Nicolas Sarkozy à La Réunion

Fin de visite

1er octobre 2005

Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a regagné Paris hier après un jour et demi de visite officielle. Il a notamment procédé à l’installation d’un contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance à Saint-André et a signé à l’IUT de Saint-Pierre une convention sur la mise en œuvre d’un pôle de compétitivité.

Au cours de la seconde journée de sa visite officielle, Nicolas Sarkozy a procédé à l’installation du contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance dans la commune de Saint-André, dirigée par le sénateur maire UMP Jean-Paul Virapoullé. Le ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois rappelé qu’il luttera contre la délinquance "avec détermination". Concernant la délinquance sexuelle, il a affirmé "on ne peut plus accepter que des psychopathes sortis de prison sans avoir reçu de soins sèment la terreur et tuent. On ne peut accepter de continuer à mettre des monstres à côté de nos enfants".
Pour sa part, Jean-Paul Virapoullé a plaidé en faveur d’une répression accrue à l’encontre des "délinquants en cols blancs". Car, a-t-il affirmé, "lorsque les gros abusent, les petits volent". Il a poursuivi "les ententes illicites, les monopoles sur le pétrole et le ciment. La loi sur les grandes surfaces commerciales est bafouée. Cela pèse sur le pouvoir d’achat et génère un coût de la vie de 30% plus cher qu’en métropole. Tout cela contribue à encourager les voleurs de poules". Jean-Paul Virapoullé s’interrogeait "qui est plus coupable, le voleur de poules ou le délinquant en col blanc qui à le pouvoir, l’argent et qui se comporte en maître colonial ? Les deux sont coupables. Mais le col blanc porte la plus grande responsabilité".
Nicolas Sarkozy a tempéré ces propos en soulignant : "ce n’est pas parce que les cols blancs sont malhonnêtes que l’on doit se sentir obliger de voler, violer ou tuer. Fort heureusement, les personnes en difficultés et parfois même en grandes difficultés ne commettent pas toutes des délits". Par ailleurs le ministre de l’Intérieur a annoncé que dans le cadre du redéploiement entre les zones de police et de gendarmerie, un commissariat de plein exercice ouvert 24 heures sur 24 sera installé à Saint-André en 2006.
Nicolas Sarkozy s’est ensuite rendu dans une exploitation de canne à sucre. Jean-Yves Minatchy, président de la confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) lui a présenté les enjeux de la filière canne-sucre (le premier secteur agricole de l’île et sa première production à l’export). Le ministre de l’intérieur, qui s’est fait piquer par des fourmis rouges très virulentes, a mangé un morceau de canne. Il a également promis que l’État français userait de tout son poids à Bruxelles pour que soient indemnisés les planteurs menacés de ruine par la baisse du prix du sucre.
Le ministre a aussi visité l’usine sucrière de Bois Rouge, la seule encore en activité avec l’usine du Gol dans le Sud de l’île.
Dans l’après-midi, il a signé la convention de mise en place d’un pôle de compétitivité à l’IUT de Saint-Pierre (voir en page 4) . À noter que tout au long de ses visites de terrain, Nicolas Sarkozy a été interrompu à plusieurs reprises par les appels téléphoniques reçus sur son portable. En apprenant l’attaque de la préfecture et du Conseil général d’Ajaccio en Corse, le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs failli regagner Paris dès jeudi soir. Il est finalement resté, mais il a annulé la majeure partie de son programme dans le Sud de l’île et quitté La Réunion plus tôt que prévu.


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