Elections législatives : débat télévisé de la 6e circonscription

Gilles Leperlier présente sa proposition de loi pour l’emploi des Réunionnais

7 juin 2017

Réunion Première organisait hier le 6e débat télévisé des élections législatives. 12 candidats de la 6e circonscription étaient invités, dont Gilles Leperlier, soutenu par le PCR. En consacrant son temps de parole à l’explication de son programme centré sur l’emploi des Réunionnais à La Réunion, et en refusant de s’abaisser à répondre aux provocations d’un candidat démagogue, Gilles Leperlier a montré aux Réunionnais qu’il est prêt à prendre la responsabilité d’être député de La Réunion.

La 6e circonscription comprend une partie de Saint-Denis, les communes de Sainte-Marie et de Sainte-Suzanne et une partie de Saint-André. 12 candidats aux législatives de cette circonscription étaient invités hier au 6e débat public organisé par Réunion Première. Il se tenait au Kabardock au Port en présence notamment de Maurice Gironcel, secrétaire général du PCR. 11 candidats étaient face à la députée sortante, Monique Orphé. Elue en tant que PS en 2012, elle a reçu l’investiture de la République en marche, le parti d’Emmanuel Macron. Aussi il n’était guère étonnant que le plus clair de ses interventions s’appuient sur les promesses de campagne du nouveau président de la République. Le reste consistait principalement à justifier sa présence pendant ses 5 années de députés. Son bilan a été sévèrement critiqué par plusieurs candidats.

Sauver 18.000 emplois

Dans un débat où le nombre de candidats faisait que les occasions étaient rares pour s’exprimer, Gilles Leperlier n’a pas gaspillé son temps de parole dans des attaques contre ses adversaires ou leur projet. Il a consacré ses interventions à la présentation de son programme.

À l’heure des présentations, Gilles Leperlier a rappelé que son engagement politique continue les luttes menées dans la rue pour soutenir le droit des Réunionnais à travailler dans leur pays.

La première question posée aux candidats était leur position sur la crise de la canne à sucre. Le candidat soutenu par le PCR a réitéré son soutien aux planteurs qui manifestent pour la revalorisation du prix de la tonne de canne. Il s’est d’ailleurs rendu auprès d’eux pendant la bataille. Il a aussi demandé de réunir d’urgence un comité d’urgence pour faire la transparence sur qui gagne quoi et combien dans la filière. Il a rappelé que l’urgence est de sauver les 18.000 emplois. Le candidat soutenu par le PCR a rappelé deux points de son programme dans l’agriculture : revaloriser les retraites agricoles à hauteur du SMIC et développer les plantes médicinales.

Interrogé ensuite sur les propos tenus par le président de la République, qui avait déclaré que « le kwassa-kwassa pêche peu mais transporte du Comorien », Gilles Leperlier a souligné que « comparer un peuple à de la marchandise, c’est du racisme ». Il a interpellé Emmanuel Macron, lui demandant quelle est sa feuille de route pour en finir avec les noyades causées par ces passages clandestins ? Il a indiqué que le PCR propose un plan de co-développement de la région, avec comme objectif Océan Indien Zone de Paix.

« Une personne, un mandat, une indemnité »

Au sujet de la moralisation de la vie politique, Gilles Leperlier a souligné sa proposition : une personne, un mandat, une indemnité, fin de l’immunité parlementaire. Cette partie lui a permis de rappeler l’importance de « mettre des moyens dans les secteurs où nous pouvons créer des emplois » et de « faire qu’à La Réunion nous puissions avoir une assemblée décidante pour adapter les lois à La Réunion ».

Gilles Leperlier a également décliné plusieurs mesures pour que l’accès des Réunionnais à l’emploi s’améliore. Elles constituent une proposition de loi qui est déjà prête. C’est tout d’abord un moratoire pendant 15 ans dans les recrutements dans la fonction publique, pour que les Réunionnais qui passent un concours à La Réunion soient affectés à La Réunion. Il plaide aussi pour une meilleure prise en compte des centres d’intérêts matériels et moraux dans les mutations afin de favoriser le retour des Réunionnais au pays. Sa proposition de loi demande également pour La Réunion la fusion de tous les acteurs de l’insertion dans un service public unique de l’emploi. À cela s’ajoute la création de deux grands services dans l’aide à la personne et l’environnement.

Pour l’emploi des Réunionnais

Au moment de conclure, Gilles Leperlier a rappelé ses propositions pour donner la priorité à l’embauche des Réunionnais à La Réunion, et a aussi mentionné la création d’une allocation d’autonomie de 900 euros pour tous les jeunes qui poursuivent des études ou recherchent un travail.

D’autres candidats auraient bien fait de s’inspirer de l’état d’esprit de Gilles Leperlier pour permettre aux téléspectateurs d’avoir droit à un débat de haut niveau. Alexandre Lane-Kane-Cheong avait choisi de camoufler le vide de son programme et ses contre-vérités par de la démagogie et des attaques personnelles ciblant le candidat soutenu par le PCR. Gilles Leperlier ne s’est pas abaissé à répondre aux provocations du représentant de Croire et Oser. Il a montré sa capacité à garder la hauteur de vue indispensable qui caractérise un candidat prêt à prendre la responsabilité d’être un député de La Réunion.

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