
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Sénat : « De fortes inégalités entretenues par les compléments de rémunération dans la fonction publique » –2–
2 août 2014
Après avoir décrit les inégalités très fortes de revenus au sein de chaque territoire outre-mer, le rapport du Sénat sur le niveau de vie s’intéresse à la pauvreté. Il constate « une grande prévalence des situations de pauvreté, reflétée dans la structure de consommation des ménages », voici ce qui est écrit à ce sujet par les sénateurs, avec des inter-titres de Témoignages.
La plus grande dispersion des niveaux de vie outre-mer a pour conséquence mécanique des taux de pauvreté plus élevés.
En prenant pour référence les seuils de pauvreté régionaux spécifiques à chaque collectivité ultramarine, les taux de pauvreté s’étageaient de 17% de la population néo-calédonienne à plus de 26,5% de la population guyanaise contre 13,2% de la population hexagonale en 2006.
Entre 2001 et 2006, parallèlement au creusement des inégalités, la proportion de ménages pauvres a augmenté de 4 points aux Antilles, de 3 points à La Réunion et de 1,5 point en Guyane, contre 1,2 point dans l’hexagone. Il semble cependant que la tendance se soit inversée entre 2007 et 2010 à La Réunion où le niveau de vie médian s’est accru de 11% en euros constants (contre + 2,7% pour l’hexagone) et où le taux de pauvreté est passé de 46,5% à 42%. Il est à craindre que la tendance se soit à nouveau retournée à compter de 2011 sous l’effet de la crise et d’une forte augmentation du chômage.
À Mayotte, selon les résultats de l’enquête « BdF », un cinquième de la population vivait en 2005 sous le seuil de pauvreté monétaire mahorais, fixé à 50% de la valeur médiane (soit 1 209 euros annuels).
Les écarts sont encore plus prononcés avec l’hexagone lorsque l’appréciation se fonde sur le seuil de pauvreté national, ce qui reflète l’ampleur des écarts de niveau de vie : 38% des ménages martiniquais disposaient d’un revenu inférieur à 60% du revenu médian national en 2006. Cette proportion atteignait 46% en Guadeloupe, 49% à La Réunion et 50% en Guyane la même année.
En 2005, plus de 90% de la population mahoraise disposait d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté national fixé à 50% du revenu médian, soit 7 884 euros annuels.
La pauvreté est également plus fréquente dans les collectivités du Pacifique. Selon l’enquête sur les conditions de vie en Polynésie française, près de 20% des ménages polynésiens, soit 27,6% de la population, disposaient d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté régional (4 896 euros par an) en 2009. La situation s’est dégradée puisque l’enquête sur les budgets de famille de 2000-2001 fixait cette proportion à 18% des ménages polynésiens.
De même, en Nouvelle-Calédonie, 21% des ménages se situaient sous le seuil de pauvreté relative, entendu comme la moitié du revenu médian. Ce taux est trois fois supérieur à celui de l’hexagone et deux fois plus élevé que la moyenne de l’OCDE.
Cette prévalence des situations de pauvreté outre-mer se reflète dans la structure moyenne de consommation des ménages ultramarins, qui se caractérise par l’importance des dépenses contraintes.
Les enquêtes « BdF » renseignent sur le poids des grands postes de consommation dans le budget des ménages. Si l’alimentation, le logement et les transports constituent de façon générale les trois premiers postes de dépenses, leur place respective varie selon le niveau de vie. Le poids des dépenses consacrées à l’alimentation a tendance à diminuer à mesure que le niveau de vie s’élève.
S’agissant tout d’abord du logement, ce poste représente une proportion de dépenses des ménages se situant sous le seuil de pauvreté allant de 19,4% en Guadeloupe à 25,8% à La Réunion, pour 27,5% dans l’hexagone. Cette moindre proportion dans les budgets ultramarins les plus modestes s’explique notamment par des conditions d’habitat beaucoup plus frustes. En revanche, pour les ménages se situant au-dessus du seuil de pauvreté, la part des dépenses consacrées au logement est quasiment identique à celle des ménages hexagonaux sauf pour la Guyane où cette part est supérieure à celle de l’hexagone.
Compte tenu de la densité élevée de population et de la forte pression foncière qui caractérisent généralement les outre-mer, le poids de cette catégorie de dépenses contraintes a un impact significatif sur le niveau de vie des ultramarins.
