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Pour une Conférence maritime dans le bassin de l’Océan Indien
22 septembre 2007, par
Dans un contexte de raréfaction des ressources halieutiques, les regards se tournent vers notre région. Ses atouts : une richesse préservée que cela soit sur le plan de la biodiversité que sur celui de la quantité de la ressource. Dans ce contexte, les peuples de la région ont tout à gagner d’une gestion concertée de ces millions de kilomètres carrés d’océan. C’est un des enjeux des prochains Accords de partenariat économique. Plutôt que diviser nos pays en en faisant des concurrents, l’alternative est de faire de ces APE un des leviers du co-développement des peuples de la région. Le 21ème siècle sera celui des océans, et dans ce cadre, les pays de la COI et de l’Afrique australe ont un atout essentiel à faire fructifier afin de répondre aux formidable défi du développement.
La présence de l’Ambassadeur des Seychelles, du Vice-ministre des Pêches du Mozambique, du Commissaire européen à la Pêche, du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche et de représentants des Régions ultrapériphériques pour un dialogue sur la gestion des océans est un symbole d’une volonté commune de développer un patrimoine commun, a dit en substance Paul Vergès lors de la clôture du séminaire "Les RUP et la politique maritime". Soulignant que les atouts des RUP sont une valeur ajoutée pour l’Union européenne, le Président de la Région note que la pêche pourra être incluse dans les Accords de Partenariat Économique (APE) en cours de négociation entre les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et l’UE.
Parmi les atouts des RUP, leur dimension maritime. Cette dernière est prise en compte dans la dernière communication sur les RUP de la Commission européenne.
Rien que dans le domaine de la pêche, les RUP apportent beaucoup à l’Union européenne. Dans un contexte de raréfaction de la ressource dans l’hémisphère Nord, tout un champ de possibilités s’ouvre pour les peuples du Sud-Ouest de l’Océan Indien : COI et Afrique australe.
Une gestion concertée
Il convient donc d’anticiper dès maintenant pour ne pas rater cette occasion. Une erreur serait de faire des flottes de pêche des pays riverains de cette richesse des concurrents. Car dans ces conditions, une gestion durable n’est pas possible.
L’autre alternative est celle du co-développement. La création d’une Conférence maritime du bassin du Sud de l’Océan Indien est un moyen pour atteindre cet objectif. C’est un outil pour une gestion concertée par les premiers concernés par les ressources de la région, les peuples riverains de l’Océan Indien.
Il est à noter que dans l’hémisphère Nord, l’Union européenne met en ce moment en place sa politique maritime. Cette politique sera le résultat d’une large concertation avec comme ligne directrice la gestion durable des océans.
À partir de là, il est essentiel de faire fructifier cet atout des peuples du Sud de l’Océan Indien. Un atout reconnu largement. En témoignent les interventions de Joe Borg qui a insisté sur le réservoir de biodiversité que constituent les vastes étendues australes. Ce sont des ressources communes qui prendront toute leur importance dans le cadre des zones économiques exclusives de pays de la COI. Le matin, à l’occasion de la rencontre avec les acteurs du monde maritime de La Réunion, en présence de parlementaires de toutes tendances politiques, Paul Vergès a rappelé que l’étendue de ces ZEE représente la superficie de la Méditerranée et de la Baltique réunie. Connaissant toute l’activité qui règne dans ces mers européennes, c’est tout un potentiel qui est à mettre en valeur.
Un gisement d’emplois se profile
Dans ce cadre, La Réunion a plusieurs atouts. Comme la richesse d’une population jeune qui a su intégrer de grandes civilisations, comme l’a rappelé Eric Magamootoo, président de la CCIR. C’est une carte à jouer dans le contexte de la mondialisation des échanges.
Autres données à prendre en compte : les investissements pour moderniser Port-Réunion. Le développement d’une grande base de pêche peut permettre de lutter contre la pénurie d’emplois à La Réunion car les métiers de la mer connaissent une pénurie de main d’œuvre. La pêche à La Réunion, ce sont 1.000 emplois aujourd’hui alors que les navires réunionnais ne capturent que 1% des prises totale dans la région qui contribuent à hauteur de 15% à nos exportations.
