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Les interventions à l’Assemblée extraordinaire de La Rivière
5 octobre 2012
Julie Pontalba, membre du Conseil de la Reconstruction, a été chargée de présenter le rapport contenant les propositions du Parti communiste réunionnais. Voici des extraits de son intervention.
Face à la gravité de la situation dans notre pays, il est du devoir du Parti de proposer des solutions. Le Parti l’a toujours fait, et aujourd’hui plus que jamais, face à la crise, nous devons faire connaître nos solutions.
Je les rappellerai en insistant sur quelques points.
1. L’urgence sociale
- L’emploi est la priorité absolue.
30% de la population active qui est sans travail, 60% des jeunes frappés par le chômage, c’est une situation inacceptable. Il faut agir dans tous les secteurs. Dans le cadre de l’économie solidaire, je rappelle notre proposition de créer deux grands services d’intérêt public, dans le domaine de la protection de l’environnement et celui de l’aide à la personne, deux secteurs qui correspondent à des besoins émergents dans notre société. Nous pensons qu’il est possible de créer des dizaines de milliers d’emplois dans ces deux secteurs en mutualisant les moyens financiers existants. (…)
A l’heure où la commission de la transparence pose le problème des emplois aidés, le moment est venu de mettre en œuvre les deux grands services. Leur fonctionnement doit être confié à un organisme libre et indépendant, géré à la fois par les services de l’État, des collectivités ainsi que des associations et acteurs sociaux, afin d’en finir avec le clientélisme électoral. C’est notamment ça le changement !
En ce qui concerne l’emploi dans la fonction publique, environ 1.000 à 1.500 postes ouverts chaque année, selon l’INSEE. Que, sur une période de 10 ans, tous les postes ouverts dans la fonction publique, tous secteurs confondus, ne soient pas mis au mouvement national, mais qu’ils soient attribués aux Réunionnais en priorité, y compris ceux qui ont exercé en France et qui souhaitent légitimement retourner chez eux. La loi nous le permet dans le cadre de l’expérimentation. Nous demandons la titularisation de tous les contractuels ayant plus de 2 ans d’ancienneté.
Enfin, concernant le privé, là aussi, un effort politique doit être consenti pour favoriser l’embauche des Réunionnais. Que toutes les offres d’emploi passent obligatoirement par le Pôle Emploi et que le recours à la main-d’œuvre extérieure ne se fasse que si la carence locale est constatée.
Que ce soit dans le privé, comme dans le public, la transparence de la gestion du personnel doit être une préoccupation constante. Dans cet esprit, nous demandons l’installation d’une conférence permanente pour l’emploi afin d’assurer une gestion prévisionnelle de l’emploi en anticipant sur les besoins à venir et prévoir les formations nécessaires.
- 2ème urgence, le logement
La demande est énorme : 25.000 familles sont dans l’attente d’un logement. Nous demandons qu’à partir de la récente loi soit inscrite pour l’Outre-mer une véritable programmation pluriannuelle de la LBU et des moyens financiers dédiés à l’aménagement. Il faut aussi favoriser la construction des logements sociaux par les particuliers, en les aidant dans leur démarche, ou par la création de coopératives de construction de logements. Nous proposons une politique innovante avec des appels à projets, des concours d’architecture par exemple. N’oublions pas que la construction d’un logement, c’est un emploi et demi créé. La construction de 10.000 logements par an génèrerait 15.000 emplois dans le BTP.
- L’urgence sociale, c’est aussi le problème du coût de la vie
Lors de l’examen au Sénat du projet de loi sur la vie chère, le PCR a fait connaître ses propositions. Les mesures certes positives contenues dans le projet de loi ne suffiront pas pour régler le problème du coût de la vie. C’est pourquoi nous proposons que d’autres chantiers soient ouverts : le chantier de la diversification des sources d’approvisionnement tout en préservant la production locale ; le chantier de la chaîne de la formation des prix, dont les questions de la fiscalité et du fret avec l’idée de la création d’une compagnie maritime régionale. Je n’oublie pas le chantier essentiel de la politique des revenus, mais j’y reviendrai tout à l’heure.
2. Le développement durable
Au-delà de ces mesures d’urgence, il faut penser l’avenir et construire le développement durable de notre pays. (…)
Cette question de la mutation économique est une question posée à l’échelle mondiale. La Réunion peut être exemplaire s’il existe une volonté politique de valorisation de ses atouts propres.
La nouvelle économie que nous voulons bâtir repose sur 5 piliers : l’autonomie énergétique, la sécurité alimentaire et l’import substitution, les nouvelles filières, l’économie de la connaissance et l’innovation et, enfin, le grand défi du co-développement régional et l’ouverture de nouveaux horizons.
