Plus d’un téléspectateur a dû éclater de rire ou être indigné en entendant dimanche soir sur Télé-Réunion les propos tenus par le sénateur-maire de Saint-André au sujet du Dipavali (1) . Car c’était vraiment du n’importe quoi, quand on connaît les pratiques de ce responsable politique.
Dans son style habituel de grand discoureur, Jean-Paul Virapoullé n’a pas hésité à clamer qu’à l’occasion de la Fête de la Lumière, il adresse à toute La Réunion un message de paix, de fraternité et de tolérance, surtout dans un monde dominé par la recherche du profit. Il faut vraiment avoir le toupet et le cynisme de Jean-Paul Virapoullé pour prononcer de telles paroles !
Tout le monde sait en effet qu’il y a un monde entre un tel discours et ce que fait réellement l’élu saint-andréen. Surtout dans sa manière d’utiliser son pouvoir politique pour défendre ses intérêts personnels et pour pratiquer l’intolérance.

Plus un mensonge est gros...

Tout le passé de Jean-Paul Virapoullé est connu de tous. Comme son implication dans de multiples scandales politico-financiers et électoraux. Ou sa façon de maltraiter ses adversaires politiques voire ses propres amis qui ne partagent pas toutes ses opinions.
On a encore vu récemment de quoi il est capable lors de l’élection des nouveaux responsables de l’association du temple Pandialée du Colosse, où il n’a pas hésité à torpiller une communauté religieuse dans sa propre commune à des fins politiciennes. Tout le contraire d’un homme porteur de paix et d’unité.
Mais on sait également qu’une des méthodes favorites de Jean-Paul Virapoullé consiste précisément à dire les choses les plus invraisemblables qui soient pour tenter de paraître crédible. En se disant : plus un mensonge est gros, mieux il passe.
Personne ne sera donc étonné de ses dernières fanfaronnades. Elles n’améliorent pas son image de marque de politicien cynique et sans principe.

Une grosse erreur politique

On en a d’ailleurs une autre illustration dans ce qu’il a déclaré au “JIR” au sujet des élections cantonales de dimanche dernier à Saint-Paul. Selon le maire saint-andréen, l’élection de Teddy Soret et de Gilbert Mardenalom montrerait que "les électeurs ont pris conscience que la Région est mal gérée par l’Alliance" et que "le tram-train de l’Alliance a commencé à dérailler dans l’Ouest".
Là encore, c’est du n’importe quoi. En effet, il est difficile de faire un lien entre le résultat de ce scrutin cantonal partiel de Saint-Paul et la politique menée par l’Alliance au Conseil régional sous la présidence de Paul Vergès. Mais Jean-Paul Virapoullé le fait !
Quant au foutan pour le tram-train, le maire de Saint-André ferait mieux de ne pas trop insister là-dessus. En effet, son opposition - comme celle de certains élus - à ce grand et juste projet de la Région lui restera accrochée comme une grosse erreur politique. Alors, quant à savoir qui déraille...

L. B.

(1) On remarquera que Jean-Paul Virapoullé est le seul responsable politique auquel RFO a donné la parole à l’occasion de la fête du Dipavali samedi à Saint-André. Or d’autres personnalités étaient présentes. Et la veille, Radjah Véloupoulé représentait le président de la Région lors de l’installation officielle de l’antenne réunionnaise de la GOPIO (Global Organisation of People of Indian Origin), à la salle Guy Alphonsine de Saint-André. Mais RFO n’a pas interrogé ces personnes.

Débrayage à Leconte de Lisle

Bernard Pitou, professeur de philosophie et délégué SNFOLC explique dans un communiqué envoyé hier à la presse, les raisons du débrayage de ce matin au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis :
"Suite aux agressions verbales et insultes subies par deux collègues aujourd’hui et la semaine dernière, les enseignants du lycée Leconte de Lisle envisagent de débrayer demain matin à 7h30 par solidarité. Nous dénonçons non seulement les insultes et menaces, mais aussi le silence de l’administration, qui conforte les protagonistes dans un sentiment d’impunité. Nous demanderons ensuite à être reçus par le Recteur."