Rencontre populaire de Saint-Paul

Interventions de soutiens de Julie Pontalba

8 avril 2019, par Manuel Marchal

Après le discours de Julie Pontalba, Philippe Yée Chong Tchi Kan a salué la présence de non-communistes dans la salle. Plusieurs d’entre eux ainsi que des membres du PCR sont alors intervenus.

Germain Thomas : Quelle place pour les jeunes ?
Agé de 27 ans, Germain vit quotidiennement dans un monde toujours plus interconnecté. Il fait partie d’une génération que l’on a poussé à faire des études dans la perspective de l’accès à un emploi durable. Mais après avoir terminé sa formation, Germain n’a pas eu droit à un travail. Pour s’en sortir, il a donc dû créer son activité. Il demande donc ce qui est prévu pour les jeunes.

Sarah Rupert : le droit à l’emploi des Réunionnais à La Réunion
Infirmière, elle dénonce un système en place qui ne favorise pas l’embauche de jeunes Réunionnais formés dans l’encadrement, et pas seulement dans les professions de santé.
Elle constate que quand un poste de kiné ou d’infirmier se libère à La Réunion, des réseaux s’activent afin qu’une personne venue d’ailleurs obtienne l’emploi. Elle a aussi fait part de l’expérience de sa fille, élève ingénieur. Elle a postulé pour un stage dans une grande entreprise du secteur de l’énergie à La Réunion et n’a eu aucune réponse, pendant ce temps, cette même entreprise cherchait des stagiaires en France motivés pour venir à La Réunion.

Claire : combattre les lobbys
Claire souhaite que l’Europe fasse plus de social et d’environnement. Elle demande aussi de combattre les lobbys qui empêchent la diffusion de technologies gratuites qui nuisent à leur profit. Elle a cité l’utilisation de la mémoire de l’eau pour soigner des maladies, une méthode qui n’est pas diffusée car elle va à l’encontre des intérêts de l’industrie pharmaceutique.

Firose Gador : sauvons le programme d’aide alimentaire
Membre du PCR et également assistante sociale, Firose Gador a alerté sur les menaces de réduction ou de disparition qui pèsent sur le programme d’aide alimentaire à destination des plus démunis. « Des ONG se mobilisent, cela aura un retentissement à La Réunion », souligna-t-elle rappelant que dans notre île, en 2019, « des milliers de familles ne mangent pas à leur faim ».

Alain Moreau : très fier que le PCR désigne une femme candidate
Alain Moreau est très fier que le PCR ait désigné une femme pour être candidate sur la liste du PCF aux Européennes. Il rappelle également que quand Paul Vergès était à la direction de la Région, toutes les décisions étaient prises en tenant compte de l’environnement. Ce n’est plus le cas, et « les grandes décisions prises par la Région sont catastrophiques ou presque », alors que « La Réunion est une île fragile ».
Il note aussi que la problématique sociale est aujourd’hui traitée en dépit du bon sens : « un enfant qui a des problèmes, on le place ». Alors que d’autres solutions sont possibles, notamment en lien avec la famille.

Jean-Yves Ananélivoua : pour la responsabilité des Réunionnais
Les directives de l’Union européenne ont fait beaucoup de dégâts dans l’emploi, l’énergie, l’agriculture. Pour Jean-Yves Ananélivoua, elles participent à l’organisation du maintien des Réunionnais dans la pauvreté : « il n’y a plus un travailleur salarié dans chaque famille ». « L’Europe doit-elle continuer à maintenir les Réunionnais dans des sous-emplois sous-rémunérés ? « Les Réunionnais doivent avoir le droit de décider de leur autonomie énergétique et alimentaire », mais ce n’est pas le cas comme le rappelle l’implantation d’une centrale thermique EDF en baie de La Possession imposée aux Réunionnais alors qu’il était possible de faire autrement. Il conclut « un représentant de la future collectivité unique doit être présent dans les négociations d’accords entre l’Europe et nos voisins ».

A la Une de l’actuEuropéennes 2019

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Messages

  • Pour l’avenir,le mieux, c’est côté énergies, renouvelables, donc locales, gratuites et inépuisables, il y a le soleil, le vent, et surtout la géothermie, comme l’ont déjà fait depuis longtemps le Japon, l’Islande et la Nouvelle-Zélande. qu’est-ce qu’on attend pour se lancer ? Ainsi, la Réunion, servira d’exemple dans la région sur de l’océan indien où tout reste à faire. Ensuite, côté transports, vive le retour du train, électrique, rapide, silencieux et propre, face à toutes ces voitures qui fument,crachent des fumées cancérigènes, comme les poids-lourds. Une bombe à retardement sanitaire pour les futures générations. Entre les déchets, les maladies, nous sommes en train de leur préparer une superbe île ! Remplie de souvenirs du style : "avez-vous connu les bichiques, hummmm, qu’ils étaient bons en carri, on s’est bien régalé, vous êtes arrivés trop tard !" ou " que c’était beau avant, pas comme maintenant, on a connu les beaux papillons, la solidarité, l’entraide, la débrouillardise, sur une île intacte où on ne jettait rien, où on était autonome quasiment, pour l’alimentation, qui était par définition, obligation, "bio". Arthur.


Témoignages - 80e année


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