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6EME CONGRES DU PARTI COMMUNISTE REUNIONNAIS
10 mai 2009, par
,• Georges Gauvin
« Revanche sur l’illettrisme »
A La Réunion, plus de 110.000 personnes sont en situation d’illettrisme. Et malheureusement, ce chiffre ne connaît pas de baisse. « Une personne sur 5 que nous rencontrons dans la rue est illettrée. Comment vivre avec ce handicap ? Comment faire dans la vie quotidienne ? », demande Georges Gauvin. Les causes sont multiples, parmi lesquelles l’école. En effet, selon Georges Gauvin, « l’école est une machine qui fonctionne bien. Si ou lé bien intégré, lé bon, sinon ou reste su le côté. Y parle pas nous de notre histoire, ni de notre langue, le créole ». Or, cette langue fait partie de notre culture, de notre personnalité réunionnaise. « Mais nous doit pas abandonner », dit Georges Gauvin. Il prend l’exemple d’autres pays, notamment Cuba, la Bolivie, où la langue des ancêtres a été mise en avant et où l’illettrisme recule. « Il ne faut pas oublier que le créole est un moyen d’accéder à la connaissance, la lecture, l’écriture ». Il est également nécessaire que les anciens, les plus âgés, les parents aident ceux qui sont dans la difficulté. « Pourquoi ne pas créer un service pour lutter contre l’illettrisme ? Il faut se battre pour que dans La Réunion d’un million d’habitants, na pu d’illettrés ».
• Aline Murin Hoarau
« La mémoire, c’est la santé d’un peuple »
Aujourd’hui, la mondialisation contribue à la remise en cause des cultures, les comportements individualistes mettent à mal certaines valeurs. « Nous devons permettre à chaque citoyen de devenir acteur de son pays, et cela passe la culture ». Pour Aline Hoarau, la culture s’appuie sur différents points : « la langue, l’histoire de notre pays, les valeurs de cette histoire, notamment le marronnage, la lutte des esclaves et la préservation de l’identité réunionnaise ». L’accent doit être mis sur notre langue créole, elle doit être valorisée et respectée. Les travaux et les recherches inscrits dans la MCUR sont donc indispensables, il est important de renouer les liens avec nos ancêtres venus d’ailleurs. La MCUR se positionne donc en gardienne de nos ancêtres. La militante de Sainte-Suzanne propose que « les ouvrages d’art de la route des Tamarins, qui traversent différents lieux de marronnage, soient baptisés de noms de guerriers réunionnais (Pitsa, Simandare…) ainsi que les femmes (Sarlave, Rahariane…) qui ont accompagné ces grands hommes, un hommage élevé à ces premiers grands défenseurs des droits de l’Homme, ceux qui ont dit non au Code Noir, au nom de leur liberté, leur identité ».
• Julie Pontalba
« Les personnes handicapées, une priorité de la politique de Développement Durable »
La loi du 11 février 2005 sur l’égalité des chances avait pour but de favoriser la scolarisation des enfants handicapés, « chaque école a vocation de recevoir des élèves de leur secteur. Malheureusement, dans la réalité, nous voyons que les choses peinent à se mettre en place, les infrastructures manquent et les personnels ne sont pas formés ». C’est une injustice. Aujourd’hui, on construit des écoles HQE, « pourquoi ne pas les adapter tout de suite à l’accueil des enfants handicapés ?
Les personnes les plus démunies ont toujours été aidées par le PCR, les personnes handicapées doivent donc être une des priorités de la politique du développement durable ».
• Sabine Le Toullec
« Créer une structure locale de vigilance avec des personnes handicapées »
Au nom des principes d’égalité et de fraternité, tout lieu doit être accessible à tous. Les personnes handicapées sont aujourd’hui encore exclues de tout. « En matière de logement, le manque est encore plus flagrant pour ces personnes, pour l’intégration professionnelle, même constat, pour les sports et loisirs, combien d’éducateurs sont formés ? ». Dans le domaine de la santé, les bénéficiaires de l’AAH (Allocation pour Adulte Handicapé) n’ont pas droit à la CMU. « Il faut intégrer la fraternité à nos décisions et il est important que ces personnes aient leur mot à dire dans ces décisions qui les concernent. La création d’une structure locale de vigilance avec les personnes handicapées ainsi que leur famille s’impose. Une motion relative au seuil de la CMU doit aussi être adoptée pour que les personnes handicapées puissent avoir accès plus facilement à la santé ».
