À trois jours du vote, une tendance irréversible

François Hollande conserve son avance

3 mai 2012, par Céline Tabou

Hier, à quelques heures du débat télévisé, François Hollande reste en tête des sondages pour le 2nd tour. Prenant la défense des syndicats, des immigrés, ces derniers jours, le candidat du changement a fustigé la stratégie droitière de Nicolas Sarkozy, qui « fait le siège de l’extrême droite ».

A J -3 du second tour de l’élection présidentielle, François Hollande a déclaré s’être donné deux objectifs : « être le deuxième président de la Corrèze et être enfin le successeur de François Mitterrand » devant le Palais ducal, après avoir rendu hommage à Pierre Bérégovoy qui s’était donné la mort à Nevers le 1er mai 1993.

54% des intentions pour François Hollande

Après les différents ralliements de droite comme de gauche, François Hollande reste solidement en tête des intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, dimanche 6 mai. Selon un baromètre Ifop-Fiducial publié lundi 2 avril, le candidat socialiste récolte 54% des voix tandis que le président sortant 46%.
Le principal objectif des enquêtes est la volonté de faire barrage à Nicolas Sarkozy et sa politique de casse sociale. Ce sondage a été réalisé en ligne du 26 au 29 avril auprès d’un échantillon de 1.876 personnes inscrites sur les listes électorales, extraites d’un échantillon de 1.962 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans et plus, choix selon la méthode des quotas, précise l’agence de presse “Reuters”.

Hommage aux syndicats

Le candidat socialiste a rappelé que Pierre Bérégovoy avait été un syndicaliste et a refusé de laisser la « valeur travail » à son adversaire du 6 mai, qu’il a accusé de l’« abîmer ». En réponse à l’appel de Nicolas Sarkozy de manifester pour le « vrai travail », les syndicats ont rassemblé en masse le 1er Mai pour dénoncer la politique du candidat sortant. Le lendemain, François Hollande a dénoncé « la tentation à laquelle Nicolas Sarkozy cède trop souvent d’opposer les uns et les autres », et a affirmé préférer ne pas vouloir de distinction, car pour lui, « il n’y a que des travailleurs ».
Le 1er Mai était « la fête des syndicalistes » et ne saurait être associé « à une bataille contre le syndicalisme », lors d’un hommage à Nevers à l’ancien Premier ministre, Pierre Bérégovoy. François Hollande a rendu « hommage à tous les syndicalistes de France, celles et ceux qui, humblement, modestement, défendent les travailleurs » et qui « ont le plus beau des mandats : éviter aux plus faibles le licenciement, donner de la dignité à ces travailleuses, à ces travailleurs qui, rivés à leur machine, demandent à être défendus, protégés ».

Une autre vision de l’immigration

François Hollande a déclaré lundi 2 avril sur RMC et BFMTV qu’il n’y avait « pas trop d’immigrés en situation légale » en France, mais « trop d’immigrés en situation irrégulière ». « Nous ne pouvons pas accepter que des hommes et des femmes, même mus par la détresse et par la misère, viennent s’installer sur notre territoire sans avoir les conditions légales d’y être accueillis », a-t-il déclaré.
Ce dernier a réaffirmé le maintien de plus de 30.000 régularisations par an s’il était élu, il a également assuré qu’elles se feraient sur des « critères » qui « seront les mêmes pour tous » et que « ça ne sera pas l’arbitraire ». « Pour être plus clair, il n’y aura pas de régularisation de convenance », a-t-il dit. « Disons les choses, il y a des interventions qui se font sur les préfets pour régulariser celui-ci, celle-là. C’en sera fini. Ce seront des critères, rien que des critères », a promis le candidat socialiste.

Céline Tabou

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