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Alain Armand dans la 1ère circonscription
11 juin 2007
Hier matin, sur l’ensemble des bureaux de vote de la 1ère circonscription, le taux de participation avoisinait les 20-22%. Une timide participation qui était d’autant plus remarquable que les personnes chargées de la tenue des bureaux de vote ont encore à l’esprit l’affluence record du scrutin de la Présidentielle.
C’est aux alentours de 10 heures 30 que le candidat Alain Armand s’est rendu dans son bureau de vote à l’école élémentaire du quartier Prima à Saint-Denis. La pression de la campagne retombée, il s’est déclaré serein estimant que « le jour même, il n’y a plus rien à faire si ce n’est faire confiance au choix des électeurs ».
« C’est beaucoup plus calme que pour la Présidentielle »
Un point de vue et une sérénité qui n’étaient pas ceux du candidat PS Gilbert Annette, qui a manqué de peu son adversaire. En effet, quelques minutes à peine avant l’arrivée d’Alain Armand, il est passé à l’école Prima pour s’informer du taux de participation, mais plus encore pour inviter ses troupes à ne pas relâcher la pression dans un quartier où le fondateur du MRA est bien connu. « Il faut relancer les gens dans la journée, passer chez eux », insista-t-il auprès de 2 gaillards qu’il pris à part pour délivrer le reste de ses consignes. Un peu tendu donc le candidat Annette qui, à l’évidence, ne fait pas quant à lui « confiance au choix des électeurs » qui, pourtant, dans le quartier, auraient eu bien du mal à manquer ses affiches placardées ça et là en dépit du respect de la propriété publique. Calculette en main, les 16% de votants sur 831 inscrits à 10 heures 30 lui permirent de conjecturer un taux de participation de 66% d’ici à la fin de la journée et de s’en satisfaire. Moins optimiste, la responsable du bureau nota que « c’est beaucoup plus calme que pour la Présidentielle. Il y a communion dans le secteur, peut-être après, mais généralement, on participe moins pour le premier tour ». Et sachant que le second tour tombe le jour de la Fête des Pères, il n’est pas encore assuré que la participation soit plus favorable. Loin de ces considérations, Alain Armand consacra pour sa part plus de temps à échanger avec le personnel du bureau, à saluer les habitants, sachant que dans le quartier Prima, tout le monde se connaît. Le pied de bois, face à la porte du bureau de vote, était le lieu d’arrêt pour observer le va-et-vient des votants, serrer les mains, commenter l’actualité, les faits-divers plus que les Législatives d’ailleurs. L’ambiance était conviviale. Petit « kassaz lé kui » pour Jean-Jacques Morel dit “L’avocat” qui, samedi soir, tenait meeting au Chaudron. « Si li vé donn anou larzan, na prann, soman kosa li la fé pou nou li la ? », souriait l’un des habitants.
Visite aux militants
Hormis cet écho de campagne, la seule remarque sur le scrutin fut relative à l’abondance des candidatures, à l’inutilité même de présenter 19 bulletins aux électeurs sachant que seulement 4 étaient susceptibles d’être retenus. Son bulletin coulé dans l’urne, Alain Armand s’est ensuite rendu au Moufia où 5 bureaux de vote accueillaient le public au sein de l’école élémentaire Les Bancouliers. Il y a retrouvé Bernard Turpin, militant du MRA dans le 8ème canton. A 11 heures, le bureau 82 qui compte 567 inscrits affichait un petit taux de participation de 10% contre 45% à la même heure pour la Présidentielle. Il a ensuite fait un passage à Sainte-Clotilde auprès d’Alain Zaneguy avant de terminer la matinée à Domenjod avec Patrick Damour. L’après-midi, il ira à la rencontre du reste des militants (Eric Soret dans le 4ème canton, Jean-Hugues Mazagran et Max Bobèche dans les 5 et 6èmes, Marie-Paule Abriska au Chaudron, Jean-François Hoareau dans le 3ème canton et Marius Filain au Bas de la Rivière) : une tournée importante qui marque la fin de la campagne dans laquelle tous ces militants de terrain ont mis beaucoup d’énergie à faire connaître et défendre le programme du candidat, ses idées progressistes, cette vision d’une politique à penser et à faire autrement. Une campagne ne se fait jamais seule comme la proximité et l’écoute de la population n’attendent pas le passage aux urnes. Alain Armand croit beaucoup en cet esprit d’équipe ; une équipe qui était hier au soir au grand complet pour découvrir ensemble les résultats du premier tour.
