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Un système à bout de souffle à La Réunion
24 mars 2016, par
À La Réunion, les indicateurs économiques décrivent une île dynamique en pleine croissance. Dans le même temps, les indicateurs sociaux montrent un pays où la crise s’aggrave chaque jour. Nouvelle illustration d’un système à bout de souffle qui produit principalement des inégalités.
Dans une étude rendue publique mardi, l’INSEE s’est intéressé à une des composantes de la formation des prix, le taux de marge. Dans la plupart des secteurs, ce taux de marge est supérieur à la France, ce qui veut dire que les entreprises implantées à La Réunion font des bénéfices, extrait :
« Dans le secteur du commerce, les 3 700 entreprises réunionnaises ont un taux de marge plus grand qu’en France (34 % de la valeur ajoutée, contre 25 % en France). Le commerce de gros alimente cet écart avec la France (51 % de la valeur ajoutée contre 28 %).
Les 5 800 entreprises réunionnaises des services marchands ont également un taux de marge plus élevé qu’en France : 27 % de la valeur ajoutée contre 23 % en France. Quatre secteurs présentent un taux de marge nettement supérieur à La France : l’hébergement et restauration, l’information et communication, l’enseignement privé-santé humaine et action sociale (hors secteur public) et les autres services aux particuliers. »
Pour sa part, l’IEDOM a publié lundi sa Note de conjoncture relative au 4e trimestre 2015. Parmi les informations, celle de l’Indicateur du climat des affaires retient l’attention.
« L’indicateur du climat des affaires (ICA) s’inscrit en légère baisse au quatrième trimestre 2015, à 102,4 points (-2,0 points). L’ICA s’installe au-dessus de sa moyenne de longue période pour le deuxième trimestre consécutif. L’amélioration sensible du climat des affaires sur l’année 2015 (+6,1 points) traduit le fait que l’embellie économique constatée en 2014 a vraisemblablement gagné en vigueur tout au long de l’année 2015 ».
Ce constat est tempéré par les perspectives présentées dans différents secteurs, comme le BTP :
« Les professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics font état d’une stabilité de leur activité en cette fin d’année. Ils portent un jugement positif sur l’évolution de leurs effectifs, les délais de paiement et leur trésorerie. À l’inverse, ils anticipent une baisse de leurs prix et des effectifs pour le prochain trimestre. Leurs perspectives d’investissement restent négatives sur l’ensemble de l’année.
Les effectifs salariés inscrits à la Caisse des congés payés du BTP se stabilisent (+0,4 % après +2,4 % au troisième trimestre). Le nombre de logements autorisés augmente de 11,4 % au quatrième trimestre en glissement annuel mais il chute de 14,2 % en cumul annuel ».
Les taux de marge dévoilés par l’INSEE ainsi que l’indicateur du climat des affaires qui parle de « l’embellie économique » donnent l’image d’une économie en bonne santé. Mais c’est aussitôt démenti par les chiffres du chômage.
En janvier dernier, La Réunion comptait près de 180.000 personnes inscrites à Pôle emploi, soit 5.000 de plus en un an.
Samedi dernier, le congrès de la CGTR-BTP avait révélé que rien que dans ce secteur, plus de 600 travailleurs avaient été licenciés depuis le début de l’année.
Ce décalage entre les richesses produites dans les entreprises et la hausse du chômage interpelle. L’emploi est en effet le problème numéro un à La Réunion. Dans notre île, les entreprises ont en moyenne un taux de marge supérieur à celui de la France, avec quelquefois des différences importantes. Manifestement, cette richesse créée par les travailleurs n’est pas suffisamment investie dans la création d’emplois. Cela pose une fois de plus le problème des inégalités à La Réunion, au travers de règles existantes qui permettent de les entretenir.
M.M.
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Messages
24 mars 2016, 13:05, par Maillot Joseph Luçay
C’est vrai qu’il y a des chiffres qui peuvent être encourageant, notamment le taux de création d’entreprise par rapport à la moyenne nationale , et par voie de conséquence le taux de création d’emploi . Mais il faut quand même voir qu’il y a 180000 chômeurs , soit plus de 30% de la population active . Il faut bien voir que 350000 réunionnais vivent en dessous du seul de pauvreté , tel qu’il est défini officiellement , soit avec moins de 900 euros par mois dans une zone économique où la vie coûte 20 à 25% plus cher que dans les régions européennes qui servent de base pour le calcul de ce seuil de pauvreté . Avec 900 euros par mois en Europe , le pouvoir d’achat est très restreint , mais avec la même somme ce pouvoir d’achat est encore plus restreint à la réunion si la vie coûte environ 25% plus cher .
Il faut aussi voir que les capacité de financements des futurs équipements publics sont déjà réduites , part les dépenses excessives engagées dans certains équipements publics en cours de réalisation , notamment celles concernant la route sur la mer que la Réunion est en train de construire .C’est vrai que sur ce plan les perspectives ne sont pas forcément roses quand on se rend compte que dans quelques années les réunionnais n’auront presque plus de capacité d’investissement et peut être qu’ils n’auront même plus la possibilité de faire fonctionner les équipements existant , si les recettes fiscales continuent de diminuer , ou si la pression fiscale devenait tellement lourde qu’elle paralyserait totalement les investisseurs .
Je pense notamment aux conséquences de la suppression de l’octroi de mer et à l’alignement de la fiscalité de la Réunion sur la métropole sans qu’une compensation au niveau de la solidarité nationale soit mise en oeuvre pour tenir compte des handicaps naturels et des retards pris dans certains secteurs .
Si le prix des travaux publics réalisés à la Réunion continuent de couter jusqu’à 30 fois plus cher qu’en Europe ( il est vrai que l’on ne trouve pas en France métropolitaine des voies expresses fussent -t-elles construites sur la mer à 160 millions d’euros le KM ), si le billet d’avion pour se rendre en France ou dans un pays de la zone coûte au KM parcouru deux à trois fois plus cher qu’en Europe , si la compétition n’existe plus dans le domaine de la grande distribution , mais que deux ou trois monopoles proposent leurs marchandises quelques fois au double du prix proposé en France Etcet...
C’est sûr qu’il y a des raisons d’être inquiet sur l’avenir des réunionnais