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Attaques contre le service public, suppression des emplois aidés et des patrons qui tirent la sonnette d’alarme
22 septembre 2018, par
Après le BTP, c’est au tour des autres organisations patronales de La Réunion économique et des chambres consulaires de faire part de leurs vives inquiétudes au sujet de l’incertitude qui règne sur les règles fiscales qui s’appliqueront l’année prochaine. Elles demandent le maintien des exonérations de cotisations fiscales et sociales inscrites dans la LODEOM, c’est-à-dire le maintien du cadre actuel avec quelques aménagements. Comme d’habitude, la réponse est entre les mains de Paris qui décidera ce qui sera bon ou pas pour les Réunionnais, ce qui est la conséquence du cadre actuel.
Une fois de plus, les Réunionnais subissent les effets d’une politique qui n’est pas décidée en fonction de la situation de notre île, mais de ceux qui dirigent la France. Le programme du pouvoir en place depuis l’année dernière à Paris est très clair, il s’agit de verrouiller la société en diminuant la part due par les plus nantis au fonctionnement de l’État qui leur a permis de s’enrichir. Cela s’est traduit par des mesures aussi symboliques que la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, ou le plafonnement de la taxe payée sur les revenus du capital.
Ce sont les moins nantis qui sont contraints de passer à la caisse. Cela se traduit notamment par la mise sous contrôle des dépenses des collectivités par l’État via des contrats, et par une dégradation du service public, un rempart contre les inégalités. Ainsi, ce gouvernement programme la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires, et s’est attaqué au statut de cheminot, ce qui présage d’une remise en cause du statut du fonctionnaire d’ici la fin du mandat présidentiel afin d’appliquer à tous les travailleurs les régressions imposées par la Loi El-Khomri et les ordonnances Macron. Ces dispositions renforcent considérablement le pouvoir du patronat en facilitant les licenciements et en affaiblissant les syndicats.
Un autre effet est la suppression des contrats aidés. Ce type d’emploi n’apporte pas une solution durable au problème du chômage, mais il reste pour de nombreux Réunionnais la seule issue pour obtenir un emploi, survivre avec un salaire supérieur à un minima social et espérer aller vers un travail plus pérenne. Autrement dit, cette politique donne le résultat suivant à La Réunion : le chômage augmente.
Pour sa part, le patronat fait part de son inquiétude. Après la FRBTP qui a fait part de ses craintes sur la pérennité de nombreuses entreprises en raison de la politique publique dans le domaine du logement, c’est au tour d’autres organisations patronales membres de La Réunion économique et des chambres consulaires de montrer publiquement le même sentiment. Lors d’une conférence de presse jeudi, elles ont affirmé qu’elles ne connaissent pas quel sera le cadre fiscal l’année prochaine, et qu’en conséquence les patrons sont dans l’incapacité de savoir quelle sera la masse salariale l’année prochaine. Ces patrons sont soutenus par Didier Robert, président de Région, qui selon le « Journal de l’île », aurait dit que « les patrons ne sont pas des pleureuses ». Ces patrons craignent des changements dans le régime d’exonérations fiscales et de cotisations sociales. Ils demandent donc à minima le maintien du cadre actuel. Or, quel est le bilan de ce cadre actuel ?
Malgré l’espacement à une fois par trimestre de la diffusion des chiffres du chômage à La Réunion, la réalité est toujours celle d’un système qui met de côté la moitié des travailleurs. En effet, officiellement, plus de 180.000 Réunionnais sont inscrits à Pôle emploi. Une autre donnée rappelle que plus de 40 % des Réunionnais sont sous le seuil de pauvreté. Le taux de croissance supérieur à celui de la France et la productivité poussée à l’extrême produisent des richesses qui ne sont pas suffisamment tournées vers la création d’emplois. Ce cadre permet donc de maintenir au mieux les entreprises actuelles, sans se fixer comme but d’atteindre le plein emploi afin de régler le problème du chômage. Il a aussi pour effet de rendre dépendant l’économie de La Réunion de la conjoncture politique en France, car la part de la commande publique et des subventions reste élevée. Sans le maintien de ces subventions, les patrons annoncent au moins 10.000 suppressions d’emploi. Or, le versement de ces fonds publics découlent de choix faits à Paris en fonction d’une politique dont La Réunion n’est pas le centre d’intérêt. Le gouvernement inscrit en effet ses décisions en fonction d’une ligne idéologique qui n’est pas le développement de La Réunion et de rapports en force internationaux, notamment à l’intérieur de l’Union européenne.
Ces faits sont là pour illustrer un système à bout de souffle qui va droit dans le mur. Depuis longtemps, le PCR propose de dépasser les clivages pour que toutes les bonnes volontés puissent débattre d’un projet réunionnais, porté d’une même voix, avec comme fondamental plus de responsabilité pour les Réunionnais.
La Réunion a la chance de se situer dans une des régions les plus dynamiques du monde sur le plan démographique, et forte de richesses inexploitées. Les superpuissances en émergence que sont la Chine et l’Inde ont compris l’importance stratégique d’accompagner le développement de cette partie du monde. Cela remet en cause les relations issues de la colonisation, et de nouvelles relations commerciales sont en train d’être discutées. Le cadre actuel laisse La Réunion spectatrice de ces changements, avec l’Union européenne qui négocie l’avenir des Réunionnais sans les consulter. D’où l’importance d’inscrire dans ce projet réunionnais la possibilité pour les Réunionnais de discuter des conditions de leur intégration dans ce nouveau monde. Des liens culturels et historiques avec nos voisins peuvent être l’occasion de créer les conditions d’un co-développement durable et solidaire, où la complémentarité entre les économies devient la priorité. Ce serait un des moyens qui permettrait aux Réunionnais d’aller vers le plein emploi.
M.M.
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