Soulignée par Michel Barnier, une première avancée dans ce domaine est la prise en compte par l’Union européenne de ce potentiel. Bruxelles a autorisé d’augmenter de 30% le niveau de référence des armements réunionnais.
Pour le ministre, il faut « utiliser cette chance pour bâtir un projet de pêche durable d’excellence ».
Quant au Commissaire européen à la Pêche, il note que la prochaine présidence française de l’Union européenne sera l’occasion d’aller vers une plus grande prise en compte de ces besoins.
Autrement dit, c’est un gisement d’emplois qui se profile pour La Réunion. Une possibilité qui pourra se concrétiser à travers une gestion durable des richesses marines du Sud de l’Océan Indien. Force est de constater que le co-développement est une des leviers qui permettra à La Réunion et aux pays voisins de franchir ensemble une nouvelle étape : sortir de la crise et se placer résolument sur la voie du développement durable.
Manuel Marchal
Le co-développement en marche
Le co-développement est riche de projets dont certains sont déjà réalisés, a rappelé Paul Vergès. Et beaucoup ont un lien avec l’océan. Dans le Sud de La Réunion va être implantée une antenne satellitaire. Elle couvrira un rayon de 2.500 kilomètres, soit tous les pays de la COI et une partie de l’Afrique australe. Elle permettra d’observer les océans, les itinéraires de migration des poissons, l’érosion, la déforestation. « Toutes ces données seront mises à disposition des pays de la région », souligne Paul Vergès.
Autres données partagées : les études et les réalisations dans les énergies renouvelables. Or, les océans sont une mine d’énergies avec les vagues, les courants marins et la houle.
La création d’un Pôle Mer financé par la Région et la mise à disposition des avancées de la recherche en aquaculture sont aussi à l’ordre du jour.
Toujours dans le domaine de la mer, le Président de la Région évoque le projet de création d’une École aux métiers de la Mer sur la base de l’École d’apprentissage maritime. Elle sera ouverte aux pays de la COI et de l’Afrique australe et s’articulera sur ce qui existe déjà, notamment au Mozambique.
Tout comme Éric Magamootoo, président de la Chambre de commerce et d’Industrie de La Réunion, Paul Vergès plaide pour la création d’une Compagnie maritime régionale afin que les pays de notre région puissent mieux maîtriser le transport de leurs produits et des intrants.
Paul Vergès insiste sur le programme d’adaptation au changement climatique. Il est illustré par la convention entre l’Observatoire national des effets du réchauffement climatique (ONERC), la COI et la Région.
Paul Vergès cite également la participation de La Réunion à la mise en place du câble sous-marin de transport de données numérique vers Madagascar, les Comores et les Seychelles.
Dans le domaine de la recherche, le président de la Région souligne une réalisation essentielle : le cyclotron. Instrument de recherche et de thérapie, cet outil unique dans l’Océan Indien est à la disposition de tous ceux qui, à La Réunion ou dans un pays voisins, ont besoin de l’utiliser. Dans le même secteur, les travaux du Centre de veille et de recherche sur les maladies émergentes concerneront au premier chef les peuples voisins, car ces derniers peuvent être aussi confronté à une épidémie aussi catastrophique que le chikungunya.
Enfin, Paul Vergès rappelle que La Réunion est une base d’intervention humanitaire.
« Tout ceci sont des projets déjà engagés, certains sont déjà réalisés », note le Président de la Région. Le partenariat entre les RUP, la COI et l’État doit se poursuivre et constituer un noyau dur à partir duquel de nouvelles relations pourront d’étendre, a-t-il poursuivi en substance avant de conclure.
« L’événement que nous vivons aujourd’hui est un pas de plus dans la coopération Sud-Sud que nous entretenons avec le Mozambique et les Seychelles ».
M.M.
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