Face au succès de la candidature de Joe Bédier à Saint-André, le PLR est pris de panique

16 novembre 2013

La candidature de Joe Bédier, actuel premier adjoint, aux municipales de 2014 à Saint-André a pris un véritable tournant avec l’inauguration de sa permanence électorale. Située à l’ancienne gare routière, elle est très visible et accueillante. Le tandem constitué avec Gélita Hoarau, ancienne sénatrice du PCR, crée la dynamique et une forte adhésion dans la population.

Lors de la présentation de la candidature de Joé Bédier et de Gélita Hoarau, la direction du PCR est venue apporter son soutien lors d’un beau meeting à Champ Borne.
(photo d’archives JMH)

Cette situation a jeté le trouble à l’intérieur du camp du maire et précipité la désignation d’une candidature pour le remplacer. Il a fini par désigner sa femme. Cela provoque des remous au sein de son entourage politique, car plusieurs autres élus s’étaient positionnés, notamment les conseillers généraux Robert Nativel et Michèle Caniguy.

La crise atteint maintenant le sommet du PLR où une grande divergence a éclaté entre les 2 plus hauts dirigeants. Huguette Bello avait négocié en sous-main une candidature différente. Éric Fruteau n’a pas apprécié que la maire de Saint Paul se mêle des affaires de Saint-André, et il lui a fait transmettre la commission par son envoyé spécial, Emmanuel Séraphin qui a montré son incapacité à faire plier son collègue. Dépitée devant l’attitude de Fruteau, Bello a fait connaître publiquement que le Bureau du PLR rejette la candidature de sa femme. Cela n’a pas plu au Vice-Président du PLR qui apprend sa condamnation à travers la presse. Il n’a pas manqué d’ironiser sur « la démocratie » au sein de l’organisation.

Que fera la Présidente du PLR ? Ira-t-elle jusqu’au bout de ses principes moraux proclamés à coup de trompettes médiatiques ou alors va-t-elle céder aux caprices de l’enfant gâté ? L’un comme l’autre est piégé par les beaux discours qu’ils ont tenus pour couvrir leur trahison vis-à-vis du PCR. Ils sont rattrapés par la réalité qui n’à que faire des trahisons en tout genre.

À Saint-André, en tout cas, les choses se clarifient. Le peuple retrouvera sa Mairie, mais cette fois avec des gens de principes : Joe Bédier-Gélita Hoarau.

PLR coquille vide avec un seul objectif : toucher l’argent public

Dans le mois précédent, les élections législatives 2012, la doyenne des députées de La Réunion a décidé de monter un parti politique. 11 mois plus tard… l’assemblée générale de ce parti a permis d’en savoir plus sur cette tactique. Grâce à cette création à quelques semaines du scrutin, Bello a pu empocher de l’argent public en plus des indemnités d’élu : 115.000 euros de bonus en 2012 selon le « Quotidien » du 8 avril. Cette somme a servi à financer les campagnes de Bello et Gamarus, à payer un siège social. Nul doute que le trésor de guerre accumulé en 2013 grâce à la sueur du contribuable sera fortement mis à contribution pour tenter de sauver son fauteuil de maire à Saint-Paul. Car pour Saint-André, Bello a déjà perdu une Mairie.
« Rien ne procédera d’une seule personne » …

Élu en 2008 en tant que candidat du PCR, le maire de Saint-André a choisi de rejoindre le parti de Bello après les législatives de 2012. Le mariage a été officialisé le 7 avril quand parti de Bello tenait son assemblée générale. Sur les 2.500 adhérents revendiqués, quelques centaines sont venues participer à la présentation de la direction de ce parti. C’était à la salle Candin. Sans surprise, Bello sort présidente, et c’est Éric Fruteau qui est bombardé vice-président. Quant à Séraphin, il a dû se contenter du poste de secrétaire général. Tous ces élus, sur-rémunérés dans le civil, se sont retrouvés pour former le bureau de cette organisation. Une semaine plus tard, le Conseil constitutionnel déclarait Éric Fruteau inéligible aux prochaines élections municipales. Les déclarations des dirigeants de PLR allaient donc être mises à l’épreuve des faits… il est donc important de les rappeler.

Voici ce que disait la présidente Bello pour justifier le temps important entre la création (mai 2012) et la première assemblée (avril 2013) : « il fallait le temps de la concertation. C’étaient des étapes indispensables, garantes du fonctionnement démocratique du mouvement (…) dans notre mouvement, rien ne procédera d’une seule personne. Il n’y a pas de clan, pas d’intérêt personnel. Le seul intérêt qui prévale, c’est celui de La Réunion » .

Quant au vice-président Fruteau, il affirmait : « nous venons d’horizons différents. Nous devons poursuivre nos échanges, notre dialogue, continuer à enrichir notre projet. C’est ensemble que nous trouverons le remède » .
Aucun projet politique

Tout ce déballage n’est que la conséquence de la faiblesse idéologique de ce parti. Pendant les législatives, un programme était promis. Lors de l’assemblée générale de PLR au mois d’avril, le programme devait être présenté au mois de juin, et fixer la ligne de PLR pour les 15 à 20 ans à venir, précisait le « Quotidien » du 8 avril.

Mais à ce jour, le parti de Bello n’a toujours aucun projet.

Si ces adhérents avaient le lien idéologique autour d’un programme, ils ne seraient pas en train de se battre pour des postes.

Comme ce parti n’a pas de projet et qu’il se présente à des élections, c’est bien la preuve qu’il n’a qu’un objectif : profiter de l’aide publique versée aux partis politiques et à ses élus pour entretenir une classe de politiciens professionnels qui forme le dernier carré des soutiens à un système pourri, chaque jour plus injuste et violent envers les Réunionnais.
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