
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Recueillement d’un peuple et hommage militant du Parti communiste réunionnais
14 novembre 2016
Hier après-midi, la salle dédiée au Rwa Kaf, du Bocage a vu la poursuite de l’hommage rendu à notre regretté camarade Paul Vergès, depuis samedi après-midi. Un hommage placé sous le signe de la symbolique du combat initié et mené par le fondateur du Parti Communiste Réunionnais : des milliers de Réunionnais, issus d’horizons politiques, sociaux, culturels et économiques divers ont, en effet, défilé, dans la salle afin de se recueillir devant la dépouille de Paul Vergès avant de présenter leurs condoléances à la famille, aux proches et aux amis de la famille ainsi qu’aux dirigeants du PCR. Cet hommage, placé sous le signe du Rassemblement, de la fraternité mais également sous le signe de la lutte revendicative, s’est accentué avec la réitération, dans les diverses allocutions prononcées dans l’après-midi, de la nécessité de poursuivre, d’élargir les combats initiés par Paul Vergès, en signe de fidélité aux idéaux et engagements du « plus grand homme politique de La Réunion ».
De très nombreux Réunionnais ont afflué en masse hier à Sainte-Suzanne pour s’incliner devant le corps de Paul Vergès qui repose jusqu’à demain matin à la salle Rwa Kaf du Bocage, et présenter leurs condoléances à la famille de Paul Vergès et aux dirigeants du PCR.
Hommage à Paul Vergès : images de la veillée du 13 novembre (1ère partie)
article 88125
Hommage à Paul Vergès : images de la veillée du 13 novembre (2e partie)
Hier après-midi, le Parti communiste réunionnais a organisé un hommage populaire devant la salle. Un rassemblement a regroupé des centaines de personnes pendant plusieurs heures. Il a commencé par une minute de silence.
Puis, les orateurs se sont succédé dans une émouvante évocation.
Images de l’hommage populaire à Paul Vergès organisé par le PCR -1/5
« Pour mwin, sak mi retiens, sé avan tout, son kombat pou lidantité. Son komba pou la rokonésans du Maloya. I fo ke la zéness i roprann lo flambo ; c’est, en ces termes, qu’hier après-midi, Michèle Caniguy, conseillère départementale a « dit merci à Paul Vergès ».
Des remerciements qu’allait, immédiatement, être repris er renforcés par le jeune conseiller départemental suppléant à Maurice Gironcel, René Sottaca : « Pou mwin, le 12 novam, la sonn konm in trambleman la tèr. Nou la perd in kamarad ke la touzour été de tou lé kombat. An tan ke zèn, pou mwin, Paul Vergès la touzour été é i restera in tré grand onm ke la mené dé kombat i dépass La Rénion », a-t-il poursuivi, évoquant, la lutte contre l’apartheid, ou encore, la lutte en solidarité avec nos frères Kanaks : « pour mwin, li té in frèr, in papa ke té pran soin son ban zanfan, li la touzour resers sak nava do mieu pou nou. Malgré difikilté, li la touzour rèt dobout », a conclu René Sottaca, en exhortant les Réunionnais, et, particulièrement, les jeunes à rester « dobout ». Un appel qui a té aussitôt, réitéré par Sévi, une jeune réunionnaise de Saint-Benoît en rappelant que « Paul Vergès, c’est un Homme de convictions, libre et engagé ». Insistant sur le fait que l’engagement puise ses sources dans « l’amour », l’intervenante a rappelé que « Paul Vergès était animé de cet amour pour son pays, pour son peuple et pour l’humanité » avant de conclure en ces termes : « Tu as bercé ma tendre enfance et, l’écho de ta voix résonne encore dans ma tête. Tu es Celui qui s’est battu corps et âme pour le respect de l’identité réunionnaise ».
Ary Yée Chong Tchi Kan a, ensuite, donné la parole à Samuel Mouen ; le représentant de la Fondation des Amis de l’Afrique a prononcé une allocution sans fard et… poignante : « Certains d’entre vous m’écoutent, parfois, mais ne m’entendent jamais. Aussi, aujourd’hui, je n’ai rien à vous dire »a confessé l’infatigable militant des droits humains avant « d’adresser directement un message à Paul Vergès ». Ce fut un vibrant hommage en chanson, dans une version camerounaise et de décliner sa version française. Un hommage justifié ainsi : « Dans mon pays, c’est ainsi que nous rendons hommage aux nobles et Paul Vergès, cette immense personnalité était un noble. Il a été l’un des artisans des luttes pour l’indépendance et le Cameroun a, lui aussi, connu, cette immense personnalité ».
