
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
L’intégration appliquée à La Réunion est au bout du rouleau
27 novembre 2012, par
La publication d’un rapport de l’Agence Française de Développement comparant les niveaux de développement des Outre-mer avec celui de la France montre un écart important, plus de 66 ans après l’abolition du statut colonial. C’est l’illustration de la faillite d’un modèle d’intégration des Outre-mer. L’Espagne et le Portugal ont proposé d’autres modèles à leurs anciennes colonies, les écarts d’indice de développement humain avec leur ancienne métropole sont 6 fois plus faibles.
66 ans après l’abolition du statut colonial, l’égalité promise au 1er janvier 1947 dans la loi est encore très loin d’être réalisée sur le plan du développement. L’Agence Française de développement vient de publier un document qui compare le niveau de développement humain des Outre-mer avec celui de l’ancienne métropole. L’outil utilisé est l’indice de développement humain qui tient compte de la santé, de l’éducation, du social et du revenu.
Selon les données divulguées par l’AFD, l’Indice de développement humain (IDH) de La Réunion en 2010 est égal à celui de la France en 1985. Cela fait donc 25 ans de retard. C’est ce qui est obtenu au bout de 64 ans d’un modèle d’intégration français dans l’Outre-mer.
L’égalité refusée retarde le développement
Rappelons que ce modèle a fonctionné sur l’application progressive de l’égalité sociale, contrairement à ce que prévoyait la loi. Le 21 octobre 1945, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche sont élus députés. À l’époque, la majorité de la population est dans une situation pire que la pauvreté, c’est la misère sur tous les plans, notamment sanitaire. Le programme des deux députés est clair, ils ont la mission de changer la société, c’est le seul moyen de faire sauter les blocages qui empêchent à la population d’accéder à des droits élémentaires tels que la Sécurité sociale. Pour cela, ils doivent convaincre l’Assemblée nationale qu’elle doit abolir le statut colonial à La Réunion, et transformer la colonie en département. Cette départementalisation a une base progressiste, car avec le changement de statut, toutes les lois sociales de la France doivent s’appliquer à La Réunion.
Après le vote de l’Assemblée, la loi est adoptée le 19 mars 1946. Elle prévoit l’application des lois sociales le 1er janvier 1947. Une fois cette égalité obtenue, il sera alors le moment de passer à l’étape suivante, le développement.
Mais Paris cherche à gagner du temps. Les opposants à l’égalité s’appuient sur les socialistes, qui estiment que l’égalité immédiate coûte trop cher au contribuable. L’application de la loi est repoussée au 1er juillet 1947, puis le délai n’est pas tenu.
Se met alors en place un modèle qui ne reconnaît l’égalité qu’à une partie de la population, les travailleurs du secteur public, et est refusée aux autres. Les gouvernements qui succèdent à Paris distillent progressivement quelques doses d’égalité à chaque mouvement social. Ce n’est que le 1er janvier 1995 que le SMIC de La Réunion est aligné sur celui de la France, et il faut attendre le 1er janvier 2002 pour que l’égalité sur le RMI.
Le modèle est à bout
Pendant que les luttes se focalisaient légitimement sur l’application de la loi du 19 mars 1946, le développement de La Réunion prenait du retard. L’étude publiée par l’Agence Française de développement permet de situer l’écart. Pour La Réunion, il est de 25 ans.
Compte-tenu de la crise en Europe, le rattrapage de ces 25 années à brève échéance est bien illusoire. C’est bien la faillite d’un modèle. Tout ce qu’il a pu donner, c’est placer La Réunion 25 années derrière la France. Car la France n’aura plus les marges de manœuvre budgétaires à sa disposition à l’époque des Trente Glorieuses. Si elle a été incapable d’organiser le rattrapage d’une île qui comptait moitié moins de population qu’aujourd’hui, comment croire qu’elle puisse y arriver maintenant ?
L’étude de l’AFD permet également de constater que là où d’autres modèles de relation existent, l’écart est plus faible. C’est le cas pour les Outre-mer relevant de l’Espagne ou du Portugal. Pour les Canaries, Madère et les Açores, les écarts avec l’ancienne métropole se sont réduits au cours des 20 dernières années pour paraître aujourd’hui marginaux.
Là où le modèle français d’intégration a failli, d’autres ont obtenu de meilleurs résultats.
Manuel Marchal
Mézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Vingt ans après la loi Handicap et au terme de six mois de mission, les rapporteurs Audrey Bélim, (Socialiste, Écologiste et Républicain – La (…)
L’État poursuit les versements d’indemnisations des aides en faveurs des exploitations agricoles sinistrées par le cyclone Garance et la (…)
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques (…)
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, menées sous l’égide du président, sont entrées dans le vif du sujet, le 3 (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Messages
27 novembre 2012, 08:00, par HUGO
Que les coupables lvent la main ! On les connais ceux qui sont responsable de cette situation catastrophique. Ceux qui ont sacrifis des gnrations et des gnrations...