• Jean-Fabrice Nativel
« Trop de SDF à La Réunion »
Aujourd’hui, trop d’hommes, de femmes, d’enfants, de jeunes et moins jeunes vivent dans la rue, dans des voitures, sous les ponts, et « sa lé intolérable. Or, néna des solutions », des bénévoles travaillent tous les jours pour aider ces personnes en difficulté, des repas et des vêtements sont distribués, mais cela est loin d’être suffisant. « Et la situation de ces personnes s’aggrave ». Jean-Fabrice Nativel se dit donc prêt à s’intégrer dans des groupes de travail pour que la vie de ces personnes change enfin.
• Eric Fontaine
« Abolition de la pauvreté »
« Après l’abolition de l’esclavage en 1848, pourquoi pas 2009 abolition de la pauvreté ? ». Eric Fontaine le rappelle, 53% de la population réunionnaise se situe sous le seuil de pauvreté, « comment développer harmonieusement notre pays sans ces personnes ? ». De plus, de nouveaux pauvres sont apparus, « ces personnes qui touchent 1.000 euros par mois et qui sont dans la difficulté, nous sommes donc à plus de 53% de pauvres à La Réunion ». Il faut donc trouver des moyens pour aider ces personnes. « Il y a aussi la pauvreté intellectuelle, nou coné l’histoire de la France sur le bout des doigts, mais nou coné pas l’histoire de La Réunion. C’est donc le moment d’envoyer un signal fort dans un cadre stratégique pour lutter contre toute forme de pauvreté ».
• Daniel Jaurès
« La place de l’élu, la place du militant »
« L’élu est un militant avant tout », il est chargé de porter la mission que lui a confiée la section dont il est issu. Il est mandaté pour une période, « la pa donne à lu un CDI et lu doit pas court derrière les indemnités ». Quant au militant, il a pour rôle de diffuser la vie politique du Parti, « il est l’interface entre la section et la population, na poin de militant hors section ». Et le militant élu est le porte-parole de la population, « l’accession au pouvoir n’est pas un moyen d’ascension sociale et l’élu y peut pas passe à lu des débats ». En tout cas, « face aux défis, si nous veut être un Parti fort, il faut que nou lé à la hauteur de nos engagements ».
• Alain Dreneau
« Comment améliorer les liens entre les élus, le Parti et la population ? » Comment ouvrir des pistes pour La Réunion tout entière ? Pour que dans chaque commune, il y ait une vision globale réunionnaise. « Cette vision réunionnaise doit toujours accompagner l’action communale. Dans le contexte actuel, il est important de mobiliser les moyens pour toutes les personnes privées de leurs droits fondamentaux et la commune doit être un levier de cette mobilisation ». Selon Alain Dreneau, il semble essentiel aujourd’hui d’avoir une vision globale de la politique à mener sur l’île. « Ne serait-il pas possible de faire rencontrer nos élus pour une meilleure articulation de la politique d’ensemble ? », conclut-il.
Sophie Périabe
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2ème partie du rapport : le développement durable
• Sylvie Mouniata
« La valeur humaine, clé du développement durable »
Sylvie Mouniata est intervenue pour évoquer ce qui est au cœur du développement durable : l’humain et les valeurs qui doivent lui être associés au sein de la société réunionnaise. La condition essentielle du développement durable, c’est, dit-elle, « la dignité », « la solidarité », la « fin de la discrimination homme/femme », la « cohésion sociale et la citoyenneté ». « Nous sommes tous des chargés de mission, des relais, puisque nous sommes tous responsables du développement durable de notre pays. Le moment n’est-il pas venu du combat de la fraternité ? », a-t-elle lancé à l’assemblée avant de rendre hommage à Laurent Vergès, et de remercier Paul Vergès pour son engagement en faveur du développement durable.
