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À la demande de Gélita Hoarau, sénatrice de La Réunion
28 janvier 2010
Mardi, lors de la séance de questions orales au Sénat, Gélita Hoarau a interpelé le ministre de la Culture et de la communication sur la nécessité de mettre en place un Service régional de l’archéologie. La réponse du Ministre a été positive. Voici le texte de la question de la sénatrice et la réponse du Ministre.
« Comme vous le savez, l’histoire de La Réunion a été profondément marquée par près de 2 siècles d’esclavagisme sur les 350 ans que compte son histoire.
Occultée dans un passé récent, aujourd’hui, cette période obscure fait l’objet d’une volonté de réhabilitation, corroborée par les Etats généraux de l’Outre-mer.
À La Réunion, cela se manifeste par les travaux d’historiens et d’associations, par les diverses célébrations comme le 20-Décembre ou encore l’inauguration en octobre dernier d’une stèle en hommage aux esclaves morts sans sépultures à l’initiative de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, pour ne citer que ces exemples.
Cette volonté de rétablir la mémoire des esclaves achoppe, toutefois, sur le manque de sources : les traces écrites ne sont pas celles des esclaves, mais celles des dominants. Seule l’archéologie pourrait pallier à ces lacunes.
Or, alors que la France, dans les années 70, s’est dotée d’une archéologie moderne et structurée, couvrant l’ensemble de son territoire, La Réunion n’a pu bénéficier des dispositions appliquées aux autres régions métropolitaines et ultramarines dans ce domaine. De ce fait, elle ne dispose pas de service régional d’archéologie, attachée à la Direction régionale des affaires culturelles.
Outre le fait que cette anomalie va à l’encontre des articles 1, 2, 3, 4 et 5 de la Convention de Malte pour la protection du patrimoine archéologique signée par la France en 1992, elle porte gravement préjudice à la connaissance de l’histoire de La Réunion.
Ainsi à La Réunion, la prévention archéologique y est quasiment inexistante, des sites mis à jour sont compromis et des vestiges disséminés. De facto, un pan de l’histoire réunionnaise, celui des opprimés, est condamné inéluctablement à demeurer dans l’obscurité.
Sans archéologie, comment comprendre l’héritage du marronnage en termes de pratiques culturelles telles que l’imaginaire, la connaissance et l’utilisation des espèces florales indigènes et endémiques, la médecine traditionnelle, dans la société réunionnaise actuelle.
De même, le vivre-ensemble réunionnais, aujourd’hui cité en exemple à l’heure des questionnements identitaires, ne résulte pas uniquement de l’organisation sociale régentée par le politique pendant la période esclavagiste. Ce métissage s’est élaboré dans les pratiques intimes vraisemblablement vécues dans le cadre familial, pratiques qui n’ont pas ou peu été décrites, relatées et qui nous sont parvenues grâce à la mémoire orale. Quels qu’aient été les tensions, les affrontements, les exclusions vécus par les Réunionnais au cours de leur histoire, c’est ce métissage qui a permis à l’identité réunionnaise d’être disposée à s’enrichir des apports de toutes les composantes, indépendamment des hiérarchies sociales et culturelles imposées par le système.
Aussi, Monsieur le Ministre, je vous demande s’il est possible d’appliquer les textes législatifs, réglementaires créant le service régional d’archéologie à La Réunion ? ».
« L’archéologie doit prendre toute sa place »
Voici la réponse du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.
« Je suis profondément sensible à votre question car j’ai eu l’occasion, lorsque je dirigeais les programmes de la chaîne TV5, de réaliser une émission de 24 heures d’affilée à La Réunion : pour la préparer, je m’étais penché sur ces questions d’archéologie et de mémoire et j’avais constaté qu’il y avait beaucoup à faire ! L’histoire de l’île fut écrite par les possédants, les maîtres ; il manque l’histoire des autres pour construire l’histoire commune. Je me suis promené sur les chemins de marronnage, j’ai perçu toute la dureté physique des épreuves infligées aux esclaves, les conditions terribles dans lesquelles ils vivaient ou survivaient. Les vestiges, outils, habitations, méritent d’être inventoriés. La question que vous posez, Madame la sénatrice, fera donc l’objet de tout mon intérêt.
L’archéologie doit prendre toute sa place dans la connaissance de l’île de La Réunion. Je tiens à signaler les travaux du Centre de recherche sur les sociétés de l’océan indien, à l’université de La Réunion ; et je rappelle qu’en 2007, une mission exceptionnelle a été envoyée sur place pour encadrer la mise au jour de vestiges humains sur le site de Saint-Paul, après le passage du cyclone Gamède.
Je souligne aussi que depuis 2007 existe une commission interrégionale de la recherche archéologique outre-mer, chargée de la programmation scientifique des recherches, concernant les premiers peuplements, les habitations, l’esclavage et le marronnage, les installations industrielles, l’origine et le développement des espaces urbains. Enfin, l’archéologie réunionnaise ne se conçoit pas sans situer l’île au cœur du vaste espace maritime qui l’entoure et qui l’inscrit dans un système de relations et d’échanges variés avec les territoires voisins. L’exploration des bateaux coulés au large de Rodrigues, par exemple, serait d’un grand intérêt. J’ai demandé au département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines d’être particulièrement attentif à cet aspect.
Nous étudions, avec le préfet de région et le directeur régional des Affaires culturelles, la perspective d’ouvrir dans les meilleurs délais un poste de conservateur régional de l’archéologie au sein de la DRAC. L’étude et la protection du patrimoine archéologique s’exerceront ainsi à La Réunion avec la même ambition que sur le reste du territoire national ».
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