Conséquence du désengagement de l’État

Il manque 226 emplois aidés au Tampon

24 août 2017

Au Tampon, des parents d’élèves manifestent à la suite des difficultés rencontrées dans les écoles lors de la rentrée scolaire. Dans un communiqué diffusé mardi, André Thien Ah Koon, maire du Tampon, rappelle que ces conditions difficiles sont la conséquence du désengagement de l’État.

Manifestation de maires et d’élus contre la baisse des emplois aidés à La Réunion.

Comme il fallait s’y attendre, la rentrée scolaire s’est déroulée dans des conditions particulièrement contraintes. Pour accomplir cette rentrée 2017, il manque dans la commune du Tampon, 226 contrats aidés par rapport à la rentrée 2016.

La commune a tout mis en œuvre pour réduire l’impact de cette diminution de personnel.

Des agents ont dû être redéployés sur différentes missions dans le cadre d’une réorganisation générale. Comme elle s’était engagée, la commune a mobilisé des moyens pour assurer les garderies du matin et du soir, la restauration scolaire, le nettoyage des écoles et la surveillance pendant la pause méridienne.

Le service public minimum a été assuré bien que la situation est loin d’être pleinement satisfaite.

Mais la difficulté principale concerne les ATSEM qui sont affectées dans les classes maternelles durant le temps scolaire pour aider les enseignants dans leurs tâches.

En l’état actuel des effectifs, 51 ATSEM ont pu être mobilisées pour les 31 écoles maternelles. Cela est à l’évidence insuffisant en comparaison avec ce qui existait les années précédentes.

Il n’est pas étonnant que les enseignants et les parents d’élèves dans différentes écoles ont réagi face à cette situation et ont exprimé leurs inquiétudes légitimes et leur mécontentement.

La municipalité est pleinement consciente de l’urgence à traiter de cette question.

C’est pourquoi elle s’est adressée au préfet pour obtenir en urgence un complément de 55 contrats aidés qui seraient intégralement affectés aux classes de maternelle. Cette demande est d’autant plus légitime que 55 contrats qui auraient dû revenir à la commune du Tampon ont dû être redéployés sur la CASUD pour assurer la sécurité des enfants dans les transports scolaires.

Il est bien évident que sans moyens supplémentaires, le fonctionnement des écoles ne pourra être que dégradé.

Par ailleurs, la municipalité a pris connaissance de l’accident survenu ce jour
(mardi - NDLR) à l’école SIDR 400 au cours duquel un enfant s’est fracturé le bras durant le temps scolaire qui, rappelons-le, est placé sous la responsabilité de l’Éducation Nationale.

La municipalité tient à exprimer toute sa sympathie aux parents et souhaite à l’élève un prompt rétablissement.

Luttes pour l’emploiA la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus