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Le rôle historique du Parti communiste réunionnais
4 décembre 2010
Intervenant après le secrétaire général, Julien Ramin a livré un poignant témoignage de plusieurs décennies de luttes menées par les communistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces luttes et leur répression ont renforcé les liens entre le Parti communiste et son peuple. Elles ont aussi valorisé un atout réunionnais : la solidarité. C’est tout cet héritage que nous avons la responsabilité de faire fructifier et de transmettre aux futures générations.
Après le secrétaire général du PCR, Julien Ramin a retracé l’histoire du Parti communiste réunionnais à travers ses souvenirs d’historien. Ce dernier montre que malgré la fraude, la violence et les injustices, le PCR est parvenu à mener à bien ses convictions.
« Communiste, pour moi, je l’ai entendu la première fois après les élections d’octobre 1945 ». Suite à la Seconde Guerre mondiale, les élections législatives ont vu Raymond Vergès et Léon de Lepervanche élus députés, ont siégé au groupe communiste et ont fait adopter à l’unanimité l’abolition du statut colonial à La Réunion.
C’est là qu’a commencé la lutte pour la fin du colonialisme, l’égalité des droits et le respect de la loi du 19 mars. Ce qui a le plus marqué Julien Ramin, « c’est la misère, que l’on a vécue après la guerre, il n’y avait pas d’eau, ni d’électricité, on avait des tickets de rationnement, les planteurs étaient obligés de vendre toutes leurs productions aux commerçants, et ne pouvaient en garder pour leur consommation ». De là, les Réunionnais ont vécu des injustices considérables.
Sortir de la misère coloniale
Il fallait s’éclairer avec le carburant, vivre dans une case en paille avec un sol en terre battue. Le quotidien, c’était faire la queue devant la citerne pour avoir de l’eau. Mais face à cette misère, les élus communistes sont parvenus à mettre en œuvre les promesses faites durant les campagnes électorales. La sécurité sociale a fini par être appliquée, et la situation s’améliorait lentement. Grâce au respect de leurs engagements, les communistes ont gagné encore plus la confiance des Réunionnais. Et au mois de janvier 1956, la liste conduite par Paul Vergès et Raymond Mondon obtenait deux sièges de députés sur trois.
Voyant les progrès permis par l’action des communistes auprès de la population, le pouvoir a décidé de "battre, voir abattre les communistes". Le 10 mars 1957, des actions sont menées par les communistes pour la défense des travailleurs, mais surtout contre le chômage et la misère.
Mais les fraudes s’intensifient à la mort de Raymond Vergès en 1957. Elles sont dirigées depuis la Préfecture par Jean Perreau Pradier, préfet nommé à La Réunion par François Mitterrand.
Tout au long de ces 50 dernières années, le parti « a lutté pour faire respecter le droit des travailleurs, et pour une meilleure vie des Réunionnais. La répression à son comble : insulte, prison, violence. Il fallait à tout prix abattre le PCR, son journal, et surtout en finir avec le journal de défense des sans défense qu’est "Témoignages" ».
Un parti présent dans la lutte
« A chaque fois que les gens appelaient à l’aide, le parti répondait présent, et luttait pour le bien-être de la population de La Réunion », a rappelé la conviction qu’avait le parti pour aider, lutter contre les injustices, et pour sortir les Réunionnais de la misère. Et cela, malgré la répression qui a conduit Paul Vergès à la clandestinité. Cette violence se retrouvait dans la presse aux ordres du pouvoir. Lors des Municipales de 1965 à Saint-Pierre, la liste comprenant des communistes est appelée la « liste des caméléons ».
Cette répression concernait aussi la culture, avec l’interdiction du maloya. Le parti aura lutté près de quarante ans pour que le maloya soit reconnu en France, mais aussi dans le monde, avec son inscription au Patrimoine mondial par l’UNESCO.
La victoire des libertés
« En 1967, trois élus communistes sont élus à Saint-Paul, après le refus du bourrage des urnes, Bruny Payet, Evenor Lucas et Jean-Baptiste Ponama », a rappelé Julien Ramin. Puis en 1970, ce sont Paul Vergès et Elie Hoarau qui sont élus conseillers généraux de Saint-Pierre. Grâce à la lutte, les Réunionnais avaient commencé à entrevoir le respect du suffrage universel. Désormais, le camp de la liberté avait réussi à rallier une large majorité de démocrates, avec la création de l’ADENOE.
L’attentat de 1974 contre Paul Vergès et Christophe Mitterrand, à la Grande Ravine, n’entamait pas la motivation des communistes. La bataille a toujours été présente pour l’égalité sociale de La Réunion. Mais pour arriver à l’application effective de la loi du 19 mars 1946, il a fallu la démission de deux députés, Paul Vergès et Élie Hoarau. Cette dynamique a entraîné l’adhésion d’un candidat à la présidence de la République. En 1988, François Mitterand arrivait largement en tête à La Réunion, car il était le candidat qui soutenait l’égalité.
« Le Parti communiste réunionnais est le moteur pour entraîner tout le monde dans la bataille. Les syndicats, l’Union des Femmes, et tous les anciens qui ont lutté, mais aussi la jeunesse rassemblée pour lutter contre le colonialisme, pour les droits et les intérêts des Réunionnais », a conclu Julien Ramin.
Céline Tabou
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