Julie Pontalba a tout d’abord salué la présence de Fabien Roussel, candidat du PCF, aux célébrations de l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage à La Réunion.
Elle a en effet rappelé que « notre peuple est né d’un crime contre l’humanité », l’esclavage.
Elle est ensuite revenue sur la solidarité de longue date entre les communistes français et réunionnais. Elle se manifesta notamment par le vote de la loi du 19 mars 1946, abolissant le statut colonial à La Réunion. Les deux députés réunionnais, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, siégeaient dans le groupe communiste qui était alors le plus important groupe parlementaire. Avec leurs homologues de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique, les députés réunionnais purent compter sur un soutien sans faille des communistes français, ce qui permit l’adoption de cette loi qui libéra les Réunionnais du statut colonial.

Tous les anciens pays colonisés célèbrent leur libération, pas La Réunion

Cette solidarité fut également marquée par la création du PCR en 1959. La transformation de la Fédération communiste de La Réunion en parti indépendant s’est faite avec le soutien du PCF, qui avait d’ailleurs délégué un de ses dirigeants, Gaston Feix au Congrès fondateur qui s’était tenu au Port. Le PCF était le parti qui luttait pour la décolonisation.
Julie Pontalba constate que le jour de la fin du statut colonial n’est pas célébré comme il se doit à La Réunion. La date du 19 mars n’est pas fériée à La Réunion, alors que tous les pays qui furent colonisés font du jour de leur libération une date très importante de leur calendrier. Elle rappelle le combat mené par le PCR pour cette cause, avec l’organisation d’un événement chaque année, ainsi que la proposition de loi de Paul Vergès au Sénat, demandant que le 19 mars soit un jour férié et chômé.

La lutte pour la Paix

Julie Pontalba a ensuite rappelé l’éxpérience de la campagne des élections européennes de 2019, où le PCF lui demanda de figurer au nom du PCR en 6e position sur la liste conduite par Ian Brossat.
Elle conclut sur le thème de la lutte pour la Paix. La présidente du Mouvement réunionnais pour la Paix a rappelé que des sommes considérables sont englouties dans l’achat d’armes et l’entretien d’arsenaux nucléaires. Cet argent qui sert la guerre doit être utilisé à d’autres fins, pour répondre aux besoins de la population en termes de services publics.
Elle conclut son intervention en annonçant le rassemblement prévu ce 18 décembre à Champ-Fleuri à Saint-Denis. Soulignant que le président de la République est le chef des armées, Julie Pontalba a indiqué qu’il sera donné lecture d’une lettre adressée aux candidats à la présidentielle.

M.M.