Les conditions ne sont pas réunies pour la tenue du 3e référendum prévu dans l’Accord de Matignon

Kanaky-Nouvelle Calédonie : le PCR pour le report du référendum du 12 décembre

25 novembre 2021, par Parti Communiste Réunionnais

Le Parti communiste réunionnais ajoute sa voix à la demande de tous ceux qui, en Kanaky-Nouvelle Calédonie et dans de nombreuses régions du monde, souhaitent le report du référendum. Il affirme que rien ne pourra se faire sans les Kanak, le peuple qui vit sur l’archipel depuis 3000 ans et déclare : « Alors que le processus de décolonisation arrive dans sa dernière ligne droite, et qu’il ouvre la voie à une évolution institutionnelle dans un cadre apaisé ce qui constitue une grande première pour la République, le PCR regrette que Paris fasse le choix de tout bloquer. »

La Kanaky-Nouvelle Calédonie doit faire face à une grave épidémie de coronavirus. Les représentants de nombreuses organisations du Pays ont alors demandé le report du référendum sur l’avenir de la Kanaky-Nouvelle Calédonie, prévu le 12 décembre, pour cause de deuil. Eu égard à l’histoire du Pays, cette position est d’ailleurs bien compréhensible, car une grande partie du peuple kanak a été décimée au 19e siècle en raison des maladies introduites par les premiers colons.
Mais l’État, par la voix de son Haut-commissaire de la République, a annoncé le 12 novembre le maintien du scrutin à la date prévue.

Le Parti communiste réunionnais ajoute sa voix à la demande de tous ceux qui, en Kanaky-Nouvelle Calédonie et dans de nombreuses régions du monde, souhaitent le report du référendum. Le PCR estime qu’une consultation de cette importance ne doit pas dépendre de la volonté d’une seule partie, l’État, qui veut manifestement « solder » la question avant la campagne présidentielle. L’avenir de la Kanaky-Nouvelle Calédonie dépendra du résultat du vote du 3e référendum prévu dans l’Accord de Nouméa, pas de celui d’une élection destinée à désigner le prochain locataire de l’Élysée. Aussi, le PCR soutient la revendication de report et de « non-participation ».

Le PCR affirme que rien ne pourra se faire sans les Kanak, le peuple qui vit sur l’archipel depuis 3000 ans, qui réussit à survivre à la colonisation et qui est la base du peuple calédonien. Le PCR rappelle que la France, en tant que membre des Nations-Unies, doit respecter ses engagements en termes de décolonisation. C’est pour cela que Paris s’est engagé en 1983 aux côtés des Kanak dans le processus de décolonisation qui fut acté en 1998 dans l’Accord de Nouméa. Tout au long de ce processus, le PCR a soutenu la revendication de liberté portée par le peuple opprimé, car personne ne peut priver un peuple victime de la colonisation de recouvrer sa liberté et sa souveraineté.

Alors que le processus de décolonisation arrive dans sa dernière ligne droite, et qu’il ouvre la voie à une évolution institutionnelle dans un cadre apaisé ce qui constitue une grande première pour la République, le PCR regrette que Paris fasse le choix de tout bloquer.
Aussi le PCR demande que le gouvernement fasse droit à la revendication de report du référendum afin de ne pas remettre en cause l’existence du peuple calédonien.

Fait au Port, ce mercredi 24 novembre 2021

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Messages

  • Comme les citoyens de Nouvelle Calédonie devront aller voter bientôt pour l’élection présidentielle , si les autorités françaises considèrent que l’épidémie de COVID n’est pas une raison suffisante pour reporter la date de cette élection , elles pourraient fixer la date du référendum au même jour que la date du deuxième tour de l’élection présidentielles .

    Les deux élections étant totalement différentes elles pourraient permettre une meilleure participation à chacune des élections sans qu’elles puissent s’influencer mutuellement , et comme l’organisation d’une élection coûte cher aux finances publiques cela permettrait de faire des économies Ce ne serait pas la première fois que les citoyens d’une même circonscription électorale seraient appelés à voter pour deux scrutin différents le même jour . C’est ce qui s’est passé récemment pour les élections régionales et départementales et cela s’est bien passé . Alors pourquoi ne pas faire la même chose en Nouvelle Calédonie .

