Les interventions à l’assemblée générale de l’Alliance

Éric Delorme (P.S.R.) : « Le 13 juin, dites oui à l’Alliance de l’Outre-mer »

27 mai 2004

Priorité socialiste Réunion, qui aura bientôt 3 ans, est fière d’être ici parmi vous aujourd’hui ; nous sommes fiers d’appartenir à l’Alliance, un nouvel espace politique, d’ouverture, d’échanges et de débats. Un espace nous permettant de construire un vrai projet de développement pour les Réunionnais et par les Réunionnais, car nous ne devons pas tout attendre de Paris, mais être auteurs et acteurs de notre avenir.
À travers ce projet, nous socialistes, nous avons des idées, des valeurs à faire partager, telles que : le découpage cantonal et communal, un aménagement du territoire réfléchi, la maîtrise des flux migratoires, une formation des personnes mieux adaptée et, bien sûr, permettre la prise des responsabilités par des Réunionnais...
Devant tous ces défis, comment ne pas répondre présents à vos côtés, aux côtés des forces vives, communistes, écologistes, progressistes, socialistes...? C’est ensemble que nous pourrons bâtir notre projet, car si l’on est tout seul on est condamné à l’échec. C’est la raison pour laquelle PSR dit oui à l’Alliance, oui au pari de l’intelligence pour construire La Réunion de demain.

À ce propos, je voudrais souligner l’importance du scrutin du 13 juin prochain. Pourquoi ? Hier à 15 pays, aujourd’hui l’Europe compte 25 membres et il est à craindre que l’aide accordée aux RUP ne soit plus la même dès 2007, et ce malgré les assurances du ministre Barnier. Donc il y a plus que jamais une nécessité de cohérence dans les actions et les politiques à mener. Plus que jamais la nécessité d’une solidarité ultra-marine, le besoin d’un projet et d’un combat commun avec nos amis de l’outre-mer français pour défendre nos spécificités.
Tous les partis revendiquent une Europe sociale. Mais que fait le gouvernement français soutenu ici par nos députés de droite et par Mme Sudre ? Il casse les acquis sociaux, organise les délocalisations et démantèle les services publics...
Ce gouvernement à travers la poursuite de ses réformes, n’entend pas le message qui lui a été adressé les 21 et 28 mars derniers. Alors il faut nous frappe un 2ème coup, même place, dans la même direction, pour lui faire entendre raison. Car les prochaines échéances sont en 2007 seulement. Et s’il continue sa politique, le fossé s’élargira encore plus entre les plus riches et les plus démunis d’entre nous. Alors il faut protéger l’Outre-mer dans une Europe élargie. Il faut combattre l’ultra-libéralisme européen et de Raffarin

Alors quel est le meilleur représentant pour défendre nos RUP ?
La fédération socialiste locale, qui a dédaigné, ignoré les socialistes antillais, risque de voir Jean-Claude Fruteau être éliminé de son poste de député. Allons nous laisser Margie Sudre, élue de l’UMP, représenter La Réunion, elle qui n’a ici - comme dans les autres DOM et TOM - aucune assise électorale, quelqu’un qu’on ne voit pas souvent à La Réunion ?
Peut-on accorder du crédit et de la confiance à des personnes qui s’accrochent aussi farouchement à leur mandat et qui cherchent qu’à défendre leurs propres intérêts ? PSR pense que non, et milite pour une politique européenne des RUP solidaire, concertée et cohérente. Pour un projet défini, porté et défendu par des personnes et des mouvements politiques animés par une réelle volonté de travailler ensemble et de manière respectueuse pour le meilleur développement de toutes les régions françaises d’outre mer.
La Réunion aura besoin de plus de crédits européens pour poursuivre ses projets engagés dans plusieurs domaines : industries, tourisme, construction de lycées, de routes, énergies renouvelables... Des filières créatrices d’emplois.
Alors, mes camarades, pour une plus grande prise en compte de l’Outre-mer, oui à une candidature expérimentée et reconnue, une candidature de l’Alliance pour défendre les RUP.

En effet, face à un Jean-Claude Fruteau qui risque d’être battu et une Margie Sudre mal placée pour défendre nos intérêts, l’Alliance à un devoir de présence dans ce combat électoral. Elle a une responsabilité qui consiste à définir la seule vraie liste de l’Outre-mer français, une liste non pilotée et dictée par Paris, avec une tête de liste non choisie et imposée par le pouvoir central.
Le concept et la philosophie de l’Alliance peuvent ainsi s’étendre au-delà de nos frontières et donner une leçon de morale politique et un sens à nos combats face à l’Europe de 25.
L’Alliance, après la dynamique des régionales de mars 2004 et forte de ses 135.000 voix, doit aller plus loin et s’ouvrir davantage vers nos camarades antillais et les autres peuples d’outre-mer. C’est la raison pour laquelle nous devons mener cette bataille pour permettre à nos régions de mieux se développer et de se doter des infrastructures indispensables à l’évolution de nos populations.
Alors, oui à une candidature de l’Alliance pour défendre les intérêts des RUP. Oui à une liste des régions de l’Outre-mer qui serait conduite par Paul Vergès. Le 13 juin, dites oui à l’Alliance de l’Outre-mer pour nos générations futures.


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