Il y a nécessité d’une double insertion, vers l’Europe, et c’est déjà le cas, mais vers les pays de la zone qui vont connaître un bond économique et démographique. Avec la Chine et l’Inde qui sont les grandes puissances du siècle qui s’ouvre, et aussi dans notre environnement plus proche, avec Madagascar qui atteindra les 50 millions d’habitants en 2050, et l’Afrique du Sud. La Réunion a la chance extraordinaire d’être sur l’axe d’échange émergeant entre l’Afrique australe et l’Asie : nous devons nous insérer sur cet axe et valoriser notre atout de région européenne au cœur du bassin indo-océanique.
3. Cohésion sociale
La cohésion sociale, c’est notamment le problème incontournable de la politique des revenus. Firose l’a dit, l’État entretient l’existence de deux mondes, elle a parlé d’apartheid social : il surpaye ses agents et il ne le fait pas pour les autres que ce soit le SMIC ou les minima sociaux dont il fixe aussi les montants. Sur le plan moral, cette situation d’un véritable apartheid social institutionnalisé n’est pas acceptable. Cela est injuste socialement et perturbe toute l’économie. (…)
Ce système hérité du régime colonial marque le fonctionnement de toute l’économie et de la société réunionnaises. Il faut réformer le système actuel et définir une politique des revenus harmonieuse, valable pour le public, le privé ainsi que les minima sociaux (pas de différence de traitement entre les catégories). Cette politique équitable des revenus doit s’accompagner d’une politique fiscale et bancaire plus juste. Une nouvelle politique des revenus doit respecter impérativement les principes suivants : sur la base de principes tels :
- large concertation
- ne pas toucher aux avantages acquis des personnels en poste
- toute économie réalisée devant rester au pays et réinjectée dans l’économie
- évaluer dans le temps les mesures arrêtées.
4. La réforme territoriale et l’enjeu de la gouvernance
La mise en œuvre de cette nouvelle politique suppose aussi un nouveau contrat de confiance entre le Pouvoir central parisien et La Réunion. Cela pose le problème de la gouvernance.
Nous devons concevoir une gouvernance démocratique du développement durable adaptée à notre situation originale de région monodépartementale, et de région ultrapériphérique de l’Union européenne située dans le Sud-Ouest de l’océan Indien.
En 1981, dès les premiers mois du septennat de François Mitterrand, la solution d’une assemblée unique figurant à son programme avait fait l’objet d’un projet de loi adopté par le Parlement. Une divergence d’interprétation d’ordre juridique avait conduit le Conseil constitutionnel à censurer le texte. Or, les dispositions constitutionnelles existent pour une solution adaptée à la situation de chaque région et département d’Outre-mer. Lors de sa visite à La Réunion en avril dernier, François Hollande s’est clairement exprimé en ce sens : « Je ne crains rien au nom de la République qu’un territoire comme le vôtre veuille déterminer son avenir… l’unité de la République n’est jamais en cause quand un territoire se donne une responsabilité supplémentaire ; vous cherchez à définir votre avenir, vous le pouvez dans la République telle que je la conçois ».
Sur la base de ces principes, dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales prévue par le nouveau gouvernement, nous préconisons la mise en place d’une nouvelle assemblée territoriale se substituant aux deux assemblées existantes avec leurs compétences plus de nouvelles compétences (comme le pouvoir de discussion avec l’UE, ou encore la possibilité de passer des accords commerciaux avec les pays de la zone), et bien sûr, avec ces nouvelles compétences, des moyens financiers accrus au service du développement.
Il s’agirait d’une assemblée élue à la proportionnelle intégrale respectant la parité. Nous affirmons à nouveau qu’un seul mandat doit être la règle.
Sur le plan communal, la création de nouvelles communes doit être favorisée là où les populations en expriment le désir. S’agissant de l’intercommunalité, l’élection des représentants des communes doit se faire au suffrage universel direct et à la proportionnelle.
5. Valorisons le peuple réunionnais
Enfin, notre projet de développement durable s’appuie sur la valorisation des ressources propres de La Réunion, et en premier lieu de ses femmes et de ses hommes. C’est pourquoi notre projet formule des propositions ambitieuses dans les secteurs de la formation, de l’éducation, de l’université et de la recherche, de la lutte contre l’illettrisme, de la mobilité, et la culture et de l’identité. Toutes ces mesures doivent favoriser le développement et l’épanouissement humains. J’insisterai plus particulièrement sur la question identitaire. C’est une bataille essentielle et constante du Parti communiste réunionnais. Nous avons la conviction que la valorisation des civilisations et des cultures dont sont issus les ancêtres des Réunionnaises et Réunionnais venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie, de Madagascar, des Comores permet la consolidation des valeurs créées par l’échange, exaltant ainsi l’unité du peuple réunionnais enrichi de sa diversité.
Comme le préconisait le projet de la MCUR, cette action est plus nécessaire que jamais pour consolider la cohésion de notre peuple et doit trouver sa concrétisation quelque soit la forme qu’elle prendra.
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