Images de l’hommage populaire à Paul Vergès organisé par le PCR -2/5
La parole a ensuite été donnée au président d’une association Culturelle de Saint-Benoît, M. Chane Tèf. Lequel s’est déclaré « particulièrement fier d’avoir pu connaître et travailler avec quelqu’un de la stature de Paul Vergès : « Pour lui, les apports constitutifs de la Culture aurait pu être mis en commun en un lieu unique : la MCUR. Pour lui, en effet, la Culture réunionnaise devait rayonner sur le plan international (…) Ayons, par ailleurs, toujours à l’esprit, que si aujourd’hui, notre jouit d’une reconnaissance certaine en Chine ou en Inde, c’est grâce à l’infatigable travail qu’il a mené dans ce domaine. « Il nous laisse un héritage. À nous de le fructifier ». Un appel approuvé par Perceval Gaillard, le représentant du Front de Gauche pour qui « la disparition de Paul Vergès laisse, au-delà, du peuple réunionnais, les désespérés et les sans-voix orphelins » avant de conclure son intervention par cette pensée de Lénine : « Là où il y a la volonté, il y a une chance ».
Une chance que Denis Irouva, le militant de la première heure du PCR, a exhorté les Réunionnais à saisir pour continuer tous les combats engagés par Paul Vergès sous le signe de la solidarité, de l’union et de la fraternité.
Dans son intervention, le militant syndical a également appelé la jeunesse à ne pas oublier les acquis obtenus sous le poids de la lutte revendicative permanente menée aux côtés du PCR et par conséquent, à reprendre le flambeau du combat pour le respect des droits humains et de la dignité. Avant de conclure en ces termes : « Il faut changer le système » !
Un système que Gilles Leperlier , aurait lui aussi voulu voir transformé avec l’éclairage aiguisé de Paul Vergès dont la rencontre aura été particulièrement marquante dans sa vie. « Aujoud’hui, je perds un guide politique, un exemple, un modèle, une personne qui de par son analyse, nous élevait vers le haut en nous incitant à avoir une vision nationale et internationale de la situation. « Son analyse va mank amwin » a confié le jeune militant tout en s’avouant « confiant en l’avenir » à condition qu’il soit rythmé aux airs de la lutte et de l’union : « pou nout péi, nou lé kapab avansé dans la lutte é dann l’union » ; a-t-il assuré.
Une alternative qui allait être résumée en une question par Lucien Biedinger, l’ancien rédacteur-en-chef de Témoignages, militant fidèle parmi les fidèles, au dévouement sans borne aux causes réunionnaises : « Au-delà des hommages, kosa nou fé pou rest fidèle au combat de Paul Vergès et du PCR ? »
Invité à dire 4 ti mots, l’actuel rédacteur-en-chef de Témoignages, Manuel Marchal a rappelé les combats livrés par Paul Vergès pour la liberté de la presse. Ainsi que le lourd tribut payé par le dirigeant disparu et le journal « Témoignages » : condamnation à de la prison ferme pour reproduction sans commentaire d’article de Libération et du Monde condamnant l’assassinat d’Algériens lors de la répression du 17 octobre 1961, 43 saisies… Avant de conclure en ces termes : « Le combat pour la liberté de la presse comme pour celui du respect de la dignité et des droits humains est un combat permanent à poursuivre, c’est une des meilleures façons de rendre hommage à Paul Vergès ».
Images de l’hommage populaire à Paul Vergès organisé par le PCR -3/5
« Une orientation qui allait être soutenue par les intervenants qui se sont succédé au micro : Marylène Berne, Alexandre, le représentant de Jean-Luc Mélenchon, Julien Rami qui a rappelé « le bout de chemin effectué avec Paul Vergès avec émotion « La première fois que je l’ai vu, c’était en 1954 à Saint-Pierre, Paul intervenait dans un meeting contre la fermeture de l’usine de Quartier-Français, réunissant 10 000 personnes (…) (…)
Julien Rami a également rappelé l’épisode de la condamnation par le PCR de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie pour réprimer le Printemps de Prague. Pendant deux jours, des responsables du Parti communiste et du gouvernement soviétiques avaient rencontré la délégation réunionnaise venue à Moscou lors d’une conférence internationale des Partis communistes. Leurs arguments n’avaient pas ébranlé la conviction de Paul Vergès qui a dit publiquement l’opposition du PCR à l’invasion de la Tchécoslovaquie. Le Parti communiste réunionnais a été alors le premier Parti communiste à prendre cette décision, d’autres ont ensuite suivi.
