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À La Réunion, un cas sans équivalent dans la République
27 janvier 2010, par
Lors de son passage à La Réunion, le Préfet Maccioni a montré à plusieurs reprises ses difficultés à faire respecter l’état de droit. Le siège de la Région a pu être déclenché à partir d’un appel lancé depuis la préfecture et en présence du préfet par un patron transporteur. La Région est pourtant une institution de la République élue au suffrage universel, mais ce soir-là comme durant les 48 heures qui ont suivi, le futur préfet du Val d’Oise a-t-il pris les mesures nécessaires pour empêcher que 800.000 Réunionnais et leurs élus soient pris en otage par une corporation ?
Le 7 novembre 2008, la manifestation prévue le matin devant la préfecture par un collectif de 25 associations n’a pas pu avoir l’ampleur prévue. Cela faisait pourtant plusieurs semaines que ces associations informent la population sur les profits faramineux réalisés par les compagnies pétrolières sur le dos des Réunionnais. Sur la base de cette démonstration, les associations revendiquent une baisse de 20% du prix des carburants et du gaz.
Mais quelques jours avant la grande manifestation prévue devant la préfecture, une bande de patrons transporteurs décide de paralyser La Réunion. Ils ne revendiquent pas une baisse de 20% pour tout le monde mais une baisse de 20 centimes par litre de carburant pour eux tout seul. Et en quelques heures, La Réunion est la cible de barrages, réveillant les souvenirs des manœuvres préparatoires au coup d’État de Pinochet au Chili.
800.000 Réunionnais sont donc pris en otage. Des forces de police sont dépêchées sur les lieux, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, elles n’ont pas reçues l’ordre de verbaliser et de faire déguerpir ceux qui entravent la circulation. Leur rôle est d’empêcher les heurts entre les preneurs d’otage et les Réunionnais légitimement excédés par cette situation.
Les caméras de télévision montreront même quelques jours plus tard les images hallucinantes d’un patron téléphonant à d’autres patrons pour organiser des blocages à une heure et à un lieu défini en présence de représentants de la force publique ! Mais revenons à ce 7 novembre.
À cause de l’impossibilité de se déplacer à La Réunion, la grande manifestation contre les abus des pétroliers ne peut pas avoir le succès escompté. Par contre, ce jour là, c’est une délégation de transporteurs qui est reçue à la préfecture, et des négociations s’organisent avec différents partenaires dont la Région, les pétroliers et le préfet. Parce que la Région ne veut pas céder aux exigences de Joël Mongin, représentant de transporteurs, ce dernier a insulté l’élu sans que le représentant de l’État ne réagisse. Quelques heures plus tard, Joël Mongin allait lancer depuis la Préfecture et en présence du préfet un appel à aller assiéger la Région. Cet appel est relayé en direct par RFO-Télé. Des camions allaient ensuite faire le blocus d’une assemblée élue au suffrage universel pendant plus de 48 heures sans que leurs propriétaires soient inquiétées par les dépositaires de l’ordre public.
La sortie de crise est trouvée dans la signature d’un accord qui prend aux collectivités la somme de 2,5 millions d’euros afin de financer une baisse temporaire de 10 centimes par litre réservée aux professionnels.
2,5 millions d’euros pris aux collectivités
Rarement au cours de son Histoire post-coloniale, La Réunion n’a connu une telle situation. En ce 7 novembre 2008, la violence institutionnelle s’est exprimée de la manière la plus crue. Quelle a été ensuite la démarche du représentant de l’État pour réparer les dégâts créés par cette situation ? À ce jour, les collectivités n’ont pas été remboursées des 2,5 millions d’euros qu’elles ont payé à la place des pétroliers. Et huit mois plus tard, à l’occasion de la visite du Premier ministre, non seulement les mêmes patrons ont pu recommencer à bloquer la Région, mais en plus ils ont pu exhiber pendant deux jours à l’entrée de l’aéroport de Gillot une banderole sur laquelle ils ont insulté les élus de la République, qualifiant les représentants du peuple de "rats".
Ces graves atteintes à l’état de droit sont restées impunies. Mais elles resteront dans l’Histoire du pays, et personne n’oubliera jamais l’image choc de ce 7 novembre : un appel à assiéger une institution de la République en présence du représentant de l’État et sans que ce dernier ne prenne les dispositions pour éviter ce coup de force.
M.M.
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