Gilles Leperlier : « se rassembler pour faire de La Réunion une île verte, durable et solidaire »

5 août 2018

Dans un communiqué diffusé le 1er septembre, date du « Jour du dépassement » qui signifie qu’en 7 mois l’humanité a consommé l’ensemble des ressources produites par la Terre en une année, Gilles Leperlier appelle à tirer les enseignements de cette situation pour La Réunion.

L’utilisation des énergies renouvelables réduit la dépendance de La Réunion à l’extérieur.

Depuis ce mercredi 1er août 2018, l’Humanité a épuisé en 7 mois les ressources naturelles que la Terre peut produire en une année.
Les causes sont connues : pillage, surconsommation, agriculture et élevage industriels intensifs, utilisation massive des produits chimiques polluants, extraction des énergies fossiles... Ce modèle économique basé uniquement sur le profit agresse notre planète et menace toute la vie sur Terre, d’autant plus sur notre île, La Réunion. Paul Vergés, alors président de l’ONERC, n’a eu de cesse de nous alerter.
Notre responsabilité est énorme et si nous voulons vraiment changer les choses, c’est tout notre mode de production qu’il faut repenser parce que celui-ci pille la planète, détruit la biodiversité, provoque guerre, famine, pénurie et pauvreté.
A La Réunion, notre biodiversité est en danger. C’est la démonstration de l’échec de toutes les politiques successives depuis plus de 60 ans. Par exemple, en 30 ans la moitié des coraux de La Réunion a disparu. La encore, les études démontrent que c’est le comportement humain qui en est la cause première.

Hasard du calendrier, c’est au moment où nous vivons à crédit, que cela fait 8 ans que nos Pitons Cirques et Remparts sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce patrimoine est de plus en plus menacé de disparition et il faut tout mettre en œuvre pour le préserver.

Pour La Réunion, je fais le constat que beaucoup d’acteurs interviennent et ont la compétence pour agir dans le domaine de l’environnement. Il devient nécessaire de rassembler nos efforts et nos moyens humains et financiers dans un grand service d’intérêt public dédié à l’environnement.
Cette instance devra avoir l’autorité nécessaire pour agir et coordonner les moyens à la préservation de notre environnement et de notre biodiversité. Réunissons nos forces plutôt que de les diviser, imaginons un projet commun et partagé par tous les acteurs : État, collectivités territoriales, associations...

Pour lutter contre l’invasion des pestes végétales qui menacent nos espèces endémiques, nous devons jardiner nos forêts. Cela ne peut se faire qu’en mobilisant des moyens humains. Par cette action, nous pouvons également structurer une filière de biomasse énergie à partir des pestes végétales, des déchets verts et de forets régénératrices rapidement.

Dans ce prolongement, il nous faut aussi des moyens humains conséquents pour entretenir nos ravines, nos sentiers, nos parcs et espaces verts et éradiquer les dépôts sauvages. L’environnement et notre patrimoine sont des leviers de développement et peuvent créer de l’emploi ! 

Enfin, maîtrisons nos ressources naturelles, travaillons à atteindre l’autonomie alimentaire, l’autonomie énergétique et à faire de La Réunion un exemple de développement durable ! 

Gilles Leperlier
Candidat aux élections législatives

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Très bon programme qu’il faudrait développer je pense en n’oubliant pas les transports en commun et de marchandises, quite à contrarier ceux qui ont profité, profitent encore du "tout automobile-camion-bus" qui fument soit, un peu moins que jadis grâce aux progrès techniques des moteurs modernes mais qui se sont trop multipliés au détriment d’autre chose parfois promis jadis lors de précédentes élections mais qui n’ont hélas pas encore misent en application. Exemples, pour progresser dans le bon sens, on y retoruve ce que vous proposez, évidemment :

    - l’autonomie énergétique électrique en particulier en la créant à partir du soleil, du volcan (comme déjà depuis longtemps au Japon, en Nouvelle-Céldonie-Kanaky, Nouvelle-Zélande, bientôt la Guadeloupe...), les alizés, le soleil, pour rafraichir, l’emploi du pompage en eau profonde plus froide qu’en surface, les constructions bioclimatiques comme le plus moderne des aphi du Moufia, une première mondiale, qui fût le lieu de la conférence justement sur le réchauffement climatique il y a quelques mois,

    - l’autonomie alimentaire le plus possible comme le sel (car on en importe, un comble !), les fruits et légumes, le café, le sucre (car on en importe aussi, un nouveau comble !), le riz, comme jadis, la viande, le poisson (idem !), sans oublier la vanille ( idem encore !).

    - les transports modernes avec la création du réseau de train, un "TER-PEI" de St Benoît à St Joseph cette fois. Electrique, propre, rapide et silencieux, puis la création de téléphériques, comme à St Denis, puis les autres communes des hauts, je pense notamment à celui imaginé entre St Leu et Cilaos. Puis des navettes maritimes car le transports par mer est le plus rentable en terme d’énergie, le top serait qu’il soit électrique lui aussi.

    - le tri développé des déchets, avec par exemples des poubelles de tri de partout, comme dans les arrêts de transports publics, les stations services, les établissements publics, leurs abords...

    - l’interdiction enfin de la vaisselle en plastique (assiettes, gobelets, couverts, pailles, barquettes) au profit de ceux en bois ou en carton. Idem pour les cotons tiges qui finissent souvent dans les WC puis dans les filtres et pompes des stations d"épuration qu’il faudra aussi développer, créer en choississant celles qui sont biologiques, ça existe.

    - la multiplication de jardins partagés, ouvriers comme on disait avant, lieux de liens sociaux, de partage de conseils, de graines à semer, d’idées, de récolte, d’eau, d’outils.

    - la multiplication de ruches car les abeilles sont en danger et nous par définition avec car sans elles, plus de fruits, de légumes quasiment.

    - rendrer obligatoire dès le primaire, la sensibilisation au devoir de sauvegarde de la Nature dont on dépend, avec, là encore, des jardins pédagoques avec pourquoi pas des poules, pour les oeufs et surtout limiter les déchets, ça aussi, c’est possible et ça existe déjà ailleurs.

    Voilà des idées, comme ça, en vrac, qui je pense feraient changer les choses, de paradigmes comme le dit si bien Pierre Rabhi car il est à la fois urgent de changer de cap, de réagir, de se lancer pour le devenir de la planète, toute entière, une autre mondialisation que celle des affaires qui au final ne profitent qu’aux riches, mais qui d’ici peu, à long terme créra des problèmes pour tous, c’est sur. Arthur.


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus