Élections cantonales à Saint-André

Il n’y a pas de « front uni » contre Éric Fruteau et Michèle Caniguy

24 mars 2011, par Edith Poulbassia

Pour les candidats de l’Alliance-PCR à Saint-André, leurs opposants tentent une fois de plus de tromper la population en annonçant un « front uni ». Quant à Emmanuel Sériacaroupin, il ne respecte pas l’accord PS-PCR et les militants ne le suivent pas sur ce terrain-là.

Tous les coups semblent permis à Saint-André pour tenter de déstabiliser Éric Fruteau et Michèle Caniguy, candidats de l’Alliance-PCR, soutenus par le PS pour ce second tour des élections cantonales. La Fédération du PS, dans le cadre de l’accord entre les deux partis, a en effet clairement appelé ce lundi à voter Éric Fruteau pour le canton 2 (centre-ville) et Michèle Caniguy pour le canton 1 (Cambuston).
Dans la presse d’hier, on parle pourtant de « front uni » contre les candidats de l’Alliance-PCR et on laisse croire que même le PS ne leur apporte pas son soutien. Emmanuel Sériacaroupin (9,55% des voix), candidat PS dans le canton 1, a ainsi annoncé qu’il ne donnerait pas de consignes de vote pour dimanche prochain, en prétextant qu’aucun des candidats ne l’aurait contacté et en ressassant sa défaite aux élections municipales de 2008. Le même jour, deux candidats s’affichent autour de Roland Désiré pour le canton 2.
Contacté hier, Éric Fruteau a voulu mettre les points sur les i. Pour lui, oser parler de « front uni » c’est faire une « déclaration abusive » puisque des candidats ne se sont pas encore exprimés. Ainsi, Pascal Maillot, candidat PS dans le canton 1, était présent au meeting des candidats de l’Alliance-PCR mardi soir à Champ-Borne. Quant à ceux qui se sont affichés hier, aux côtés de Jean-Paul Virapoullé et Roland Désiré, Éric Fruteau estime qu’il n’y a pas de mystère, « qui se ressemblent s’assemblent ». Il affirme aussi que « la division est toujours d’actualité à droite ».

« La population n’est pas dupe »

De son côté, Michèle Caniguy constate que ces candidats qui se réclament du social ont reçu dès le premier tour « le désaveu de la population », preuve que la population n’est pas dupe. « Ils parlent de front uni mais que représentent-ils ? », demande la candidate du canton de Cambuston.
Face aux déclarations d’Emmanuel Sériacaroupin, Michèle Caniguy assure : « Je l’ai appelé sur son téléphone portable et sur son téléphone fixe, à chaque fois j’ai laissé un message lui demandant de me rappeler. Il ne l’a pas fait ».
Pour Éric Fruteau, il est évident qu’Emmanuel Sériacaroupin ment et a en plus la mémoire courte. Aux Municipales de 2008, Éric Fruteau lui avait proposé de constituer une liste de rassemblement dès le premier tour. Face à un refus, le maire actuel avait bâti sa propre liste d’ouverture, une liste qu’il avait souhaité garder intacte pour le second tour. Éric Fruteau n’est pas surpris par la position du candidat malheureux. « On sait qu’il a toujours été en contact avec Jean-Paul Virapoullé. Aujourd’hui le PS a un problème à régler en interne », déclare-t-il. Éric Fruteau retient simplement qu’Emmanuel Sériacaroupin ne respecte pas l’accord PS-PCR, contrairement à Pascal Maillot dans le canton du centre-ville.
Michèle Caniguy note que de nombreux militants socialistes n’ont pas attendu Emmanuel Sériacaroupin pour la soutenir. Ils l’appellent et assistent aux meetings. Pour Éric Fruteau, il est temps de « sortir de la polémique et du dénigrement ». « Il faut élever le débat », conclut-il.

EP

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