• Firose Gador
Pour une jeunesse actrice du développement
Firose a pris la parole au nom de la section des jeunes communistes portois afin de partager leur réflexion sur l’avenir de la jeunesse. 50% des inscrits à l’ANPE ont entre 16 et 25 ans, a-t-elle rappelé. Une dure réalité qui témoigne de cette « jeunesse en danger ». « Nous ne pouvons plus fermer les yeux. Les effets d’annonce, les tours de passe-passe de Sarkozy… Le jeune est devenu un alibi pour offrir des cadeaux fiscaux aux entreprises », constate Firose.
Pour les jeunes déscolarisés, la section des jeunes communistes portois préconise « un parcours d’insertion professionnelle sur une longue durée, en adéquation avec les besoins de notre territoire et ses potentialités ». Firose évoque les services à la personne, la protection de l’environnement, les énergies renouvelables, les transports doux, la récupération des déchets, toutes les « initiatives leviers de la création d’emplois ».
« Qui d’autres que les jeunes Réunionnais peuvent être acteurs du développement ? », interroge la militante. La réponse est évidente, mais elle ajoute des conditions. A ces jeunes, il faut redonner « la valeur du travail et les moyens de vivre dans la dignité ».
« En avant pour la lutte, en avant pour que les jeunes soient acteurs du développement », a-t-elle conclu avec enthousiasme.
• Maurice Gironcel
« Agir local et penser global, changer notre façon de vivre et de consommer »
Maurice Gironcel a présenté le résultat d’un travail d’équipe mené depuis des années pour le développement durable. « L’acharnement judiciaire à Sainte-Suzanne nous a renforcé dans nos convictions. Tous ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts », a-t-il précisé.
En matière de développement durable, La Réunion est en avance dans plusieurs domaines. Bien avant la signature de Gerri en juillet 2008 au Centre d’enfouissement technique de Bagatelle, les communistes réunionnais étaient conscients des atouts géographiques et économiques du pays. Bagasse, hydraulique, éolien, solaire, énergie de la mer… le PCR y pense depuis 20 ans, « le PCR est bien un parti d’avant-garde », a déclaré Maurice Gironcel.
« Nous devons vivre autrement, ne plus vivre dans le gaspillage, afin de préserver notre planète. Agir local et penser local, changer notre façon de vivre et de consommer », a-t-il ajouté.
Ainsi, pas de développement durable sans la fin des inégalités sociales contraignant 52% de la population à vivre avec moins de 800 euros par mois. Pas de développement sans réponses aux attentes de la jeunesse, dont les jeunes diplômés, qui ont « une impression de gâchis, se retrouvent au bord du chemin ».
Maurice Gironcel a ainsi plaidé pour un développement endogène dans un contexte de récession de l’économie occidentale. « Nous sommes à un tournant historique important. Les pays de l’océan Indien vont changer la donne qu’on le veuille ou non ». Le co-développement devra ainsi se faire dans la responsabilité et la fraternité.
La protection de l’environnement, la valorisation des déchets, les énergies renouvelables doivent s’accompagner d’emplois innovants et qualifiants pour la jeunesse. Maurice Gironcel a ainsi évoqué l’exemple de Sainte-Suzanne avec ses panneaux solaires, ses éoliennes, son biogaz. Il a ainsi plaidé pour la mise en place d’un Agenda 21 dans toutes les communes. Les énergies renouvelables devraient créer 15.000 emplois.
• Simone Biedinger
Pour une vraie politique de déplacement
« Plus nous tarderons, plus nous subirons la politique du tout automobile imposée par les différents gouvernements ». Pour Simone Biedinger, il est impératif d’agir rapidement pour contrer les effets négatifs de la destruction du train lontan et du chemin de fer : gaspillage du foncier pour les parkings, dépenses liées aux voitures, impact sur la qualité de l’air, embouteillages.
Quelle alternative proposer aux Réunionnais pour une meilleure qualité de vie ? « Une politique multimodale de déplacement ». Voitures moins polluantes, vélos, rollers, bus, les moyens de se déplacer ne manquent pas. « Il faut accélérer le projet tram-train et La Réunion île cyclable », a-t-elle conclu.
