plus d’une année d’étude, un rapport fut remis au gouvernement le 12 avril 2005. II préconisait, outre l’instauration d’une date commémorative, d’encourager la construction d’une « mémoire partagée », de favoriser tant la recherche scientifique que la popularisation de cette mémoire, d’intégrer diverses séquences de l’histoire de l’esclavage aux manuels scolaires et au programme de recrutement des professeurs d’histoire-géographie.

Nous ne mesurerons jamais assez la portée historique, politique et symbolique d’une telle décision. Partie des DOM, notamment de La Réunion, cette initiative législative a rassemblé tout l’échiquier politique français dans une démarche d’unité, de réconciliation et de fraternisation républicaine.

La première manifestation a eu lieu le 10 mai 2006 et se poursuit, ainsi, tous les ans.

Aujourd’hui, le “Comité pour la Mémoire et l’histoire de l’esclavage” est présidé par Françoise Vergès, notre compatriote.

Un décret gouvernemental vient de réaffirmer que le Comité peut faire toute proposition et recommandation au Premier ministre et aux membres du gouvernement concernant notamment les commémorations, les évènements nationaux ou internationaux liés à l’histoire de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, l’identification des lieux de mémoire, des institutions, des musées, des centres d’interprétation et des structures de recherche relatifs à ces thèmes.

Le projet du Conseil régional, la Maison des Civilisation et de l’Unité Réunionnaise, s’inscrit parfaitement dans les préoccupations du gouvernement. D’ailleurs, la Région nous invite à commémorer cette journée, au Port, dans le Parc Boisé.

Cette décision prise, en 2001, ne remet pas en cause les autres dates commémoratives dans les DOM, le 27 avril aux Antilles et le 20 décembre pour La Réunion. Ainsi, c’est un exemple qu’il est possible de respecter nos identités respectives. C’est une aide à la cohésion de notre société.

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