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Hausse des prix
30 novembre 2007
Dans un courrier adressé hier à Monsieur Christian Estrosi, Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer, Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion, interpelle le gouvernement sur la hausse des prix à La Réunion, ses causes et ses conséquences. Il l’appelle à prendre rapidement des initiatives.
« J’ai eu l’occasion de vous faire connaître mon inquiétude sur le phénomène de hausse des prix qui frappe les matières premières industrielles ou agricoles importées à La Réunion pour une utilisation directe ou pour être transformées. Depuis le début de l’année nous avons connu un premier train de hausses et de nouvelles augmentations interviendront dans les semaines et les mois à venir.
Le phénomène n’est pas spécifique à La Réunion. Il y est amplifié. Outre les raisons qui, à l’échelle mondiale, poussent à une inflation des coûts (besoins des pays émergeants, aléas climatiques, boom sur les biocarburants), des aspects particuliers aggravent notre situation.
Pour faire face à nos besoins, nous sommes quasiment dépendants d’approvisionnements extérieurs. A la différence de nos voisins, nous devons respecter les législations et règlements européens ou nationaux. Ces dispositions que nous ne discutons pas, imposent des normes, des impératifs de qualité des produits ainsi que des contraintes de respect de l’environnement qui renchérissent le prix de nos produits. Nous subissons la répercussion, sur le coût du fret maritime, de la hausse continuelle du prix des carburants.
Mais, surtout, nous sommes victimes de la raréfaction dans notre zone de cargos. Ceux qui sont disponibles servent essentiellement au trafic des pays émergeants ou à leurs relations avec l’Occident pour le transport des productions délocalisées. En un an le coût du fret maritime a augmenté chez de 40%.
Cette raréfaction devrait s’amplifier à court et moyen terme et donc peser encore plus sur le coût des produits importés. A plus long terme, la fonte des glaces à la suite du réchauffement climatique va rendre possible un transit des échanges maritimes entre l’Ouest et l’Est par le pôle Nord. C’est une perspective qu’il nous faut intégrer dans nos analyses prospectives.
Enfin, notre quasi-dépendance fait de nous une “niche” d’où on peut tirer profit maximum.
Le précédent gouvernement a fait réaliser un audit sur la TVA non perçue récupérable. Le rapport a été publié au mois de juillet de cette année. Il indique qu’il y a à La Réunion, en moyenne, un renchérissement à la vente de 107% sur les prix d’achat unitaire. Il signale des hausses de 86 à 90% sur les matériaux et les équipements pour BTP, de 153% sur les équipements domestiques et ménagers et de 154% sur le petit matériel électrique. Il donne l’exemple de bois importé à 100 euros (HT) qui est vendu au consommateur sous forme de fenêtre à poser à 600 euros.
Les hausses que nous connaissons élargissent donc l’écart des prix entre La Réunion et la Métropole.
Les effets classiques du phénomène (augmentation des prix à la consommation, baisse du pouvoir d’achat notamment) sont amplifiés chez nous pour les raisons invoquées plus haut. Ils mettent en cause l’activité de plusieurs entreprises et, dans le cas du secteur du BTP, a et aura des conséquences inflationnistes sur le coût de grands équipements comme la future route du Littoral ou sur la construction de logements sociaux.
Le phénomène n’est pas conjoncturel. Estimant que la hausse du prix des produits agricoles sera un phénomène durable, la Commission de Bruxelles prépare une réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Ses propositions vont bouleverser la politique suivie jusqu’ici puisqu’il est question de supprimer le système des quotas (sauf pour le sucre). C’est une nouvelle stratégie agricole qui se met en place sur le long terme.
En tout cas plusieurs analystes s’accordent pour dire que le phénomène de hausse du coût des matières premières va s’installer dans la durée.
Une telle perspective nous interpelle. Notre situation appelle une vigilance particulière et des réponses adaptées. Le gouvernement doit prendre des initiatives pour alerter l’opinion et pour aider à la mise en place de solutions.
Il est prévu, au 1er janvier, une revalorisation des minima sociaux. Une attention particulière devra nous être réservée. Car, ce sont les plus défavorisés qui pâtisseront le plus des hausses supplémentaires annoncées. Il devra en être de même au moment où le SMIC sera revalorisé.
Nous avons installé, après plusieurs années de demande, un Observatoire des Prix et des Revenus. Le rapport d’audit sur la TVA NPR signalé plus haut par les chiffres qu’il cite laisse entendre que Paris dispose d’informations économiques importantes. Il pourrait les transmettre à l’Observatoire.
Cet organisme a été créé sous le statut de “commission administratrice à caractère consultatif” appelée à émettre des avis destiné au Préfet. Pour lui donner un rôle plus efficace dans la lutte contre l’inflation, il y a lieu de revoir ses missions, son fonctionnement, sa composition voire même son statut.
Mais, il devient primordial d’anticiper les futures évolutions du phénomène pour espérer le maîtriser. Quels sont les secteurs qui seront concernés ? De quelle ampleur seront les augmentations ? Comment aider les professionnels à faire face et à rechercher des solutions alternatives ? Peut-on se saisir des opportunités offertes pour relancer des productions locales ou favoriser des opérations de co-développement ? Comment répondre à la pénurie de cargos dans notre zone et à la hausse du coût du fret ?
Une partie des réponses pourrait se trouver dans le futur projet de loi-programme. Une autre viendrait de ce qui sera inclus dans les APE et une autre s’exprimerait dans nos réponses à la consultation de la Commission de Bruxelles vient de lancer dans l’objectif d’une meilleure application de sa stratégie pour les RUP. Cela suppose que le gouvernement prenne l’initiative de consulter les Réunionnais pour mettre en place une réponse adéquate.
Je me permets donc, Monsieur le Secrétaire d’Etat d’attirer votre attention sur l’urgence à disposer rapidement d’une stratégie. »
Gélita Hoarau
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