Isabelle Erudel fait ses propositions pour développer la culture réunionnaise

10 novembre 2022

A l’occasion de l’Assemblée plénière du Département, de ce 9 novembre, la conseillère départementale communiste, Isabelle Erudel est intervenue sur les orientations budgétaires du Département pour l’année 2023, et la valorisation de la culture réunionnaise. Trouvez ci-dessous son intervention :

M.le Président,
Chers collègues,

* Je voudrais d’abord intervenir de façon générale sur les orientations budgétaires.

Si nous devons examiner la situation de notre institution, de manière structurelle, en profondeur, alors il faut le faire également avec les autres collectivités, avec la population que nous devons considérer comme des bénéficiaires, acteurs majeurs et responsables. Nous avons besoin de tout le monde pour traiter 30% du chômage et sortir 120 000 réunionnais de la pauvreté absolue avant 2030. Un autre point du calendrier qui ne dépend pas de nous est la fin des moteurs à explosion, avant 2035.

2030 ou 2035, c’est dans 8 ou 12 ans. Chaque année qui passe est perdue si nous n’arrivons pas à nous entendre pour les générations futures. Je suis enseignante. Il y a 220 000 enfants scolarisés qui nous empêchent de dormir.

Il n’y a pas de vote pour cette séquence. Vous avez tout à gagner à prendre l’engagement, au nom de nous tous, de contacter tous les autres acteurs pour rédiger un projet réunionnais consensuel. Consensuel, car chacun pourra aller au maximum de ce qui acceptable par tous. Pour légitimer ce travail, une idée fait son chemin : ouvrir une session spéciale de la Conférence Territoriale de l’Action Publique, prévue par la loi. Cette session aura une particularité, c’est qu’elle associe aux administrations publiques ordinaires, les autres acteurs de la société, sans exclusive.

Ensuite, de façon précise, j’aborderai l’ambition 5 : démocratiser la culture, valoriser le patrimoine, promouvoir le sport

Promouvoir l’identité créole de la Réunion

A quand la signature de la charte collectivité bilingue ?
Notre société est désormais reconnue bilingue, il faut que notre institution soit bilingue.
Je ne vais pas revenir sur la loi Molac, loi du 21 mai 2021 qui est relative à la protection des langues régionales et à leur promotion.

Le texte reconnaît entre autres l’existence d’un patrimoine linguistique, constitué de la langue française et des langues régionales. Il est question de trésor national, « sé in Zarlor  »

Le texte autorise également de façon claire les services publics à recourir à des traductions en langue régionale mais aussi dans la communication institutionnelle.

Alon pran’ le mèm’ shomin que dé sertin kom la réjion, la CIREST…

Moin lé konvinku ke sé in sujé ki toush nout tout’,
A koz’ le bann zanjë lé plus késsansiel :
Lé éssansiel pou konpran’ le monde ki antour’ à nou,
Lé éssansiel pou trouv’ nout plas’ dann la sossiété
Lé éssansiel pou nout devenir.

Person’ i poura remèt an koz la plas santral ke n’inport’ kel lang i okipe dann tout’ kiltir, ni le fèt’ ke li est in prinsipal pilié.

le kréol i tien et i doi tenir un plas’ inportan, koté la « langue française »

Na point de rézon d’opoze lé 2 lang, kréol et fransé.

« Au contraire »,
Sé dann zot konplémantarité
ke nous tir’ la fors’ de nout partikularité,

De nout « résilience », « pour reprendre un terme à la mode », nout’ « résilience » ki sort’du konba de nout’ zansèt’ pou la liberté, é la valorizassion du « bien-vivre » ansanm, de nout réunionèzté.

Démocratiser l’accès à la culture

Très bonne initiative : amener la culture dans les quartiers, « allez vers »
L’homme sans culture est un arbre sans fruit. C’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de pensée et de vivre.

Accompagner les acteurs culturels

L’argent manque en cette fin d’année pour accompagner les associations culturelles.
En effet, des associations qui n’ont pas su gérer leur calendrier font des demandes tardives, vers la mi-octobre, mais malheureusement, les caisses sont vides.

Ce sont des demandes liées aux festivités du 20 décembre.

Propositions

  • Ne pourrait-on pas prévoir une réserve pour cet événement important, symbolique, emblématique.
  • Ou encore, une idée que je soumets :
    « Toutes les institutions font différentes activités.
    « I koné pu oussa i fo alé ! »

Nous arrivons aussi à des financements croisés, à un gaspillage de l’argent public.

Cé la fèt la liberté, fèt de toute Réniyoné, le viv’ansanb’ !!!

Fête de l’unité et non pas de la dispersion.

Pourquoi ne pas proposer un fond commun Mairie/ Département/Région avec une programmation annuelle.


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