À La Réunion en particulier, l’accession à la propriété apparaît de plus en plus difficile. Selon l’Observatoire des transactions immobilières et foncières, le prix des terrains a triplé entre 2000 et 2008 tandis que celui des maisons a doublé. Avec un prix intermédiaire dans l’ancien avoisinant 207 000 €, le coût de l’achat d’une maison y est supérieur de 10 000 euros à la moyenne nationale (hors Île-de-France et Corse).
Les produits alimentaires absorbent une plus grande part du budget des ménages ultramarins que de celui des ménages hexagonaux, en particulier lorsque les ménages se situent en-deçà du seuil de pauvreté.
En 2006, l’alimentation représentait en effet 16,4% des dépenses des ménages les plus modestes dans l’hexagone contre plus d’un cinquième à La Réunion et en Guadeloupe. À Mayotte, la part des dépenses consacrées aux produits alimentaires a baissé de dix points entre 1995 et 2005 mais demeure toujours largement supérieure à la part qui y est consacrée par les ménages hexagonaux. En 2005, ces dépenses représentaient 39,4% du budget des ménages situés sous le seuil de pauvreté local.
Les ménages des collectivités ultramarines du Pacifique consacrent une part généralement encore plus importante de leur budget à l’alimentation que les ménages domiens.
En Polynésie française, les dépenses d’alimentation représentent en moyenne 25% de l’ensemble de leurs dépenses. À l’inverse, les dépenses allouées aux loisirs et à la culture correspondent à moins de 5% du budget des ménages polynésiens contre 10% pour les ménages hexagonaux.
En Nouvelle Calédonie, l’alimentation représente 18% de la consommation des ménages, soit une proportion légèrement supérieure à celle de l’hexagone, de La Réunion et des Antilles mais plus faible qu’en Guyane ou en Polynésie française.
Enfin, selon l’enquête « BdF » réalisée à Wallis-et-Futuna, en 2005, l’alimentation représentait 21,2% du budget des ménages wallisiens et futuniens.
Compte tenu de la cherté des produits alimentaires dans les outre-mer, le poids des dépenses qui leur sont consacrées constitue un facteur essentiel du moindre niveau de vie des populations ultramarines.
En Nouvelle-Calédonie, l’alimentation et le logement expliquent à eux seuls la moitié du différentiel des prix avec l’hexagone. En outre, la part des revenus des foyers calédoniens les plus modestes (premier décile) consacrés à l’alimentation est près du double de celle qu’y consacrent les foyers les plus aisés (dernier décile).
Il convient de noter l’existence de pratiques d’autoconsommation particulièrement développées dans les outre-mer. À Wallis-et-Futuna, selon les informations transmises à vos rapporteurs par la DGOM, 80% des ménages pratiquent l’autoconsommation, quel que soit le niveau de revenu mensuel moyen. Ainsi, en 2005, près des deux tiers de la consommation alimentaire des ménages ne s’étaient pas traduits en dépenses. L’autoconsommation était valorisée à plus de 19 millions d’euros, soit 26% de la dépense totale.
De même, dans les Îles Loyauté et la province Nord de la Nouvelle-Calédonie, une très grande partie des produits alimentaires provient de l’autoconsommation, si bien que la consommation non monétaire pèse pour environ 50% dans l’alimentaire. Ces pratiques ne sont pas sans incidence sur les disparités de niveau de vie. Dans les îles Loyauté, l’apport de ressources non monétaires fait diminuer le rapport inter-décile de 13,2 à 9,3 tandis qu’il est ramené de 12,5 à 7 en province Nord.
L’autoconsommation représentait également un complément de revenus très significatif pour les ménages mahorais aux revenus les plus faibles. Selon les estimations réalisées pour l’année 2005, elle correspondait à environ 25% de revenus supplémentaires.
(à suivre)
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Messages
2 août 2014, 17:21, par titienne
La pauvreté existe, continue meme à s’amplifier, bien evidemment
celles et ceux qui y vivent la ressente de façon douleureuse ; c’est vrai que la pauvreté sorte maintenant du cercle familliale pour etre discuter dans les institutions de la république, l’avenir nous en dira plus.
Mais il y a une situation incontournable que tout le monde doit savoir ici et aujourd’hui, les solutions ne se trouvent pas uniquement dans les cabinets ministeriels et autres assemblées de la république, ici dans notre péi nous devons soulager la misére de nos frères si notre position dans la hiérachie administrative nous permette de l’écouter et tout faire à partir de toute l’arsenal administratif existant pour qu’ils sombrent point totalement dans la misère , c’est une des possibilités pour participer à la cohésion sociale et se sentir exister dans la république, notre péi.