
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
26 mars 2007
Le meeting que François Bayrou, Ministre de l’Éducation nationale, a donné vendredi soir à la Salle Candin, à Saint-Denis, avait quelque chose de particulier. L’ambiance était certes enthousiaste. Cependant, François Bayrou semblait éprouver, dans la première moitié de son allocution, des difficultés à faire vibrer son public. Ainsi, le candidat ne remportait-il pas un franc succès, malgré la générosité de sa promesse, lorsqu’il annonça une mesure consistant à augmenter le minimum vieillesse en 5 ans pour qu’il atteigne 90% du SMIC.
Pour ce qui est de la continuité territoriale, il a rappelé la différence entre les 600 euros reçus par an par habitant en Corse de la part de l’Etat contre la quinzaine d’euros à La Réunion. Evoquant alors le développement économique, il a souligné 2 de ses grandes mesures.
La première consiste à exonérer de charges sociales une entreprise pendant la première année de sa création.
La seconde réside dans l’objectif de création de 2 emplois dans les entreprises de zéro à 10 salariés par l’exonération de charges pendant 5 ans, sauf 10% pour les retraites. Concernant les Départements d’Outre-Mer (DOM), il souhaite une zone franche globale dans tous les secteurs qui en ont besoin. Ce passage est l’occasion d’une petite pique implicite vis-à-vis de Nicolas Sarkozy concernant ses positions changeantes sur le sujet. Il se refuse à promettre beaucoup du fait que l’Etat est trop endetté.
A ce moment du meeting, on se demande si le candidat n’est pas dans la fatigue du voyage tant les applaudissements semblent plus mécaniques que provoqués par un assentiment immédiat de la salle. C’est à ce moment-là que François Bayrou se fait plus incisif. Il rappelle notamment le fait que les chômeurs outre-mer ne soient pas pris en compte dans les statistiques nationales du chômage. Il s’interrompt et dit : « Si ce n’est pas un scandale ça », une réplique qui, enfin, fait mouche. Il est également applaudi largement sur la question du RMI. Même s’il reste très vague sur les activités qu’il compte proposer, une fois élu, aux bénéficiaires de cette aide, le public plébiscite qu’un tel sujet soit abordé. Porté par cette vague, il redit son intention de se focaliser sur l’amélioration de l’école primaire, en mettant en évidence des conversations qu’il a eues avec la Sénatrice UDF Anne-Marie Payet, à sa droite, lors du discours. En ce sens, il veut que tous les enfants sachent lire et compter avant l’entrée en 6ème. Si la salle n’a pas applaudi beaucoup pour la revalorisation des pensions pour les personnes âgées, là, elle exulte. Une fois encore, cependant, il n’indique pas comment il compte mettre en œuvre cette proposition. Plaçant alors son discours au niveau de l’Université, il stigmatise les échecs de cette dernière tout en promettant de lui donner une mission de formation et d’insertion. En effet, il rappelle que si, avant, les familles modestes croyaient qu’avec un diplôme, on obtenait automatiquement un travail, il n’en va plus de même actuellement. Par conséquent, ce sont, selon lui, ceux qui ont des postes qui placent avant tout leurs enfants ou ceux de leurs amis.
Il évoque alors le logement social à La Réunion. Il se déclare pour une défiscalisation de ce secteur. Après avoir rendu hommage à Cyrille Hamilcaro pour son implication sur ce domaine (?), François Bayrou se déclare favorable au tram-train et à la route du Littoral. De quoi mettre d’accord ses partisans sur ces projets.
Puis, se démarquant de Nicolas Sarkozy (et son ministère de l’Identité nationale), il a rappelé qu’une campagne présidentielle ne devait pas se faire en liguant les uns contre les autres. Il a indiqué vouloir des « thèmes d’apaisement ». Il a alors eu cette phrase, reprise par tous les médias nationaux : « S’il fallait une redéfinition de la France, on pourrait dire Réunion ». Enfin, il a avoué son amour du français, mais aussi des différentes identités culturelles. Pour prouver un tel discours, la “Marseillaise” a été donnée une fois son discours achevé...
