La 3e femme de la liste « Pour l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent » invitée à la Matinale de Réunion Première

Julie Pontalba « pour un projet global de développement fait par les Réunionnais »

24 avril 2019, par Manuel Marchal

Pour Julie Pontalba, la priorité est de s’entendre entre Réunionnais pour régler les problèmes de fond : 180.000 chômeurs alors que 213.000 personnes sont encore à l’école, près de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté et le mal-logement notamment. D’où la proposition que les Réunionnais puissent s’entendre pour écrire un projet global pour La Réunion. Retour sur l’émission à laquelle était invitée Julie Pontalba, candidate PCR en 6e position sur la liste PCF conduite par Ian Brossat.

Julie Pontalba hier matin dans le studio de Réunion Première.

Après avoir été interviewée au sujet des attentats au Sri-Lanka et l’arrivée dans notre île de migrants de ce pays, Julie Pontalba a été invitée à donner son opinion sur le mouvement des gilets jaunes et la conférence de presse du président de la République annoncée pour jeudi. Julie Pontalba a d’abord rappelé la position du PCR : respecter la volonté des gilets jaunes de ne pas voir les organisations politiques s’impliquer dans leur mouvement. « Mais entre ce que disent les gilets jaunes et ce que dit le PCR depuis plusieurs années, il n’y a pas de grandes différences », poursuit-elle, « les gilets jaunes vont à la rencontre de la population pour savoir ce que nous pouvons faire pour notre pays. C’est ce que nous défendons depuis plusieurs années ». Car le PCR milite « pour qu’il y ait un projet global de développement de la société ». A ce sujet, la candidate est revenue sur les propos tenus par Emmanuel Macron quand il a reçu les élus réunionnais : élus réunionnais, mettez-vous d’accord.

Utiliser autrement l’argent

Elle a également expliqué qu’elle ne voulait pas commenter les fuites sur la déclaration prévue mercredi dernier par le chef de l’État : le discours n’est pas encore prononcé, alors pourquoi toujours parler d’Emmanuel Macron alors que c’est ce qu’il veut ? Elle a malgré tout souligné qu’évoquer la remise en cause des niches fiscales outre-mer alors que l’on ne veut pas revenir sur la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, c’est un peu exagéré. Mais surtout, « attendons de voir jeudi son discours et gageons que s’il touche aux intérêts des Réunionnais, il y aura encore plus de manifestations. Or le but de son discours est d’apaiser la population ».
Sur l’idée de supprimer un jour férié pour financer la dépendance, Julie Pontalba rejoint la position de sa tête de liste, Ian Brossat, « il trouve que c’est une injure aux Français que de vouloir les faire travailler plus ou supprimer des jours fériés alors qu’il y a de l’argent en France. Il s’agit de l’utiliser autrement et d’aller chercher où est cet argent. »
Julie Pontalba rappelle que dans le débat, c’est le rétablissement de l’ISF qui revient le plus souvent.

Se mettre d’accord sur l’essentiel

La candidate a également souligné l’importance du vote du 26 mai : on ne peut pas manifester tout le temps et ne pas se rendre aux urnes quand il y a l’occasion de le faire.
Au sujet du nombre important de listes prévu, Julie Pontalba souhaite que l’on arrive à se mettre d’accord sur l’essentiel. Cela est rendu plus compliqué par le format des ces élections européennes, car le gouvernement a supprimé la circonscription des Outre-mer, et est revenu à une circonscription unique avec des listes nationales. Auparavant, l’océan Indien, ainsi que les bassins Pacifique et Atlantique avaient la certitude d’avoir un élu. Ce n’est plus le cas. La circonscription unique remet en avant les disputes de partis qui ne sont pas le fait des Réunionnais.

M.M.

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