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Association “Agir pou nout tout”
18 février 2005
(Page 5)
À l’occasion de la visite de la ministre de l’Outre-mer dans à La Réunion, l’association “Agir pou nout tout” tentera d’interpeller Brigitte Girardin pour lui transmettre une motion faisant état des difficultés de notre île et des exigences qui devraient s’y référer. Son président lance également un appel à la mobilisation au côté de l’Intersyndicale, dans le jardin de la Préfecture, ce samedi 19 février à partir de 9 heures 30.
Jean-Hugues Ratenon, président de l’association “Agir pou nout tout”, ne veut pas se résoudre au “massacre social” amorcé par la politique gouvernementale en 2005. Il craint, "devant l’implosion sociale persistante, l’explosion sociale". Directement et quotidiennement au contact de la souffrance de la population, ce militant pour la cause des plus faibles, ne baisse pas les bras et continue sa bataille en faveur d’une société plus juste.
Honte et culpabilité
Lors de la venue du ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, dans notre île, Jean-Hugues Ratenon avait sollicité une audience. Reçu par l’attaché du ministre, la promesse d’une réponse écrite à ses inquiétudes exprimées n’a toujours pas été tenue. Il n’a donc pas jugé utile de faire la même démarche pour la venue de Brigitte Girardin, mais tentera de lui transmettre une motion faisant état, là encore, de ses inquiétudes pour La Réunion et les Réunionnais, des inquiétudes "de tous ceux qui souffrent en silence". Il constate au quotidien que les personnes privées d’emploi le vivent comme un échec personnel, se sentent montrées du doigt par le gouvernement qui semble leur dire que si elles sont dans cette situation, c’est qu’elles ne font pas d’effort. Les déclarations du président Chirac appelant les Français à se remettre au travail a un effet direct culpabilisant sur ces personnes en grande difficulté. C’est pourquoi, il parle d’"implosion sociale", justifie la non-mobilisation de ces personnes dans la rue comme un signe de honte plus que d’acceptation. Elles vivent dans "le silence, l’anonymat, l’isoloir dans lequel elles souffrent en silence". Ce constat pousse chaque jour Jean-Hugues Ratenon à redoubler d’effort, à militer pour ces personnes, ces citoyens à part entière, qui sont aussi des électeurs.
Bien que les préoccupations des travailleurs et des sans emplois ne soient pas de même nature, le président de “Agir pou nout tout” veut lancer un appel à la solidarité de toutes les couches sociales de la population réunionnaise, car "s’il n’y a pas de solidarité dans notre pays, on court à la catastrophe". Ceux qui ont un emploi doivent le garder dans de bonnes conditions, sans chantage ni peur du chômage, alors que ceux à la recherche d’un emploi doivent pouvoir bénéficier d’une insertion. Le travail est un déclencheur, le pivot de toute une vie. Si Jean-Hugues Ratenon n’attend pas d’être entendu par la ministre, il garde au moins l’espoir d’être écouté.
Estéfany
Motion à Brigitte Girardin
"Pour tous ceux qui souffrent en silence"
Madame le ministre,
L’exclusion a un visage : celui de femmes et d’hommes dans la difficulté. Nous vivons au quotidien la détresse des citoyens français en situation de précarité.
Face au constat local préoccupant...
En effet, le constat reste toujours préoccupant : nous comptons 33% de chômage contre 9,5% en métropole ; 53% de nos jeunes de moins de 25 ans sont au chômage contre 20% en Métropole ; notre taux de couverture de la CMU est de 50,7% contre 7,5% en Métropole ; nous comptons 20% d’illettrés contre seulement 2% en Métropole ; notre taux de érémistes avoisine les 10% de la moyenne nationale. Nous assistons en direct à une implosion sociale et à la destruction du pays. Nous refusons de faire face à de nouvelles réformes, inadaptées à notre situation, qui engendrent : la baisse des emplois aidés, l’augmentation du taux de chômage, l’accroissement du nombre de érémistes, la diminution du pouvoir d’achat, l’échec scolaire. Si les Réunionnais se taisent souvent, ce n’est pas parce qu’ils sont satisfaits, mais parce qu’ils souffrent en silence devant les discours qui les culpabilisent.
...Nous exigeons
Sachant que d’après l’UFC “Que Choisir”, les Réunionnais payent leurs achats 57% plus chers que dans l’Hexagone, nous exigeons l’application de l’article 75 de la LOOM relative à la mise en place d’un observatoire des prix et des revenus (agir en conséquence).
Sachant que les différentes mesures mises en place par le gouvernement n’ont pas apporté de solutions concrètes à l’emploi (contrat jeune, RMA, CIVIS, congé solidarité), nous exigeons, la validation des emplois aidés en fonction des besoins de notre société (rétablissement des quotas, application du Plan Borloo, vote du PDI).
Sachant que l’INSEE parle d’une hausse du chômage à La Réunion depuis 2002, passant de 92.761 personnes soit 31%, à 102.478 soit 33,5% en 2004, et que toutes les mesures de l’État n’ont pas permis de réduire ce taux, nous exigeons l’installation d’un observatoire de l’emploi pour la mise en place d’un plan de créations d’emplois durables répondant à nos besoins.
Sachant que d’après l’Intersyndicale, l’Éducation nationale affiche un sous effectif que ce soit en personnel d’encadrement ou d’enseignement, nous exigeons l’intégration des 220 postes CEC de l’Éducation nationale dans la fonction publique.
Vu la baisse de programmation de logement depuis l’année 2000, nos inquiétudes sont grandissantes. Sachant que, d’après le Conseil départemental de l’habitat, plus de 25.000 familles attendent un logement social, que les besoins futurs sont estimés à plus de 10.000 par an, nous exigeons l’élaboration d’un plan de planification pour la construction de logements sociaux en nombre suffisant (le lieu, le nombre, le financement).
Face à cela, pouvez-vous, madame le ministre, nous apporter un certain nombre de précisions à nos inquiétudes et préoccupations ? Quelles solutions préconisez-vous pour tous ceux qui souffrent en silence ?
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