Emeute au Port à cause d’une décision du maire prise sans concertation

Firose Gador : « aller sur le terrain à la rencontre des jeunes »

21 novembre 2017

La décision du maire du Port de fermer l’avenue de la Commune de Paris a débouché sur de graves incidents dans la cité portuaire avec des commerces attaqués, des poubelles et un véhicule brûlés, et des affrontements entre des policiers et des jeunes. Plutôt que de se concerter avec les personnes concernées, la décision a été annoncée à la population par voie de presse. La catastrophe était inévitable.

Firose Gador.

Suite aux polémiques créées par l’organisation spontanée de rodéos mécaniques sur la voie publique, le maire du Port a pris la décision de fermer l’avenue de la Commune de Paris dimanche dernier. Ce choix a eu d’importantes conséquences. Tout d’abord, elle n’a pas empêché l’organisation d’un rodéo. Il s’est déroulé dimanche après-midi à Saint-Denis, boulevard du Chaudron, avec la participation de jeunes du Port.

Ensuite, pour interdire la circulation sur l’avenue de la Commune de Paris, le maire du Port a dû mobiliser non seulement la police municipale qu’il a créée, mais en plus une société privée de vigiles. À cela se sont ajoutés des policiers.

La fermeture de la route et ce déploiement de forces dans leur ville a provoqué la réaction des jeunes. Certains ont été pris dans un affrontement avec les policiers, des poubelles et un véhicule ont été brûlés et des commerces vandalisés.

Pour Firose Gador, conseillère municipale d’opposition, ces faits sont le résultat d’une absence de concertation. Et ils ont eu un impact sur des personnes qui n’avaient rien à voir avec cette affaire. « Nous ne cautionnons pas la violence, nous sommes solidaires de la population victime de ces désagréments et d’atteintes à leurs biens. Mais on ne communique pas par voie de presse, on va sur le terrain à la rencontre des jeunes », précise l’élue. « Il n’y a pas de solution miracle, mais pourquoi pas à court-terme une piste sécurisée où les jeunes pourront s’adonner à leur passion », poursuit-elle. Cette piste pourrait alors constituer la base d’un pôle mécanique créateur d’activité, ajoute en substance Firose Gador. « Nous connaissons la situation des jeunes, il est important de discuter avec eux, ils ont des idées », conclut-elle.

M.M.

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus