Le scandaleux précédent de la subvention des collectivités aux pétroliers

Jusqu’où Didier Robert enfoncera-t-il les Réunionnais ?

13 mars 2012

La subvention versée par la Région Réunion aux pétroliers va durer deux mois, et après ? En créant ce précédent, Didier Robert permettra aux pétroliers de toujours maintenir leurs profits malgré la hausse de la matière première, car la puissance publique est là pour payer.

Comme le montre cet article du journal suisse "Le Temps" dont voici ci-après quelques extraits, la Région Réunion a bien du souci à se faire. Elle a mis la main dans l’engrenage et cela va lui coûter au moins un bras.
La position du PCR, de l’Alliance, de l’ARCP et de l’AFJER a le mérite d’avoir clairement posé le problème face à la démagogie électoraliste (et donc à courte vue) de celles et ceux qui apportent aux pétroliers et à l’État l’argent de tous les Réunionnais, à commencer par celui des plus défavorisés qui n’ont pas de voiture.
Et on voit de mieux en mieux ce que va coûter à chacun de nous la démolition du tram-train.
Gouverner, c’est prévoir. Qu’a donc prévu Didier Robert ?
Il ne peut pas, comme le fait son patron Nicolas Sarkozy, se réfugier dans l’excuse commodément alléguée de : en 2007, la crise n’était pas là.
Lui a été élu en 2010 et, bien qu’il sache que la crise existait, il a procédé à une casse totale qui a coûté des milliers d’emplois et qui va coûter à La Réunion pour des années.

Le pétrole brut toujours plus cher

« Le baril de Brent s’installe au-dessus des 120 dollars. La géopolitique ? Pas seulement. Bien d’autres facteurs font bouillir le brut », estime le journal suisse "Le Temps".

Le quotidien évoque des prix du baril supérieurs à 120 dollars, soit plus de 90 euros. Jamais le prix de pétrole n’a coûté aussi cher en euros, et les prévisions ne sont pas optimistes pour une baisse des prix.

Il voit plusieurs facteurs responsables de cette situation : « Sur le front diplomatique, toutes les craintes se focalisent sur l’Iran, qui sort, chaque jour, 3,5 millions de barils du sol. Même sans arriver au clash — frappes israéliennes, blocage d’un détroit d’Ormuz par lequel transite plus du tiers du brut —, le lent pourrissement de la crise pourrait s’accompagner “d’une hausse rampante du pétrole”, poussant les cours vers les “150 dollars, puis au-delà”, prévient l’équipe de spécialistes dirigée par Amrita Sen chez Barclays Capital. D’autant que d’autres points chauds commencent à clignoter sur la carte. L’Irak, qui produit un peu moins de 3 millions de barils quotidiens. Ou le Nigeria — qui pompe 2 millions de barils. Mais aussi la Libye — qui revient vers 1,3 million de barils par jour — en raison des tentations séparatistes du bassin pétrolier de Syrte ».

L’autre raison vient de la spéculation. "Le Temps" met le doigt sur « le déluge d’argent frais déversé dans le système financier par les banques centrales américaine et européenne, afin de maintenir l’économie à flot ». « Ces liquidités nourrissent les placements financiers », note le journal, les pointages hebdomadaires réalisés sur le marché américain montrent, selon Ole Hansen, spécialiste de la banque danoise Saxo, une augmentation « spectaculaire » des achats motivés par des paris haussiers.

Mais même sans la spéculation, le prix du baril ne descendra plus en dessous de 100 dollars. Car « les pays de l’OPEP — cartel contrôlant les deux cinquièmes de la production — pompent presque à fond. Et ne disposent que d’une marge de secours de 1,6 million de barils par jour. Ce qui laisse planer “le risque de perturbation si le moindre rouage vient à bloquer”, préviennent les experts de Barclays ».

À cela s’ajoutent « les besoins financiers de pétromonarchies, forcées d’acheter la paix sociale, mais également d’investir en masse dans le remplacement de leurs gisements à bout de souffle. Pour maintenir leurs finances publiques à l’équilibre, elles ont absolument besoin d’un baril à 80 ou 90 dollars. Les marchés gardent en tête la “stabilisation” des prix autour de 100 dollars invoquée par le ministre saoudien Ali al-Naimi ».

Prix des carburantsDidier Robert

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