• Michel Pontiac
« Tous pour le tram-train »
« Les embouteillages sont devenus une spécificité réunionnaise », constate ce militant de la section communiste de Saint-Denis. La route des Tamarins, la route du Littoral ne seront qu’un « soulagement à court terme ». La Réunion a déjà perdu 40 ans depuis la destruction du chemin de fer. Le militant n’exclut pas des moyens de locomotion par voie maritime, mais la priorité reste le tram-train. « C’est presque un crime de mettre des bâtons dans les roues de ce projet Tram-train. Un projet utile à tous et créateur de 6.000 emplois ».
• François Valiama
« La coopération est le moteur du développement de l’agriculture »
François Valiama est fier de faire partie du PCR. Il a profité de son intervention pour remercier les personnes charnières qui ont fait vivre le Parti.
Comment concilier préservation des activités agricoles et croissance démographique sur un territoire insulaire restreint ? Solutions évoquées par François V : reconsidérer le rôle de la filière canne, filière en perte de vitesse dans notre île ; mettre en place un système d’échange et de coopération avec les pays de l’océan Indien ; se concentrer sur l’autosuffisance alimentaire ; créer des usines de biocarburants pour la création d’emplois, valoriser la canne, contribuer à la protection de l’environnement ; construire les logements en hauteur.
• Jean-Yves Dennemont
Circuit de distribution des marchandises
Sept Groupes de la grande distribution dominent le marché avec leurs propres centrales d’achat. De là viennent 90% des produits achetés à La Réunion. Comment notre île peut-elle s’affranchir de ces oligopoles ? Les associations des usagers et des consommateurs peuvent lutter pour la création de nouvelles centrales d’achat. La Réunion peut développer des collaborations avec des distributeurs autres que la métropole et l’Europe, et lever ainsi l’exclusivité des liens avec l’Europe pour l’Asie du Sud-Est. Ce qui nécessitera un changement de mentalité des consommateurs.
• Patrick Niobe
« Quel service public pour La Réunion du million d’habitants ? »
Patrick Niobe invite à une réflexion sur l’avenir du service public à La Réunion. En 1946, le gouvernement a transféré un service public dans le nouveau Département d’Outre-mer en accordant des avantages aux fonctionnaires métropolitains. Grâce à la lutte, les Réunionnais ont pu obtenir l’égalité de traitement. Mais on constate qu’aujourd’hui, ce modèle ne fonctionne plus. Ainsi, dans la fonction publique territoriale, 80% des 32.000 agents sont précaires. En France, c’est le contraire. En 2025, La Réunion aura 200.000 habitants de plus, des jeunes de plus en plus diplômés. Il est temps d’ouvrir une réflexion pour un service public résolument moderne.
• Christophe Rocheland
« Le PCR doit continuer à placer La Réunion sur la carte du monde »
Le maire de Saint-Louis a donné l’exemple cette semaine avec l’accueil des Sud-africains. Il faut trouver « une alternative au lien néocolonial qui nous relie à la métropole », rompre avec l’économie de comptoir, renforcer les échanges avec les pays émergents : Inde, Madagascar, Chine, Mozambique, etc… en menant « une politique extérieure unifiée en collaboration avec la diplomatie française ».
C’est le travail entrepris par le président de la Région Paul Vergès et qui doit être poursuivi. Ainsi, pourquoi ne pas installer des « bureaux de promotion de nos atouts touristiques, économiques et culturels dans les pays émergents ? ».
• Rachid Athoumane
Le PCR et les forces progressistes de l’océan Indien
Un militant du Port ému et fier de célébrer les 50 ans du PCR avec l’un de ses pères fondateurs, Paul Vergès. 50 ans de combat et de persévérance à continuer. « Il reste un long chemin à parcourir avec l’océan Indien ». Rachid propose ainsi de renforcer la coopération car le PCR a toujours répondu présent pour trouver un terrain d’entente avec les forces progressistes. Il lance ainsi l’idée d’organiser un forum avec les forces progressistes des pays de l’océan Indien ainsi que la tenue d’Assises régionales.
Edith Poulbassia
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