« C’était un homme qui voulait avant tout ce qu’il y avait de bien, de mieux pour le peuple réunionnais : la liberté, la justice, l’égalité (…) Pour moi, il n’est pas mort. Ensemble, poursuivons son combat ! » a-t-il conclu avant de passer la parole à Pascal Basse, le représentant du Front de Gauche dans le Sud, qui a rendu un hommage en chanson au fondateur du PCR.
Ensuite, le micro a été donné à Maître Said Larifou. Rentré au matin même dans l’île, très ému, l’avocat a souligné l’aspect « indocénique » de Paul Vergès qui a légué aux pays de la zone un socle de valeurs telles que la paix, la solidarité, la liberté ; à fructifier. Dans une intervention non moins émue, l’ancien maire du Port, Jean-Yves Langenier a rappelé l’action de Paul Vergès dans le vaste chantier de modernisation et de développement de la cité maritime avant lui aussi d’appeler à la fidélité aux idéaux incarnés par Paul Vergès. Un discours également approuvé par Idriss Issa qui a considéré que « la disparition de Paul Vergès laisse la communauté comorienne orpheline ». « L’héritage de Paul Vergès est là, en nous. Que son départ soit source d’un sursaut à une plus grande prise de conscience sur la nécessité de l’union entre nous tous ».
Images de l’hommage populaire à Paul Vergès organisé par le PCR -4/5
Invité, lui aussi à s’exprimer, Jean-Claude Carpanin Marimoutou a déclamé une poésie en hommage à Paul Vergès.
Ensuite, c’est Danyèl Waro qui, en chanson, a fait perduré cette séquence émotion redoublée en entonnant un morceau phare de son répertoire, Batarsité. Le maloya a raisonné sous les rayons du soleil couchant, rappelant ainsi l’immense contribution du Paul Vergès et du PCR à la valorisation de cette part de l’identité réunionnaise, devenue depuis 2009 un Patrimoine de l’humanité.
Cela fait 40 ans que le PCR a produit les premiers disques de maloya. Et c’est d’ailleurs un extrait qui a été ensuite diffusé. Il s’agissait de la fin d’un discours tenu par Paul Vergès lors du 4e Congrès du PCR, où il soulignait l’urgence pour le Parti d’aller aux masses, pour que se lève à l’horizon des luttes « notre Réunion autonome, libre, populaire et démocratique ».
L’hommage a été conclu par les trois co-secrétaires généraux du PCR, Yvan Dejean, Maurice Gironcel et Ary Yée Chong Tchi Kan. Prenant la parole au nom de la direction du Parti, Maurice Gironcel a clôturé cette séance d’hommages des Réunionnais « à celui qui a été salué comme le plus grand homme politique de La Réunion ». « Notre camarade s’en est allé, mais son combat reste. À nous de le porter sans cesse encore plus loin et avec plus de force », a déclaré le maire de Sainte-Suzanne, qui au nom du PCR, des militants, sympathisants, mais aussi, au nom de tous les Réunionnais s’étant déplacés pour s’incliner devant la dépouille mortuaire de Paul, ses condoléances à sa famille, proches et amis : « Vous pouvez être rassurés, son combat, c’est désormais, le nôtre, nous allons le poursuivre », a-t-il insisté avant de délivrer message remerciements aux militants, émus et sous le choc ayant, tout de même tenu, à participer à ces moments de recueillement au Bocage. « Plus que jamais, nous devons nous montrer fidèles aux idéaux du PCR et à ses valeurs. », a poursuivi Maurice Gironcel en annonçant la prochaine étape importante dans la vie du PCR : la tenue d’un Congrès au mois de janvier.
Images de l’hommage populaire à Paul Vergès organisé par le PCR -5/5
Autrement dit, le combat continue puisque « seuls, ceux qui vivent luttent », a rappelé le maire de la ville de Sainte-Suzanne, faisant une fois de plus, sienne cette pensée de Victor Hugo !
Après les prises de parole, la foule a chanté « Chiffon rouge » avant d’entonner « l’Internationale ».
M.M.
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