Stéphanie Longeras
Paroles d’électeurs
Voter pour quel changement ?
« Na inn zénès lé kapab prann lé rènn »
Benoît, la cinquantaine, se rend aux urnes, mais sans conviction, sans même, à ce qu’il prétend, savoir encore le bulletin qu’il choisira, mais juste pour accomplir son devoir. « J’ai toujours entendu le mot changement, mais jamais rien vu, sourit-il. Ou kroi tout sat i prézant sé pou défann zidé ou pou zot posh ? ». A l’évidence, la confiance dans la classe politique n’y est pas. A ses côtés, Joseph est plus mesuré. Lui non plus ne vote pas avec l’espoir d’un changement, mais par fidélité à son parti et avec la conscience aussi d’avoir une grande chance de vivre dans un pays démocratique. « Sosiété i sanz pa an in sèl zour soman. Lé bien nir voté akoz nou na la shans èt lib donn nout lavi. Sat la déza shanzé sé kisoi inn ou lot parti, bann militan i diskit rant zot, bann zéli i kroiz azot i sèr azot la min : lé pli kom dann tan, lé fini ralé-poussé. Avan, zist lo fé ou té i port in labi rouz, domoune té i gard aou parkoté ». Le changement à venir, au-delà de ces élections, serait peut-être pour les deux hommes que la jeunesse formée trouve sa place en politique. « Na inn zénès lé kapab prann lé rènn, na bokou d’zèn lé instrui, soman i giny pa mèt an pratik, lé kalé, lé oblizé rant dann in parti », commente Joseph qui, en tant que père, sait que les jeunes ont des idées à défendre qui mériteraient une meilleure prise en compte.
« I fo mèt an plass in fon sosial »
Et justement, du côté de la jeunesse qui a des choses à dire, on retrouve Franck, 30 ans, et Stéphanee. La question du changement les fait sourire surtout parce celui qui est majoritairement attendu ne dépend peut-être pas de ce scrutin : « Donn domoune travay, ala lo shanzman », accorde Franck. Mais leur choix, fait depuis longtemps, n’a pas été guidé par cet enjeu majeur, mais bien par la volonté de sanctionner l’actuel député dionysien. « Na pa bezoin atann dérnié minut, ou oi la politik lavil koman i lé ?, constate Franck. Na pi lanimasion dann kartié. Avan, navé d’klèb troizièm az, soman i fé pi in kont èk pèrsonn azé : lé révoltan ! ». Et Stéphanee de réagir à son tour : « A koi i sèrv anou in Pol Oséan ? Aplish anou plis ankor ?... Sé touzour le mèm lasosiasion i giny subvansion, touzour le mèm piston. Si ou, ou fé in papié pou mèt an plass in nafèr, ou giny rien. Na poin pèrson léla la méri pou rosoi aou... Koméla, lé vré, lé révoltan ! ». Et Franck d’accuser une modernité trop rapide qui engouffre la tradition, une société où les inégalités se creusent toujours en défaveur des mêmes, une jeunesse sans travail dont l’avenir est bouché. « Lozman sosial na pi, lé inadmisib !, réagit Stéphanee. Koman i pe atann 10 zan pou giny in kaz ? Ou kalkil domoune na lé moiyin pou avanss in kosion troi moi d’loiyé, i giny troi foi in salèr pou rant dann in kaz... I fo mèt an plass in fon sosial pou èd azot sinon lé pa posib ». Il s’agira donc bel et bien pour ces deux messieurs d’un vote sanction en faveur d’une politique résolument plus sociale, ouverte sur la réalité des quartiers, les problèmes de la jeunesse mais aussi des plus âgés, eux aussi abandonnés.
SL
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