Contribution de Julie Pontalba

L’aide aux personnes vulnérables, en particulier les enfants porteurs de handicaps, doit être une priorité politique de développement durable

25 mai 2009

Dans son intervention prononcée le 9 mai dernier lors du débat sur le rapport du secrétariat du PCR, Julie Pontalba a rappelé que le développement durable ne peut être une réalité que s’il procure des effets positifs à tout le monde, notamment les enfants porteurs de handicap.

La nouvelle loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées avait pour but de renforcer les actions en faveur de la scolarisation des élèves handicapés. Elle affirmait le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours scolaire continu et adapté. Les dispositifs de scolarisation prévoyaient que dès l’âge de 3 ans, « si leur famille en fait la demande, les enfants handicapés peuvent être scolarisés à l’école maternelle ». Selon cette loi, chaque école a vocation à accueillir les enfants relevant de son secteur de recrutement. De nombreuses autres lois ont par la suite accompagné celle-là et des moyens financiers et humains ont été dégagés, pour leurs applications respectives, notamment à travers la Maison Des Personnes Handicapées (MDPH).

La question des infrastructures

Cependant, force est de constater que dans la réalité, les choses peinent à se mettre en place. Trop d’écoles n’ont pas les infrastructures nécessaires ou le personnel formé pour prendre en charge des élèves porteurs de handicap physique ou de déficiences intellectuelles. Aussi, ces enfants, plus fragiles ou plus en difficulté que les autres, doivent souvent subir des conditions plus dures que les autres élèves : nombreux, par exemple, se réveillent très tôt car leur école se trouve dans une autre ville. Ils sont loin de leur maison, de leur milieu de vie habituel. Ceci est une injustice flagrante. Aussi, puisque le PCR milite pour l’amélioration des conditions de vie des Réunionnais, je suis persuadée qu’il saura prendre en compte ce problème, cette injustice, et qu’un groupe de travail pourrait réfléchir sur ce sujet. Des pistes peuvent déjà être exploitées. Par exemple, on construit désormais des établissements HQE, respectant les nouveaux enjeux environnementaux et économiques, alors pourquoi ne pas y intégrer automatiquement le côté humain en prévoyant les moyens utiles à l’accueil de ces élèves ? Cela participerait d’autant plus au développement durable.

Enfin, lorsque j’ai abordé ce thème en réunion des délégués de sections ce mardi soir à Saint-Louis, certaines personnes m’ont interpellée sur le sujet des personnes âgées bénéficiant du minimum vieillesse, ces derniers ont travaillé toute leur vie et, aujourd’hui, ils souffrent de la misère. Le problème des parents érémistes qui ont du mal à s’en sortir a été soulevé, ils ont attiré mon attention sur ces personnes vulnérables de notre société. Les personnes les plus démunies de La Réunion ont toujours été considérées et aidées par le Parti Communiste Réunionnais, je souhaite donc vous dire qu’aujourd’hui encore, elles ont besoin de vous, elles font appel à votre dynamisme et votre capacité de réflexion et d’action.


Demain

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