Matthieu Damian
Un candidat qui joue la cohésion sociale
Changement de décor pour la conférence de presse que François Bayrou a donnée à l’Hôtel Créolia, samedi matin, à Saint-Denis, entouré d’Anne-Marie Payet et de Thierry Robert, Délégué départemental de l’UDF. Après une nuit de repos, le candidat semblait plus en verve que la veille au soir. Simple, décontracté, le style tranche avec un autre concurrent, venu récemment à La Réunion.
A un journaliste qui lui reprochait de ne mentionner à aucun moment, dans son programme pour l’Outre-mer, la préoccupation environnementale, il a répondu en évoquant ces territoires comme des « lieux privilégiés pour une politique environnementale d’avant-garde ». Interrogé sur le rapport de la Cour des Comptes de 2005 qui évoquait la nécessité de réformer le Ministère de l’Outre-mer, le candidat a répondu que l’Etat devait être impartial. Cela signifie que les réseaux devaient laisser la place à la compétence. C’est pourquoi, il modernisera et rationnalisera ce ministère, s’il est élu. Après avoir critiqué implicitement l’action de François Baroin, il a souligné en revanche qu’il était d’accord avec lui sur les immigrants qui arrivent à Mayotte. S’il est « viscéralement antiraciste », il pense néanmoins que l’Etat ne peut pas rester sans rien faire devant des personnes qui ne viennent dans l’île hippocampe que pour... accoucher. Curieux amalgame et étrange portrait caricatural d’une immigration d’abord économique.
Critiqué vendredi soir par Ségolène Royal lors d’un meeting à Marseille sur l’Impôt Sur la Fortune (ISF) auquel il échappe, il a dit ne pas être opposé, s’il le fallait, à déclarer son patrimoine, avant d’ajouter : « Je comprends qu’elle ait un problème avec l’ISF ». Répondant également aux propos de cette dernière sur l’identité, il a regretté « l’obsession identitaire » de la candidate socialiste, mais aussi de son adversaire de l’UMP.
En ce qui concerne la dette, il a indiqué qu’il souhaitait rationaliser le travail des collectivités territoriales. Pour cela, il propose de fondre les régions et les départements en une seule entité administrative, qui serait issue pour moitié par le Conseil général et l’autre par le Conseil régional.
Enfin, interrogé sur le Darfour, il a dit qu’il n’hésiterait pas à faire pression sur la Chine si celle-ci bloque l’avancement de toute négociation sur ce point. Pour ce faire, il dit penser à un éventuel boycott des Jeux Olympiques en 2008, en partenariat avec l’Union européenne. En effet, « il n’y a pas un seul homme qui puisse laisser faire ça ». C’était son dernier hommage au Président Chirac.
M.D.
François Bayrou à Mayotte s’engage pour la déparmentalisation
Suite à son passage à La Réunion, le candidat de l’UDF s’est rendu à Mayotte pour quelques heures. Ce territoire lui réussit bien puisque, contrairement à La Réunion où, en 2002, il n’avait glané que 2% des voix, il en récoltait 6 fois plus dans l’île hippocampe. Au cours de ses discours, il a reparlé du danger de « l’obsession identitaire » dans un lieu comptant 90% de population musulmane. Il n’a pas, en revanche, abordé le thème de la remise en cause du droit du sol à laquelle il est pourtant favorable. Or, ce sujet concerne principalement Mayotte et la Guyane. S’il est élu, il a indiqué vouloir donner les moyens à Mayotte de devenir un nouveau Département français d’Outre-mer. Enfin, les élus locaux l’ont chaleureusement remercié d’avoir été le seul des candidats à s’être rendu dans leur île au cours des derniers mois.
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