Hier matin à Saint-Denis, la présence de manifestants pour la transparence de la vie politique a-t-elle impressionné un candidat à la présidence de la République ? Les casseroles du « Penelopegate » ont raisonné jusqu’à La Réunion.
Manifestants pour la transparence de la vie politique lors du meeting de la droite dimanche à Saint-Pierre.
En venant pendant trois jours à La Réunion, le vainqueur de la primaire de la droite a voulu prendre du champ par rapport à la polémique née d’une enquête du Parquet national financier sur les conditions de travail de son épouse Pénélope Fillon, employée en tant qu’assistante parlementaire. En France, des députés du Parti Les Républicains plaident ouvertement pour que François Fillon renonce à sa candidature à la présidentielle, et soit remplacé par une autre personne.
La tranquillité a été de courte durée car c’était sans compter sur la vigilance d’un comité de citoyens comprenant notamment des membres d’ATTAC. Ces derniers se sont placés dans des endroits stratégiques de la visite pour manifester l’exigence de transparence qui incombe à tout candidat à l’élection présidentielle. Samedi à l’Etang-Salé, ils ont dû affronter les coups des nervis de la droite qui refusaient que la liberté d’expression puisse s’exprimer. Dimanche lors du meeting de Saint-Pierre, ils ont accueilli les participants en frappant dans des casseroles.
Hier matin, ils étaient présents au Barachois où François Fillon avait deux séquences médiatiques prévues : devant la statue de Roland Garros et au monument de la France libre. Finalement, le candidat de la droite a dû reporter ces deux séquences prétextant un problème d’emploi du temps. Etrange coïncidence ?