La parti nazi est arrivé légalement au pouvoir en 1933

Hubert Reeves et l’extrême droite : « On n’est jamais à l’abri du passé »

13 mars 2017

L’emballement médiatique autour d’un parti d’extrême droite en France ne laisse pas indifférent Hubert Reeves, le célèbre astrophysicien. Dans une tribune publiée par « le Point », il rappelle qu’à la suite d’une grave crise économique en Allemagne, le parti nazi est arrivé au pouvoir dans ce pays avec « des promesses adaptées aux différentes catégories sociales », la suite est connue.

En 1932, 37 % des Allemands votent pour le parti nazi sans imaginer les conséquences de ce choix. Si le risque aujourd’hui est faible, il n’est pas nul.

Alors que son coup d’État de 1923 a échoué, Hitler décide de conquérir le pouvoir par les urnes. Il donne à son parti une apparence respectable. En 1932, 37 % des Allemands font de lui un homme politique incontournable. Le ’Parti national-socialiste des travailleurs allemands » fait que son Führer est en mesure d’imposer ses vues alors que la situation économique et le chômage continuent à frapper le pays. Son talent d’orateur continue à conquérir les foules. En 1933, Hitler est nommé chancelier du Reich. En 1934, le président du Reich meurt. Hitler est plébiscité et détient tous les pouvoirs. On sait ce qu’il en fit

L’aspiration au changement était forte. Le parti nazi promettait une sortie de crise. Les promesses adaptées aux différentes catégories sociales (agriculteurs, hommes d’affaires, retraités) donnaient de l’espoir. Plusieurs personnes avaient pourtant mis en garde contre les risques d’une telle aventure. Mais plus nombreux étaient ceux qui ne se sont pas méfiés. Il paraissait sans doute impossible qu’une des nations les plus civilisées de la planète puisse perpétrer les horreurs qui se sont succédé : déportations, camps d’extermination et fours crématoires.

Imprévisible

Le film Les Damnés de Visconti illustre bien les étapes de la lente acceptation de cette situation par ceux qui y ont trouvé leur profit, convaincus de pouvoir y mettre fin avant qu’il ne soit trop tard…

Le risque aujourd’hui n’est pas grand de revoir de telles histoires se reproduire. Mais personne ne peut prévoir comment un choix à risque peut se détériorer postérieurement. Les humains sont capables des pires horreurs. ll n’y a pas de déchéance, si dégradante soit-elle, que certains ne puissent atteindre.

On n’est jamais à l’abri du passé.

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Messages

  • Certes M.Hubert Reeves à raison lorsqu’il dit :" Le risque est faible, mais i n’est pas nul".
    Cependant, au lieu de se lamenter et de crier au fascime ( solution de facilité), il faut miux se demander pourquoi nious en sommes arrivé là. En 1974,JM.Le pen, a fait 0,75 % des voix. Aux dernières régionales le FN a obtenu 25 à 26 % des votes exprimés.
    Même à La réunion M.Le pen a fait un peu plus de 10 % à la dernière présidentielle.
    Comment lutter contre ce parti. certes ce n’est pas simple. lorsqu’il était marginal, tous ceux qui ont manifesté dans leurs meeting portent une lourde responsabilité. On a parlé d’eux et ils se sont présenté en victime.
    Maintenant les choses ont malheureusement évolués.
    Quelques pistes
    Le jour où
    - il y aura moins de chômage,
    - les gens qui travaillent auront un pouvoir d’achat supérieur à ceux qui ne font rien,
    -lorsque l’insécurité aura diminué en France,
    - les islamiques radicaux, (une large minorité) ne pourront plus tenter de faire leurs lois, contre la laïcité,
    - la commission Européenne ne pourra plus imposer ses lois favorisant les multinationales et les grandes banques.
    - les actionnaires des grandes entreprises cesseront d’en vouloir toujours plus et devront cotiser pour les retraites
    - Les faux chômeurs seront obliger d’accepter un emploi, qui corresponds à leurs compétences.
    La le front National baissera très vite.
    La plupart de leurs électeurs vont vers eux, car ils voient que tous les autres ont échoués.
    Par contre il est clair qu la majorité des électeutrs ne vont pas ni vers lutte Ouvrière, ni vers le NPA. La question mérite d’être posée ?
    Allez bye..


Témoignages - 80e année


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