Larissa Imoucha a évoqué la situation de personnes âgées à La Réunion. La moitié des personnes âgées vit avec le minimum vieillesse qui se situe en dessous du seuil de pauvreté. « Il y a nécessité de revoir leur situation. Il faut créer un grand service d’aide à la personne. Il faut prendre en compte les spécificités réunionnaises. Pour cela, il nous faut un député capable de défendre nos projets » a-t-elle souligné.
Maurice Gironcel a également évoqué la création de deux grands services d’intérêt public de proximité : l’aide à la personne et l’environnement créateur d’emploi. Il a souligné la nécessité de créer des crèches, car actuellement seulement 5000 places étaient disponibles, largement insuffisantes.
L’autre thème plus particulièrement développé par Maurice Gironcel était celui du logement. Notre île devra se préparer à accueillir le million d’habitants sur un espace réduit et fragile.
L’organisation d’une telle société exige un haut niveau de conscience et de responsabilité de chacun pour que personne ne reste sur le bord chemin.
Chaque famille réunionnaise doit avoir un logement décent. Il faut faire respecter le DALO (Droit au Logement opposable) et construire un programme pour résorber les 25.000 demandes de logement en souffrance.
En 2010 il y a eu seulement 1092 logements sociaux construits.

Sainte-Marie ne respecte pas la loi SRU

Sur une commune comme Sainte-Marie, la part des logements sociaux n’est que de près de 14% alors que la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) exige au moins 20% de logement sociaux. La commune paye une amende.

Nous devons absolument préparer l’avenir par programme de construction et de rénovation

- La LBU doit demeurer le socle du financement du logement social. 180.000 logements à construire d’ici 2030 dont 60% de logement sociaux. Il faut obtenir une revalorisation de la LBU. En aucun cas, la défiscalisation ne peut venir en substitution de la LBU. Mais il doit être un complément.

- L’importance de l’accession sociale à la propriété, facteur de stabilité sociale, est primordiale. Il faut sauver les LES. La plupart du temps, le LES exige un apport personnel excessif de la part des familles accédantes. Il faut résorber cette situation. Il faut aussi un équilibre entre les logements en locatif et ceux en accession.

- Il faut recenser le foncier disponible et notamment mobiliser le foncier libre appartenant à l’Etat, en application de mesures arrêtées par le CIOM (Conseil interministériel de l’Outre Mer) en 2009.

- Il faut relancer un plan de réhabilitation des logements dégradés
La construction de 9.000 logements chaque année permettrait également de relancer le secteur du BTP qui a perdu plus de 10.000 emplois depuis le début de la crise et de répondre au besoin des familles réunionnaises.

Sanjiv Dinama