Le SGPEN-CGTR dénonce un rapport caricatural et appelle à la résistance

Faire entendre les voix des TOS

29 janvier 2005

Nous reproduisons de larges extraits d’un communiqué diffusé avant-hier sous la signature du secrétaire général du SGPEN-CGTR, Patrick Corré :

(Page 3)

Le rapport établi à la demande du ministre par les deux inspecteurs généraux, Antoine Bousquet et Charles Martin dans le cadre d’une mission d’expertise des emplois ATOS, est un bien mauvais rapport.
C’est un rapport alibi, un rapport bidon qui est davantage le produit d’une démarche motivée par le nomadisme tropical (un petit tour pendant les vacances scolaires et puis s’en vont... les inspecteurs généraux) qu’une expertise et un diagnostic sérieux de l’existant.
C’est un rapport caricatural partial, donc orienté tant dans son contenu que dans ses conclusions.
C’est donc tout naturellement un rapport qui a été jugé inacceptable, tant par la présidente du Conseil général que par le président du Conseil régional, ainsi que par toutes les organisations syndicales des personnels ATOS.
Sur un ton résolument péremptoire, les missionnaires du gouvernement distribuent les mauvais points (...) Pour ces “experts” qui ont snobé le terrain, tout irait pour le meilleur des mondes si les acteurs locaux parvenaient à repenser les modes d’organisation des services, et si l’imagination des acteurs sur le terrain était féconde.
À l’évidence, que notre académie soit l’académie la moins dotée de France et de Navarre sur le plan des emplois ATOS (classée en bas du tableau 30/30) ne semble pas de nature à troubler le diagnostic à l’emporte pièce de nos deux inspecteurs.
Pas étonnant dès lors que l’esprit, la démarche et les propositions pour le moins surprenantes de ce rapport, comme notamment la transformation des postes d’administratifs - déjà en sous effectif - en postes d’OEA pour combler les retards, ont été unanimement rejetés par l’ensemble de la communauté éducative.
Ce rapport, comme l’a souligné la Région et le Département, non seulement sous estime de façon systématique les déficits réels de l’académie en personnels TOS, mais il relativise également les projections démographiques et élude le grave problème du recours massif aux emplois précaires. (...)

En ce qui concerne notre organisation syndicale, nous souhaitons toutefois préciser que nous n’acceptons pas de lier la question d’un éventuel rattrapage des effectifs à l’acceptation des transferts de compétences et de personnels.
C’est à nos yeux deux dossiers distincts.
À ce propos, nous trouvons la démarche ministérielle pour le moins cavalière. Cela fait en effet plusieurs années que la communauté éducative et que le SGPEN-CGTR en particulier, met l’accent sur la nécessité d’un rattrapage en postes ATOS, sans que cela émeuve particulièrement nos gouvernants.
Aujourd’hui, on nous propose un troc “échange emplois contre transferts”.
Que cela soit bien clair : Quand bien même et à supposer que le gouvernement - hypothèse surréaliste au regard de la politique gouvernementale de réduction drastique d’emplois publics - comble les retards en effectifs, il ne serait pas pour autant question pour notre syndicat d’accepter les transferts. En langage clair, nous continuons avec les personnels de refuser les transferts, qu’il y ait un rattrapage ou non !!!
Le combat contre les transferts des personnels TOS n’est pas terminé, loin s’en faut, il entre dans une nouvelle période et s’inscrit dans un climat social bien plus favorable qu’en 2004 (voir la grève du 20 janvier 2005) (...)

À ce jour, force est de constater qu’aucune convention provisoire de mise à disposition n’a encore été validée par les exécutifs locaux.
Mieux, les présidents de Région à l’unanimité ont décidé de ne pas signer les conventions.
Dans notre académie, le Conseil régional puis le Conseil général en ont ainsi décidé.
De plus, les décrets d’application sans lesquels le transfert ne peut être effectif, ne devraient pas être publiés avant janvier 2006 (...)
Si le gouvernement décide de passer en force malgré l’opposition des collectivités, il devra procéder par arrêté, après avis motivé d’une commission mixte paritaire composée d’élus locaux. Qui peut aujourd’hui préjuger de la position que prendront ces derniers ?
L’espoir, si mince soit-il, existe bel et bien et nous irons jusqu’au “bout du bout” dans la résistance.
Nous sommes de ceux qui considèrent (...) que la mobilisation de toutes et de tous (...) peut encore influer, modifier et inverser le cours des choses.
Alors cher(e)s collègues, au-delà des motivations des uns et des autres, prenons appui sur les refus de nos collectivités de signer les conventions, pour reprendre le chemin des luttes. Le 5 février - jour de la manifestation interprofessionnelle, soyons présents et faisons entendre notre voix.


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