Meeting socialiste à la Salle Candin

Faire connaître les 100 propositions

19 février 2007

Le Parti Socialiste a réuni les militants de Saint-Denis, samedi, dans une salle Candin comble, pour lancer la campagne de la présidentielle et faire connaître les 100 propositions de leur candidate, Ségolène Royal.

Les socialistes réunionnais ont lancé la campagne sur Saint-Denis à partir du “pacte présidentiel” de Ségolène Royal, « La présidente du travail pour tous », dit le document électoral distribué pour l’occasion. Le récent passage du Ministre Nicolas Sarkozy a fini de chauffer les troupes à blanc et ce ne sont pas les quelques propos tenus la veille à la télévision par le candidat de l’UMP qui pouvaient les apaiser.
Le matin même, dans ses critiques au ministre en campagne, Gilbert Annette avait donné en contrepoint quelques-unes des propositions socialistes : sur le SMIC, 1500 euros « le plus rapidement possible » ; sur le logement, le PS propose de taxer des logements vacants depuis plus de 2 ans, de construire 12.000 logements sociaux et de limiter à 25% du revenu des ménages la part versée pour le loyer.
Sur l’éducation, une proposition des socialistes est l’accompagnement scolaire gratuit pour tous les enfants, fait par des étudiants qui recevraient une “allocation jeune” en contrepartie de leur activité.
En direction des chefs d’entreprise, les socialistes rappellent que le secteur du Tourisme est défiscalisé depuis la LOOM, que l’Agroalimentaire bénéficie aussi déjà de mesures de défiscalisation ; ils y ajoutent une proposition de loi pour réserver aux PME une part de la commande publique.
Dans le meeting du soir, le Premier Secrétaire fédéral a repris les attaques frontales développées le matin contre les discours du ministre Sarkozy sur le travail. « La loi sur les 35 heures autorise déjà 130 heures supplémentaires, que la droite a porté à 230 heures. Mais aujourd’hui, la moyenne est d’environ 35 heures, ce qui laisse encore de la marge pour les heures supplémentaires. A La Réunion, 90% des entreprises sont déjà exonérées des charges patronales, donc cette mesure d’exonération des charges patronales n’apporte rien de plus à ce qui existe déjà depuis la LOOM. Quant à la deuxième piste, la défiscalisation pour l’employé, elle est nulle dans une île où 75% des ménages ne paient pas d’impôt sur le revenu. C’est une fausse piste ».
Dans le pacte présidentiel, la « présidente du travail pour tous » dénonce l’augmentation de la précarité et du nombre de RMIstes, l’accroissement des contrats à durée déterminée ou intérimaires. « Revaloriser le travail, c’est d’abord travailler tous », disent les socialistes, dont une des mesures phares dans ce domaine est la « sécurité sociale professionnelle ». En cas de licenciement, elle propose « 90% du salaire antérieur, une formation qualifiante et une aide personnalisée » pour la recherche d’un nouvel emploi.
Le programme repose encore sur des mesures économiques pour « retrouver la confiance » : cela consiste pour les socialistes en « une croissance forte », qu’ils conjuguent néanmoins avec le développement durable.
Une autre série de mesures s’attache à revaloriser le pouvoir d’achat, une autre décline « la réussite éducative et culturelle ». D’autres mesures s’attaquent à la violence sous ses différentes formes, avant de déployer un dispositif de consolidation des « sécurités sociales ». On trouvera encore des éléments sur la politique environnementale, des propositions de réforme de l’Etat et de la République et les positions du parti socialiste sur la place de la France en Europe et dans le monde.
Au total, la plate-forme ne présentant que 70 propositions sur 100, il faut se reporter à la suite du programme, sur les sites Internet du Parti Socialiste. Et pour ceux, trop jeunes, qui n’auraient pas la mémoire des précédentes gestions socialistes, cette parole du philosophe Jean-Paul Sartre pourra toujours servir de repère utile : la vérité d’un Homme réside en ses actes.

P. David


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