    La question pourrait être posée aux élus de Nouvelle Calédonie et s’ils sont d’accord il suffira que le décret fixant la date de la prochaine élection présidentielle indique que ce jour là, les citoyens calédoniens devront également se prononcer sur leur futur statut : rester français ou accéder à l’indépendance . Si l’expérience s’avère négative on pourra toujours recommencer ultérieurement le référendum , mais si elle s’avère positive on pourrait aussi généraliser cette pratique sur l’ensemble du territoire national et profiter de chaque élection générale pour demander au peuple français de se prononcer sur une question fondamentale , par exemple l’abaissement du droit de vote à l’âge de 16 ans ,la possibilité de travailler à l’âge de 16 ans ,la validation du temps des études supérieures pour la retraite sous réserve de l’affiliation à une caisse de retraite et du paiement des cotisations de retraite , le droit de prendre sa retraite dès que l’on peut justifier avoir payé des cotisations de retraite pendant au moins 45 ans ou un peu moins pour les emplois particulièrement risqués ou pénibles , le droit de continuer de travailler après 65 ans en payant des cotisations de retraite plus élevées si on est toujours en bonne santé ,le droit de prendre tous les 5 ans ou tous les 10 ans un temps de congé plus long payé à 75%.ou un peu moins . etcet.... les élus nationaux auraient toujours leur rôle à jouer , mais on pourra consulter le peuple directement sur des questions fondamentales sans pour autant organiser un référendum national tous les trimestres . Après tout ,il y a longtemps que la démocratie existe , mais elle n’a jamais cessé de s’améliorer et si elle veut survivre elle doit aussi s’adapter aux progrès techniques qui ont été réalisés dans le domaine de la communication . Nous sommes déjà arrivés à une époque ou la souveraineté populaire devrait pouvoir s’exprimer plus fréquemment directement sans remettre en cause la nécessité d’une représentation de sa légitimité par certains citoyens . Nous n’osons pas faire le pas nécessaire .pour donner la parole au peuple et le laisser prendre lui même certaines décisions , mais c’est peut le seul moyen d’éviter le retour à la monarchie absolue qui est en train de revenir à grand pas avec un président qui a du mal à rester dans les limites des pouvoirs qui lui sont attribués par la constitution et qui veut s’occuper de tout dans les moindres détails au risque de se faire gifler et d’enlever à la fonction présidentielle son caractère presque divin .

    Entre " Vox populi vox dei et vox dei vox populi . il n’y a pas beaucoup de différence , sauf que celui qui se prend pour Dieu quand il devient président n’est en réalité qu’un homme qui peut se tromper comme les autres, et dans ce cas il vaut mieux que le peuple dise lui même ce qu’il veut le plus souvent possible .

  • Qu’il n’y ait pas de violence ! Destin commun, comme on dit là bas, c’est obligé, sinon, c’est la guerre, entre les kanaks, les indigènes comme on disait jadis, présents depuis 3000 ans, des mélanésiens et les français, débarqués en 1853, soit 5 ans après l’abolition de l’esclavage pour prendre cet évènement comme repère historique. Puis vinrent des bagnards, des opposants à la colonisation de l’Algérie, dont des chefs de tribus. Il faut savoir qu’il y a aussi des javanais, des antillais, des malgaches et des réunionnais, appelés là bas des bourbonnais, ça ne s’invente pas ! Ils sont venus, et y ont introduit la canne, le letchi, le flamboyant, le jaque, le café, etc. Du fait des distances, de la terre pas aussi riche qu’à la Réunion, le sucre et le café n’ont pas connu de succès, il en reste des traces chez les uns et les autres. Les uns et les autres sont condamnés à vivre ensemble, sur le caillou comme on appelle aussi ce TOM qui n’a pas l’euro mais le CFP, soit la Franc Pacifique, comme jadis le CFA ici. Personnellement, mon choix personnel serait que la NC devienne un département comme Mayotte, ce serait plus simple et juste, et vous, qu’en pensez-vous ? Bonne soirée, Arthur.


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