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Conséquence de la politisation des Jeux voulue par le gouvernement français
6 août 2015, par
Depuis 1979, les sportifs de notre région ont réussi à construire une réussite, les Jeux des îles, basée sur l’application de principes rassemblés dans la Charte des Jeux. Toutes les îles ont réussi à s’y retrouver, surmontant les divisions politiques. En appelant des athlètes à remettre en cause ouvertement ce travail commun des peuples de notre région, Paris sape une construction exemplaire pour la jeunesse qui en bénéficie. Combien d’années pour tout reconstruire après le fiasco de cette neuvième édition ? Sans doute plus que la durée de vie d’un gouvernement en France.
La politisation des Jeux des îles de l’océan Indien voulue par le gouvernement français a provoqué une nouvelle crise. Mardi, le Comité international des Jeux (CIJ) avait adopté à l’unanimité le changement d’une règle pour l’édition actuellement organisée à La Réunion.
Afin d’éviter tout renouvellement de la violation de la Charte des Jeux, le CIJ a décidé que le drapeau et l’hymne des Jeux seront joués lors des remises de médailles, ainsi qu’au début des matchs de sport collectif. Une des conséquences de cette disposition était d’éviter que le drapeau et l’hymne français soient utilisés pour des sportifs mahorais, en violation de la Charte des Jeux.
À peine cette décision avait-elle été adoptée qu’elle était déjà battue en brèche. Mardi à Saint-Paul, trois sportifs mahorais ont brandi un grand drapeau français sur le podium sans que cela ne suscite de réaction de la part des organisateurs. Cela a donc créé un précédent. Une sportive de Madagascar médaillée d’or est montée sur le podium avec un drapeau. Une organisatrice est venue lui prendre des mains, puis a froissé le drapeau avant de le remettre à un autre officiel. Filmée à la télévision, ces images ont fait grand bruit à Madagascar. Elles ont tellement choqué l’île sœur que le chef de la délégation malgache aux Jeux des îles a demandé des excuses. Le CIJ a répondu favorablement.
Mardi à Saint-Denis, le même dérapage a eu lieu, avec cette fois le drapeau et l’hymne français lors d’une cérémonie de médailles honorant un sportif réunionnais. Les organisateurs n’ont pas réussi cette fois à faire appliquer le règlement
Cette différence de traitement ne va pas dans le sens de l’apaisement. Elle gâche encore plus la fête que devaient être ces neuvièmes Jeux des îles de l’océan Indien.
Les sportifs et les organisateurs se préparaient depuis des années pour être à la hauteur de cet événement. Mais la décision du gouvernement français d’utiliser ces Jeux pour faire une opération politique a fait du monde sportif le grand perdant. La délégation d’un pays, les Comores, a dû se retirer à cause de la violation de la Charte. C’est du jamais vu dans l’histoire des Jeux.
Cela ramène à l’origine de la crise, c’est-à-dire les propos tenus par le Premier ministre de la France lors de son passage à Mayotte au mois de juin dernier. En disant qu’il était pour que les athlètes mahorais puissent défiler derrière le drapeau français et entendre l’hymne de la France en cas de victoire, ce responsable politique a planté la graine de la discorde dans un édifice patiemment construit par le monde sportif. Il a ouvert la voie à une violation des règles adoptées par l’unanimité des dirigeants sportifs de notre région, tout en laissant entendre que les auteurs de ces violations allaient être couverts.
Depuis la première édition des Jeux des îles, les responsables des comités olympiques ont réussi à se mettre d’accord sur un fonctionnement qui permettait à tous les athlètes de notre région de participer aux Jeux olympiques de l’océan Indien. Le monde sportif avait réussi à surmonter les divisions issues de la politique.
Alors que Mayotte est au centre d’un différend franco-comorien, la participation des sportifs de l’île Hippocampe au sein d’une délégation mahoraise a pu être possible grâce à de longues négociations. Le processus démocratique avait en effet permis que les Mahorais puissent être aux Jeux des îles sur le même plan que les Réunionnais, les Comoriens, les Mauriciens, les Seychellois, les Maldiviens : une île participante. Cette avancée avait été obtenue alors que depuis 1976, la situation de Mayotte n’a pas évolué d’un pouce dans le droit international. L’ONU considère toujours que l’île est sous administration française, et qu’elle ne fait pas partie de la République française.
En 2011 aux Seychelles, la Charte des Jeux avait été strictement appliquée par tous les participants. Le rassemblement des athlètes de l’océan Indien avait été un grand succès. Le gouvernement français n’avait rien trouvé à redire dans le contenu de la Charte.
C’était la même Charte qu’aujourd’hui. Ce document a donc montré qu’il donne des résultats positifs s’il est respecté. C’est la preuve d’une réussite commune à tous les sportifs des îles participantes aux Jeux des îles, un exemple à suivre pour les jeunes qui en sont les principaux bénéficiaires.
Il a suffi d’une déclaration d’un Premier ministre de la France pour remettre en cause plusieurs décennies de travail. En lançant un appel à la désobéissance aux règles que les sportifs se sont fixées, le gouvernement a sapé une œuvre commune à tous les peuples de notre région. Il faudra sans doute de nombreuses années pour tout reconstruire si cela est encore possible.
À la différence de nos îles et de nos peuples qui y vivent depuis des siècles et qui seront encore voisins pendant d’autres siècles, les gouvernements français ont relativement une existence beaucoup plus brève. À l’échelle de notre histoire, ils ne font que passer. Mais pourtant ils n’hésitent pas à prendre des décisions qui sont supportées pendant des décennies par les îles de l’océan Indien. Cela fait bien longtemps que Valéry Giscard d’Estaing et Olivier Stirn ne sont plus aux affaires en France, mais la décision de 1976 continue d’avoir des effets négatifs sur les relations entre nos îles. Souhaitons que la déclaration de Manuel Valls à Mayotte, et celles de Patrick Kanner à La Réunion, ne soit pas aussi lourde de conséquence.
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