
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Koud’kongn de Raymond Mollard
30 avril 2007
Ouf ! L’après 22 avril, quoi qu’on puisse penser des résultats, a au moins cet avantage de nous avoir débarrassés de Le Pen, et d’avoir clarifié l’échiquier politique français : une droite et un centre-droit très largement prédominants, face à une social-démocratie minoritaire, et qui n’a plus la moindre ressource sérieuse sur sa gauche ou son extrême-gauche...
Je dis “ouf” en pensant à ce qu’il nous a fallu subir, ces dernières semaines, de pronostiqueurs sauvages, de prédicateurs de comptoir, de philosophes de gouttière, de prophètes de prisunic, de sondeurs autoproclamés de cœurs, de reins, de cerveaux - ou de poubelles...
Pour corser le tout, le choix délibéré des médias en faveur de l’événementiel n’a pas amélioré, au fil des jours, la lisibilité du scrutin. Nicolas Hulot regagnant les coulisses aussi vite qu’il avait bondi sur scène, Chirac jetant piteusement l’éponge comme le gros dégonflé qu’il est, Villepin se confirmant comme un presque rien après avoir été pas grand-chose, Rocard baisant la pantoufle de Bayrou, Hortefeux déclarant sa flamme à Le Pen, Azouz Begag cocufiant l’UMP pour se pacser avec le centre, tout ce mic-mac politique relevait certes d’une tradition bien française, mais qui s’apparentait bien plus au vaudeville qu’au débat républicain...
Reste le cas Bayrou, les tergiversations de cheval rétif de ce maquignon de la politique, les hésitations bien compréhensibles de ses députés (qui, s’agissant de leur mangeoire politique, n’ont guère envie de lâcher la proie pour l’ombre), et le mélange de danse du ventre et de chant des sirènes que Ségolène et son entourage se voient contraints de jouer devant ce parterre de braves ni-ni de l’UDF, ou du moins de ce qu’il en reste.
Les électeurs réunionnais, qui se sont très massivement prononcés en faveur de la candidate du PS, peuvent bien légitimement craindre que l’élection de Sarkozy n’annonce un véritable séisme social, par l’application immédiate d’un programme qui nous ferait passer tout naturellement des gesticulations du candidat à la frénésie du président, au libéralisme à tout crin, aux médias manipulés, à l’autoritarisme, à la casse des services publics, à la méfiance vis-à-vis des étrangers.
Aussi feront-ils tout ce qui est en leur pouvoir pour amener un maximum de voix vers Ségolène Royal. Et nous le ferons bien entendu avec eux.
Faut-il pour autant que nous soyons aveugles ?
Comment ne pas voir que la société française a très profondément changé, que la France d’aujourd’hui n’a, sociologiquement, plus grand-chose à voir avec celle de 1981, ni même de 1988 ? Comment ne pas voir que la jeunesse, même mue par la plus authentique des générosités, est totalement dépolitisée et se détourne de plus en plus systématiquement du message de la gauche ? Comment ne pas voir que le vote des travailleurs, malgré les radotages incantatoires d’Arlette, s’est pour une large part déporté vers le Front National, pour être en partie récupéré par Sarkozy et son clan ? Comment ignorer que ce qu’on appelle communément l’« opinion publique » n’est qu’un produit de grande consommation fabriqué quotidiennement par le pouvoir médiatico-financier ? Comment rester sourd au fait que pratiquement un Français sur trois se reconnaît ouvertement raciste ?
Je ne dis pas cela pour désespérer de l’action politique, bien au contraire. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est reconstruire un socle de valeurs communes aux salariés, aux étudiants, aux apprentis, aux jeunes ménages, aux demandeurs d’emploi, aux immigrés désireux de s’intégrer, à la masse immense de ceux dont le présent est souffrance et l’avenir méfiance. Et l’Outre-mer, et particulièrement La Réunion, a un rôle considérable à jouer dans cette reconquête.
Je le dis crûment : quelques tractations politiques, si habiles soient-elles, modifieront peut-être (et je le souhaite sincèrement) l’issue du scrutin : elles ne changeront rien à cette terrible réalité et aux urgences qui en découlent. Ce qu’il est urgent de faire, c’est de se projeter dès maintenant dans l’après 6 mai, ouvrir les vrais débats, chercher l’unité, forger un autre avenir. Ce sera, bien sûr, plus facile si Ségolène Royal l’emporte dimanche. Mais même si, comme tous les chiffres l’annoncent, ce n’est pas le cas, et pour rester dans le droit fil des textes de Léo Ferré (auquel j’emprunte le titre de cette chronique), nous devrons sans faillir nous porter vers les combats de l’avenir, en nous renforçant intérieurement par ces paroles visionnaires du grand Léo :
« Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Nous l’appellerons bonheur ».
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