
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La commande publique, un des moteurs de l’activité économique
23 juillet 2009, par
Le 19 janvier 2007, le président du Conseil régional et le Premier ministre signaient le Protocole de Matignon. Deux ans et demi plus tard, cette convention de financement de deux grands chantiers apparaît comme un plan de relance qui a anticipé la crise. Aujourd’hui, Paris décline au niveau local un plan de relance, mais la priorité est incontestablement de faire sauter les freins au plan de relance réunionnais. Il s’agit d’accélérer la réalisation de projets décidés par les Réunionnais, et qui seront des outils structurants pour La Réunion du 21ème siècle.
Mardi prochain, les différents partenaires de la commande publique seront réunis à la Préfecture pour « faire le point sur le plan de relance et, si possible, accélérer la mise en œuvre des travaux », explique "Le Quotidien" daté d’hier. Cette réunion intervient à la Préfecture moins de trois semaines après la visite de François Fillon. Intervenant lors de l’inauguration de la route des Tamarins, le Premier ministre avait décliné les mesures que l’État compte mettre en œuvre à La Réunion dans le cadre de la déclinaison du Plan de relance. Outre Marie-Luce Penchard et Chantal Jouanneau, le Premier ministre était accompagné de Patrick Devédjian, ministre chargé de la mise en œuvre de ce Plan de relance.
Il est intéressant de noter qu’à La Réunion, les élus locaux n’ont pas attendu que la crise arrive, et encore moins que Paris décide des mesures pour relancer l’économie, afin de créer les conditions pour le maintien et le développement de l’activité économique à La Réunion. Sous l’impulsion de la Région, des grands travaux ont été lancés pour anticiper sur les besoins de La Réunion du million d’habitants, d’une part, et construire les fondements d’un projet alternatif de développement, d’autre part.
Des freins au Tampon et à Saint-Denis
C’est donc toute une stratégie qui a été planifiée, dans le cadre d’un partenariat impliquant outre la Région, l’État, les communautés d’agglomérations et les communes. Cela explique pourquoi, à de rares exceptions, tous les élus locaux ont dans leurs cartons des projets. Après la route des Tamarins, devait immédiatement commencer le chantier du tram-train, soit un investissement plus important que la route des Tamarins. Suite à plusieurs recours, le début du chantier est reporté, même chose pour la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise. Malgré tout, le partenariat institutionnel de la Région et d’autres collectivités locales avait débouché sur la programmation de plusieurs investissements afin de maintenir l’emploi et l’activité. Dans le Sud, ce sont la déviation de Grand-Bois, la Rocade du Tampon, la déviation de Saint-Joseph, la reconstruction du pont de la rivière Saint-Étienne, soit plus de 200 millions d’euros. Dans le Nord, la CINOR avait programmé la construction du Zénith et la Mairie de Saint-Denis avait commencé les travaux du Pôle océan. Dans le quadrilatère compris entre la rue du Maréchal Leclerc, le boulevard de l’Océan, le Boulevard Lancastel et la rue des Limites, des familles ont été expropriées pour réaliser ce chantier. Mais certains élus se sont assis sur le partenariat institutionnel et ont plongé le BTP dans la crise. Au Tampon, Didier Robert a décidé de refuser la Rocade. Ce sont 110 millions d’euros qui sont pris aux entreprises réunionnaises. À Saint-Denis, Gilbert Annette décide d’annuler le Zénith, un projet pourtant intercommunal dont la première pierre avait déjà été posée. Quant au Pôle Océan, les expropriations ont débouché sur la construction d’un parking au milieu d’un terrain vague à la suite de la décision du nouveau maire de Saint-Denis de stopper des travaux déjà commencés !
Unanimité du patronat et des syndicats
Mais les freins au plan de relance réunionnais ne se situent pas seulement chez quelques élus locaux, d’autres existent au niveau de l’État.
C’est tout d’abord l’incertitude autour de la réforme de la défiscalisation. Votée en pleine crise économique en France, doublée d’une crise sociale dans les DOM, la LODEOM change des règles qui avaient permis en 2007 et 2008 de construire plus de 10.000 logements à La Réunion.
Ce sont ensuite les nombreux permis de construire annulés par la Préfecture parce que des réseaux d’assainissement ne sont pas encore aux normes européennes. Cela a pour conséquence de reporter des chantiers subventionnés par l’État via la défiscalisation. Voici quelques mois, le préfet avait annoncé un assouplissement des règles sur cette question. La réunion de mardi permettra-t-elle de faire le point sur cet assouplissement ?
Enfin, il est à noter que plusieurs éléments importants ont concerné les acteurs de la commande publique ces dernières semaines.
Tout d’abord, à la veille de la venue du Premier ministre, le patronat et les syndicats du BTP avaient co-signé une motion transmise solennellement au préfet afin de trouver des solutions pour faire sauter les blocages.
Après la visite du Premier ministre
Ensuite, malgré les manœuvres organisées pendant la visite de François Fillon (blocage de la Région, manifestation d’une vingtaine de camionneurs tentant de faire croire que les Réunionnais n’ont aucune confiance en leurs élus), le Premier ministre avait déjoué la manipulation en refusant de lire un passage du discours d’inauguration de la route des Tamarins préparé par les organisateurs du programme de son séjour. Ce paragraphe accréditait la thèse selon laquelle l’État est le seul à remplir sa part dans les investissements à La Réunion !
Contrairement aux attentes de ceux qui ont créé un climat de violence institutionnelle lors du séjour de François Fillon, ce dernier n’eut de cesse de rappeler l’importance du partenariat institutionnel, ainsi que les initiatives anticipatrices décidées par les élus locaux dans le secteur stratégique qu’est devenu le développement durable.
Gageons que face à la crise, le renforcement du partenariat institutionnel soit une préoccupation partagée par tous les acteurs afin de faire sauter tous les freins qui entravent la mise en œuvre du plan de relance réunionnais.
Manuel Marchal
Les communes proposent 675 millions d’euros d’investissements
Quelques jours avant la venue de François Fillon à La Réunion, le Parti communiste réunionnais tenait une conférence de presse. Maurice Gironcel avait alors rappelé que les communes ne manquent pas de projets d’investissements. Sollicitées par l’État dans le cadre du plan de relance, elles ont fait des propositions. À ceux qui accusent les élus locaux de ne rien faire pour relancer l’activité économique, les élus réunionnais ont infligé un cinglant démenti. Maurice Gironcel avait en effet souligné que les élus locaux ont présenté des projets qui auraient permis d’investir 675 millions d’euros à La Réunion.
La réponse de l’État a été de ne retenir qu’une partie de ces projets. Ils représentent 45 millions d’euros d’investissements. Autre décision peu favorable aux collectivités qui souhaitent investir : la participation de l’État dans les chantiers de la relance sera de 15% par investissement au lieu des 75% espérés. Autrement dit, 85% à la charge de la commune.
L’État ne peut pas ignorer les difficultés spécifiques rencontrées par les communes à La Réunion. Elles ont un potentiel fiscal inférieur de moitié à celles de France, une grande partie de leurs recettes vient d’un dispositif dérogatoire au droit commun de l’Union Européenne et qui risque d’être remis en cause. Enfin, les communes réunionnaises doivent construire des infrastructures pour faire face à l’augmentation de 25% de la population de notre île au cours des 15 années à venir. Dans de telles conditions, il est extrêmement difficile pour les communes de financer 85% d’un investissement d’envergure. Malgré cette réalité, certains tentent de manipuler un Premier ministre en voulant faire croire que ce sont les élus locaux qui sont les responsables de la situation.
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