Paul Vergès, vendredi soir à Saint-Pierre…

« Heureusement que nos ancêtres ont résisté… »

1er mars 2010, par YVDE

Vendredi soir à Saint-Pierre, Paul Vergès a assuré qu’il ne pouvait y avoir de développement durable possible si on ne s’attaquait pas à la pauvreté. Il a prôné une union des collectivités pour discuter avec le gouvernement afin de s’attaquer à ce fléau. Il a également axé une partie de son intervention sur la culture. Auparavant, Laurita Alendroit avait montré comment la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR) allait contribuer au renforcement de la cohésion sociale.

Paul Vergès a notamment souligné que « tous les Réunionnais devaient se sentir unis en tant que Réunionnais ». La tête de liste de l’Alliance a expliqué comment les Réunionnais avaient résisté à ceux qui voulaient éliminer la culture réunionnaise. « Heureusement que nos ancêtres ont résisté, qu’ils ont créé leur propre langue, qu’ils ont conservé leurs religions. Nous devons proclamer à La Réunion et au Monde que toutes les cultures sont égales. Il n’y en a pas une qui est supérieure aux autres ».
Il a affirmé que la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR) devait « faire revivre les civilisations (des pays d’origine - NDLR) parce qu’il était important de dire aux Réunionnaises et aux Réunionnais que quelle que soit l’origine de leurs ancêtres, “nou lé tous égal” ». Il a mis l’accent sur « le miracle réunionnais », affirmant qu’avec des ancêtres venus d’Afrique, d’Inde, d’Europe, de Chine, de Madagascar, des Comores… nous avions en nous « un peu de tout » et que « si l’on enlevait une seule part de notre culture, “nou lé andikapé” ».
Alors bien sûr, certains candidats des listes concurrentes disent que c’est trop cher. Mais la MCUR, et à travers elle La Réunion, « est connue des experts du monde entier qui veulent venir étudier le miracle réunionnais qui est peut être la préfiguration de l’union des êtres humains pour l’avenir ».

« Si nou lé pas fyèr èt Rényoné… »

Auparavant, Laurita Alendroit, engagée dans le travail social, et militante de la culture, avait expliqué que son engagement sur la liste de l’Alliance était une manière de « pran mon responsabilité èk in lékip responsab pou esèy fé tout marmay i trouv son plas dann sosyété la ». Elle a raconté comment dans son quartier de Terre-Sainte, elle avait découvert le maloya quand ses parents l’emmenaient assister aux meetings. Elle s’est félicitée de l’inscription du maloya, par l’UNESCO, au Patrimoine de l’humanité.
Abordant la question du développement, Laurita Alendroit a noté que « si nou lé pa an larmoni èk nou minm, si nou lé pas fyèr èt Rényoné, nou pé pa rolèv lo défi lo dévelopman dirab ». Elle s’est ensuite félicitée que le Conseil régional ait « soutenu les projets pour revaloriser la langue créole — « Tro lontan la fé kroir anou nou avansra pas si nou koz kréol. Soman, si nou lé pa nou minm, koman partisipé ? ». Pour la candidate de l’Alliance, les marmailles doivent apprendre le créole, le français, l’anglais, etc.
À propos de la MCUR, elle a relevé qu’« in bonpé i bat la lang dosi ». Mais pour elle, les choses sont claires, « i fo mèt tout bann kiltir sak la fé La Rényon a égalité ». Elle s’est félicitée que la MCUR ait créé “Zarboutan nout péi” pour montrer que les Réunionnaises et les Réunionnais sont capables de produire. D’après elle, la MCUR va contribuer à la cohésion sociale. Alors, dit-elle, « i fo pas lès anou anbrouyé ».

YVDE

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