Conseil municipal à Saint-André

Éric Fruteau : ’des carences réelles auxquelles il faut remédier’

1er juillet 2005

Le conseil municipal de Saint-André s’est réuni hier. Le principal sujet portait sur le vote et la validation du Compte administratif 2004 de la commune. C’était donc l’occasion de faire un bilan de 2004. À cette occasion, Éric Fruteau s’est exprimé sur différents points.

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Éric Fruteau a introduit son discours en pointant "les carences réelles rencontrées sur le terrain, que dénonce la population et qu’on retrouve dans les chiffres". Pour appuyer ses arguments, le conseiller a donné trois exemples concrets. L’éducation, la voirie, la gestion des déchets.
"En 2004, l’éducation et les écoles primaires ont été délaissées. Pas besoin d’être sorcier pour voir que trop de carences existent dans les écoles de Saint-André. L’entretien et la réparation des bâtiments sont au ralenti. Du personnel est désaffecté et l’année 2004 a été marquée par un ralentissement de l’achat de petits équipements. De même la restauration scolaire se trouve être victime des choix du maire, et avec elle les élèves de Saint-André. (...) Pourquoi ce désengagement et surtout ce mépris et cette arrogance envers le monde éducatif de notre ville ? Je pense aux récentes déclarations lors de mobilisations d’enseignants dans des écoles de Saint-André (enseignants qui revendiquaient un photocopieur)".
Éric Fruteau a continué avec les sujets des voiries et des déchets.
"Nids de poule, crevasses, absence de trottoirs, routes poussiéreuses et inondées à la moindre ondée. Sincèrement, il faut se donner les moyens d’une politique de rénovation des routes communales ! Ainsi qu’en est-il de la pétition des habitants de chemin Balance ?"
"Même s’il s’agit d’une compétence communautaire, je crois qu’il est bon de signaler dans cette instance ce problème qui touche notre ville. Le mode de collecte des déchets verts ou autres entraîne des dépôts d’ordure n’importe où et à n’importe quel moment. Il faut donc le revoir !"

Le bilan en chiffres

Ces trois exemple mènent le conseiller municipal à une conclusion négative : "le bilan pour 2004 est faible et les chiffres que je vais donner maintenant confirmeront ces critiques".
Les investissements sont faibles, et les dépenses inférieures à ce qui était prévu. "En dépense d’investissement, on réalise 26,1 millions sur 38 millions (soit 68,8%), en recette d’investissement c’est un rapport de 23 sur 37 (soit 62%), en dépense réelle, on réalise 19 millions alors qu’on avait prévu 27 ; en dépense d’équipement brut, on réalise 10 millions alors qu’on avait prévu 18 ; en enseignement, les restes à réaliser sont de 2 millions sur 2 millions prévus. Cela veut bien dire que rien n’a été réalisé l’année dernière pour nos écoles. Zéro sur 20 !".
Il ajoute également que l’épargne est mauvaise avec une dette qui augmente de 9,8 à 10,8 millions d’euros. "En gros ce n’est qu’en 2023 que la commune aura remboursé sa dette. S’il n’y a pas d’emprunt jusqu’ici ! 20 ans !"

Autres chiffres

"En dépense de fonctionnement, on constate des baisses dans des secteurs qui doivent être des priorités, alors que les recettes restent identiques".
Pour l’alimentation, les dépenses passent de 2,5 millions d’euros à 1,62 million d’euros soit une baisse de 36% (-39% par rapport à 2003) pour les cantines scolaires.
Dans les secteurs des voiries et réseaux, on enregistre une baisse des dépenses de 57% (665% par rapport à 2003).
Pour les transports collectifs : de 15.000 euros à 4.186 euros soit une différence de 72% en moins pour les sorties pédagogiques par exemple.
Quant aux subventions CCAS et caisse des écoles : de 1,85 millions d’euros en 2003 on passe à 1,45 millions d’euros : soit -21,6%.
Concernant les dépenses de fonctionnement pour l’enseignement, une baisse générale des dépenses est à nouveau constatée, que ce soit pour le personnel, les fournitures, l’équipement, la restauration scolaire, l’entretien ou la réparation des locaux.

Autres problèmes soulevés lors de la séance

Le problème du foncier communal est un sujet également abordé par Éric Fruteau. "Il y a une politique de dilapidation des terrains communaux en contradiction avec le langage tenu lors de séminaires ou dans d’autres instances (EPFR)". "En un mois, deux terrains communaux ont été vendus à des particuliers. Rajoutons à cela le cas de Bras des Chevrettes et de La Cressonnière." En effet, en avril 1997, février 2003 et plus récemment, en mai et juin 2005, plusieurs terrains communaux dans ces quartiers, ont été vendus à des prix très bas (entre 2,29 et 90 euros par mètre carré).
Pour conclure, Éric Fruteau questionne le conseil : "Quel aménagement donc ? Quelle politique foncière ? Où sont les objectifs définis dans le cadre d’une maîtrise foncière favorisant l’implantation de logements sociaux, d’investissement économiques ou d’installation de services publics ? Saint-André donne l’exemple en matière de maîtrise du foncier."


Autres questions posées

Plusieurs autres questions ont été posées par le conseiller municipal.

- Combien la commune envisage-t-elle de créer de contrats d’avenir pour 2005 ? Pour 2006 ?

- Qu’en est-il des CAE (contrat d’accompagnement pour l’emploi) ? Quel sera le quota de CAE et cela correspondra à quelle enveloppe budgétaire pour 2006 ? Quand serons-nous fixés sur ce quota ?

- Quel est le montant des recettes engendrées par le versement du FRDE et quelle utilisation en fera-t-on ?


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